Quand s’occuper des enfants devient un cauchemar

Épuisés, fatigués, à fleur de peau et au bord de la crise de nerfs, il arrive que pour des parents s’occuper des enfants génère un stress qui peut conduire au burn-out. Dans une société qui en plus n’accepte qu’une version idéalisée de la famille, comment s’en sortir ?

Nous vivons avec notre famille des relations passionnelles, mêlées d’amour et de tendresse, mais aussi de colères et d’incompréhensions. Et même s’ils sont une source de joie et de bonheur, les fréquenter au quotidien s’avère parfois pesant. 

Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Que s’est-il passé pour que la génération de nos parents n’ait pas eu à en faire les frais ? Comment se fait-il que nous ayons autant de mal à assoir notre autorité en tant que parents et surtout, pourquoi nos enfants nous mènent-ils la vie si dure ?

Le burn out parental

Je rencontre tellement de parents désemparés face aux comportements de leurs enfants, des parents dépassés, qui se culpabilisent, des parents au bout du rouleau. D’ailleurs, c’est une chose que j’ai bien connue moi aussi dans mon parcours. J’ai fait une dépression. Ce burn-out parental dont on entend parler de plus en plus. Le mal du siècle des parents modernes.

Est-ce irréversible ? Y a-t-il des solutions ? Évidemment, on peut se sortir d’un burn-out, mais la prévention sera toujours plus efficace. Prendre les choses très au sérieux dès les premiers signes.

Pour savoir si vous êtes concernés par ce phénomène de plus en plus fréquent, il suffit d’observer votre relation à vos enfants.

Quand survient-il ?

Le burn-out survient lorsque le plaisir de s’occuper de nos enfants disparaît. On ne sait plus comment s’y prendre, on est épuisé de répéter et l’on constate que toutes nos tentatives ne donnent pas de résultats probants. C’est ainsi que, poussés dans nos retranchements, impuissants, l’idée de tout plaquer se fait sentir, fuir, partir loin. Le plaisir a disparu. 

Tous les jours, on se lève pour faire ce qui doit l’être, mais comme un robot qui déroulerait sa To Do List et réaliserait les tâches de façon mécanique.

On s’attend au pire, il va arriver dans un instant lorsque Paul refusera de mettre ses chaussures ou que Léa jettera son bol de chocolat contrarié par le fait qu’il soit trop chaud…

Alors, la culpabilité s’installe insidieusement jusqu’à prendre toute la place. On se sent nul de ne pas y arriver quand d’autres semblent tout réussir facilement. On culpabilise de ne pas savoir garder son sang-froid. D’être une cocotte-minute prête à exploser à chaque instant. On s’en veut de crier et de ne pas réussir à être ce parent bienveillant que l’on rêvait de devenir pour sa famille. L’image de soi se dégrade, on se juge durement, on se dévalorise et la descente aux enfers est amorcée. On se sent entraînés vers le fond et l’on souffre profondément.

Le pire dans ce cas-là est de rester dans l’isolement. De ne pas oser en parler, de subir en se disant que les choses vont passer ou que ça ira mieux dans quelques mois.

Rien ne va changer d’un jour à l’autre et la situation peut même se dégrader rapidement. Le burn-out parental est à prendre très au sérieux, il s’agit d’une maladie et pas juste d’une fatigue passagère. 

Dans cette vidéo, je vous donne d’autres pistes pour comprendre et gérer ce sentiment d’en avoir assez d’être un parent débordé, pas écouté, pas compris et dépassé par le comportement de ses enfants. J’espère sincèrement qu’elle vous aidera à prendre de la distance et à retrouver un peu de souffle.