Tu donnerais ta vie pour ton enfant, mais ferais-tu ça ?

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Vous avez souvent entendu dire – et peut-être que vous vous le dites aussi – que vous pourriez mourir pour votre enfant, donner votre vie pour eux. Mais est-ce que vous seriez prêt à faire …? Retrouvez-moi tout de suite, et on en parle dans cette nouvelle vidéo.

Quand on est parent, on se dit qu’on pourrait donner sa vie pour son enfant. Pourtant, il y a plein de choses bien plus importantes à faire que de donner notre vie, car cela ne servirait à rien. Je pense que les enfants ont vraiment besoin de nous. Mais cette expression en dit long sur ce qu’on est prêt à faire pour son enfant, tant on l’aime et tant on est investi en tant que parent. Mais finalement, n’y a-t-il pas plein de choses que l’on pourrait faire, des choses que l’on remet à demain ou auxquelles on ne réfléchit même pas ?

1. Accepter que le problème vient de vous

Une chose que vous pourriez vraiment faire pour votre enfant, c’est d’accepter de comprendre et de voir que le problème – ou les problèmes – que vous rencontrez avec eux ne viennent pas d’eux, mais de vous. Alors, je m’explique, car je sens qu’il y en a qui ne seront pas d’accord. D’ailleurs, je ne vous demande pas d’être d’accord, mais juste de réfléchir et de vous faire votre propre avis. En fait, on croit souvent que si on crie, c’est “à cause de” ; que si on est dans cet état, c’est de leur faute ; que si l’on était moins stressé, on serait plus quelque chose. En fait, on donne souvent beaucoup plus de pouvoir à l’extérieur sans voir qu’en réalité, le problème ne se trouve pas là, que ce soit nos enfants, les autres, le gouvernement, notre patron, ou même la météo. Le vrai problème est un état d’être émotionnel, qui est intérieur. Ce ne sont jamais les autres qui provoquent vos réactions par exemple. Ce n’est pas parce que votre enfant refuse de mettre ses chaussures que vous êtes en colère ; c’est parce que, à ce moment-là, vous choisissez la colère. Ce n’est pas un choix conscient, peut-être, mais c’est un choix que vous faites. La preuve : tout le monde ne réagit pas de la même manière. Cela signifie qu’il y a d’autres options pour gérer une situation.

Donc, quand on pense que tout vient de l’extérieur, on se leurre. Et cela est valable pour tout dans la vie, pas seulement en parentalité. C’est vrai tout le temps. Par exemple, quand on se dit que, quand on aura un partenaire aimant, on sera plus heureux, c’est faux. Des tas de gens sur cette terre ont des partenaires absolument fantastiques et ne sont peut-être pas toujours heureux. On se dit souvent : « Quand je gagnerai plus d’argent, je serai moins stressé. » Pourtant, il y a des tas de milliardaires qui continuent à être stressés et qui ont peur de perdre leur argent pour maintenir leur niveau de vie. En fait, le problème ne vient jamais de l’extérieur, mais de l’intérieur.

En comprenant que les problèmes que l’on rencontre avec nos enfants viennent toucher des blessures émotionnelles et qu’elles sont juste réactivées par notre interprétation de la situation – et non par rapport à ce que fait notre enfant –, on fait un pas énorme vers le développement de soi.

2. Guérir votre passé

Deuxième chose : on devrait tous chercher à guérir notre passé pour ne pas transmettre nos casseroles à nos enfants. Si nous ne nettoyons pas, à notre niveau, les problèmes que l’on a rencontrés dans notre vie – qui, souvent, ont aussi été rencontrés par nos parents et leurs parents –, eh bien, on se repasse une « patate chaude » de génération en génération. Si on veut alléger le quotidien de nos enfants, si on veut qu’ils aient une vie moins chargée émotionnellement, il est important que chaque être humain revisite son passé, se fasse accompagner sur ce chemin, pour guérir ses blessures et ne plus transmettre cette patate chaude à nos enfants. D’ailleurs, si vous étudiez le passé de vos parents, prenez une feuille et listez toutes les difficultés que vous avez rencontrées dans votre vie, les choses qui vous ont fait le plus de mal depuis votre plus tendre enfance jusqu’à aujourd’hui. Ensuite, en réfléchissant à ce que vous savez de l’histoire de vos parents, essayez de trouver des similitudes : quelles sont les plus grandes difficultés qu’ils ont connues ? Cherchez des parallèles avec votre propre vie ; vous verrez que vous devriez en trouver. Vous verrez des répétitions, des effets miroir. Alors, qu’on en ait conscience ou non, oui, on se refile cette patate chaude.

3. Faire confiance à votre enfant

Troisième chose : êtes-vous prêt·e à avoir suffisamment confiance en eux pour les laisser faire des erreurs ? En tant que parent, on a souvent peur pour nos enfants. Pourquoi ? Parce qu’on a une petite voix au fond de notre tête, une conscience qui nous rappelle que nous ne sommes pas éternels, et que le but, en tant que parent, est de faire en sorte qu’un jour, ils se débrouillent sans nous, qu’ils volent de leurs propres ailes et deviennent autonomes. Résultat : on a tellement peur qu’ils ne réussissent pas leur vie, qu’ils ne gagnent pas suffisamment d’argent, qu’ils n’aient pas un bon métier, etc., qu’on leur met beaucoup de pression. Cette pression envoie de mauvais messages, car elle leur fait douter d’eux-mêmes, et elle ternit la confiance qu’ils pourraient avoir en eux, une confiance pourtant fondamentale dans leur construction. Plus j’ai confiance en moi, plus je peux réaliser des choses. Or, on met beaucoup de pression sur leurs épaules, souvent sur le plan scolaire. Résultat : on ne leur permet pas de faire des erreurs, on ne leur fait pas confiance, on ne fait pas confiance au processus. Moi, je pense que tout le monde a une voie toute tracée, tout le monde a un talent, une appétence pour quelque chose. Cela ne se voit pas toujours tout de suite, mais on a tous des talents, et nous sommes tous faits pour nous épanouir dans un domaine ou un autre, et même viser l’excellence. Mais si on pense que l’excellence se résume aux bonnes notes, aux études supérieures, et à un diplôme prestigieux, on se prive, ou on prive nos enfants, de faire des erreurs, de recommencer, d’essayer autre chose, de suivre des voies peut-être moins tracées. Bien sûr, il faut encadrer cela ; on ne les laisse pas faire n’importe quoi. On est leurs parents, et nous sommes là pour fixer un cadre. Cependant, il faut accepter que nos enfants se trompent. Plus ils grandiront, et plus il faudra accepter qu’ils fassent des erreurs. Combien de fois j’entends des parents me dire : « Mon enfant est avec une personne toxique qui n’est pas faite pour lui. » Oui, c’est douloureux, mais si vous l’avez dit à votre enfant, quitte-t-il cette personne ? Non. Peut-être qu’il a besoin de faire l’expérience de la dépendance, de l’humiliation, et de bien d’autres choses pour ne plus jamais reproduire ce schéma. Je sais que c’est douloureux de voir quelqu’un qu’on aime dans une mauvaise situation, mais on ne peut pas tout éviter ni balayer devant leur porte. Il est important d’avoir vraiment confiance en eux. Et quand ils n’y arrivent pas, de leur dire : « Écoute, tu n’y arrives pas encore, mais j’ai confiance en toi. Je sais qu’un jour, tu réaliseras des choses extraordinaires. » C’est un discours que l’on devrait toujours avoir, et ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas une bonne note en maths qu’ils ne réussiront pas leur vie. On doit leur montrer que l’on croit en eux et en leur potentiel.

4. Apprendre à gérer vos émotions

Quatrième chose : êtes-vous prêt·e à apprendre à gérer vos émotions pour ne plus sur-réagir face à vos enfants et leur montrer comment accueillir et gérer leurs propres émotions ? Une bonne gestion émotionnelle, comme l’ont montré de nombreuses études, est ce qui permet à un être humain de se sentir heureux, épanoui, de développer une meilleure confiance en soi et de meilleures relations. Le bonheur ne vient pas d’une Porsche ou d’une maison de luxe, mais de la qualité de nos relations et de notre qualité de vie. Il y a des personnes qui vont vivre dans une cabane dans le Larzac par exemple et qui sont complètement heureux parce que ça correspond à leur idéal de vie. Tous les idéaux ne sont pas les mêmes évidemment, chacun a ses critères. Ce qui compte pour être heureux ce n’est pas ce que l’on possède mais comment on se sent. Parce qu’on peut avoir tous les milliards de la terre et ressentir du vide au fond de soi. Le bonheur ne s’achète pas ni se trouve dans le matériel, même s’ il vaut peut-être mieux être déprimé dans un palace 5 étoiles que dans une vieille bicoque avec plein de soucis financiers. En gérant bien ses émotions, en sachant bien se comprendre, on peut mieux comprendre les autres. Vos enfants vous observent en permanence, et ils modélisent ce que vous êtes, plus que ce que vous dites. Si vous ne savez pas gérer vos émotions et qu’ils vous voient dépassé par elles, ils ne sauront pas, non plus, comment faire. 

5. Accueillir leurs émotions

Et enfin êtes-vous prêt·e à accepter leurs émotions ? C’est souvent difficile d’accueillir les émotions de nos enfants. Quand ils sont tristes, on a peur pour eux, quand ils se roulent par terre, cela nous agace, et quand ils ont peur, cela nous effraie. Mais en réalité, on devrait accepter ce qui est là, maintenant. Quand votre enfant vous raconte quelque chose de terrifiant, il l’extrait de lui-même, et c’est sain. Êtes-vous prêt à accueillir leurs émotions ? À leur apprendre à combler leurs besoins, à leur pardonner et à les aimer inconditionnellement ? C’est très difficile, car nous sommes humains ; nous avons aussi nos besoins et nos limites. Et parfois les limites des uns se heurteront aux besoins de l’autre. Néanmoins nous sommes tous perfectibles, nous pouvons tous s’améliorer, sans chercher pour autant à être parfaits. Mais en essayant chaque jour de progresser, même d’un petit pas, nous faisons déjà un énorme pas en avant. Le but n’est pas d’atteindre la perfection, mais d’avoir cette intention, et c’est déjà énorme.