Ma méthode magique pour qu’il vous raconte sa journée

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Votre enfant rentre de l’école, vous le questionnez sur sa journée et soit il vous dit qu’il ne s’en souvient pas, soit il ne sait pas, soit il ne vous dit carrément rien. Alors que vous aimeriez partager avec lui. Il faut savoir que c’est aussi une manière de tisser de bonnes relations, de les installer dans la durée et plus votre enfant va grandir et moins il va se confier quand l’adolescence va arriver. Sachez que cette vidéo concerne les petits comme pour les plus grands.

Comment faire pour que votre enfant vous confie ce qu’il a vécu dans la journée, vous raconte sa journée. Je vais vous donner la méthode vraiment infaillible, celle qui marche quasiment à tous les coups, que j’ai donné à des tas de parents en coaching privé. Déjà, il faut que vous compreniez pourquoi c’est important d’instaurer ce petit rituel au cours duquel on se raconte la journée. D’abord ça va permettre à votre enfant de vous raconter de manière libre et libérée tout ce qu’il vit dans la journée, ce qui va vous permettre de désamorcer certains problèmes qu’il pourrait rencontrer, que ce soit à l’école ou avec des camarades, et d’installer comme ça une espèce de complicité. Parce que c’est vraiment ce qui va fonder et solidifier de bonnes relations. Quand il sera plus grand, à l’adolescence, si vous n’avez pas instauré ces petites confidences quand il était plus jeune, il ne vous racontera plus rien. Il y a beaucoup de parents que j’accompagne qui souffrent de ça. Alors comment fait-on concrètement ?

Avant de vous donner ma méthode magique qui est incroyable et qui marche dans plus de 90% des cas, je vais déjà vous donner plein de petits conseils.

Pour que votre enfant vous raconte sa journée, il faut instaurer un moment régulier. Surtout pas pendant que vous êtes en train de tourner la sauce. Lorsqu’on a plusieurs enfant, qu’on est en train de faire quelque chose, et qu’un enfant vous parle, et bien ça peut être un peu comme le sketch de Florence Foresti qui est au téléphone avec son ami : “Lola arrête de mettre des Lego dans les oreilles de ton frère”. On les écoute d’une oreille on fait autre chose ou on a la tête ailleurs, ou on est nous-mêmes en train de faire autre chose: le repas, repasser du linge, ou dieu c’est quoi. Résultat on n’est pas dans une écoute attentive et dans un rendez-vous avec notre enfant. Je ne le dirai jamais assez : dans nos vies à 1000 à l’heure, on n’a pas toujours le temps, en tant que parents, de consacrer énormément de temps à nos enfants si on n’est pas au foyer avec eux. Mais la quantité c’est pas forcément le plus important. La qualité et la régularité de ce que vous allez instaurer est fondamental. Donc trouvez un petit moment de qualité tous les jours avec votre enfant et instaurez ce rituel. C’est important.

Deuxième chose. Quand vous posez des questions, ça pourrait ressembler un peu à un interrogatoire. “Alors tu es allé où, et tu as fait quoi” etc. Faites aussi attention à poser des questions ouvertes. Parce que si la réponse est oui ou non, ça va être plus facile pour votre enfant de botter en touche. Les questions ouvertes sont toutes les questions qui vous obligent à faire une réponse qui ne soit ni oui ni non. Par exemple “comment s’est passé ta journée”. Toutes les phrases qui commencent par comment, quoi, quand, etc. vont vous permettre de formuler des questions ouvertes qui s’ouvrent à une discussion. Posez des questions en ce sens: Comment s’est passé ta journée? Qu’est-ce que tu as mangé aujourd’hui à la cantine? Qu’est-ce qui s’est passé en classe ? Qu’est-ce que la maîtresse t’as appris ? Qu’est-ce que tu as appris aujourd’hui ? Qu’est-ce qui t’a le plus plu dans ta journée ? Qu’est-ce que tu n’as pas aimé aujourd’hui ? Ce sont des questions à poser mais pas comme un interrogatoire. Et vous allez voir que ma méthode justement va vous montrer comment le faire de manière subtile, sans que votre enfant se rende compte que vous le questionnez.

Souvent aussi, la raison pour laquelle votre enfant ne se confie pas à vous, c’est qu’il ne se sent pas écouté. Et à l’adolescence, il se ferme totalement parce qu’il se dit soit on va me juger, soit on va me donner des conseils, soit on ne va pas me comprendre, soit on va me couper la parole sans arrêt. Et tout ça fait que peu à peu l’enfant arrête de se confier à ses parents. C’est la raison pour laquelle quand votre enfant se confie, écoutez-le attentivement, ne le coupez pas toutes les trois minutes, attendez qu’il ait terminé pour poser les questions. Et surtout dites-vous qu’il vous raconte quelque chose d’un peu difficile. Comme nous lorsqu’on appelle une copine pour confier notre journée ou qu’on se confie à nos partenaires sur un moment difficile de la journée. On ne cherche pas forcément de solutions. D’ailleurs il y a des situations pour lesquelles il n’y a de solution. Si untel n’a pas voulu jouer avec moi pendant la récré il y a pas de solution. Vous pourrez peut-être dire : tu dois être plus gentil, peut-être que tu dois être moi autoritaire, peut-être que si tu faisais ceci ça se passerait mieux. Mais ce qu’attend votre enfant n’est pas tellement une solution, c’est surtout d’être écouté. Donc pratiquez une écoute empathique active, en étant concentré sur ce que dit votre enfant. Ecoutez-le en faisant juste ”ah je vois”. Il doit sentir que vous êtes attentif à ce qu’il dit.

Quatrième chose et ça je le vois beaucoup à l’adolescence : beaucoup d’enfants ne se confient plus à leurs parents parce qu’ils ont peur d’être jugés ou critiqués. Par exemple quand ils racontent qu’untel n’a pas joué avec lui, le parent va chercher pourquoi et souvent malheureusement on va trouver les défauts de nos enfants et se dire que c’est peut-être pour ça. Par exemple, si chez vous il est très égoïste et qu’il veut commander tout le monde, son frère, sa sœur, même vous, et que vous le voyez dans ses relations comme ça, vous pouvez vous dire que c’est parce qu’il est trop autoritaire que les autres ne veulent pas jouer avec lui. Ou il veut tout le temps que ce soit lui qui commande. Et vous allez le juger et le critiquer. Ça ne va ni l’aider, ni lui donner envie de se confier. Admettons que vous vous confiez à votre partenaire en disant “j’ai appelé Charlotte cet après-midi pour lui demander de me prêter sa robe et puis elle m’a dit qu’elle ne m’irait pas parce que c’est du 36 et que moi je fais plutôt du 38, tu vois ça m’a vexé”. Si votre partenaire vous dit “oui mais toi aussi tu sais bien que tu ne rentres pas dans ses robes pourquoi tu l’appelles”, ça va vous faire un choc. Vous ne vous attendez pas à ça. Ou si vous dites que vous vous êtes disputé avec votre mère et que votre partenaire vous dit “mais de toute façon avec ta mère c’est toujours pareil tu sais bien comment elle est, tu aurais mieux fait de pas l’appeler, tu aurais mieux fait de pas lui répondre, tu aurais mieux fait de lui dire ça” Ce n’est pas ce que vous attendez. Quand vous vous confiez, vous attendez un peu d'empathie, de l’écoute, de la compréhension, juste d’être entendu.

Au lieu de juger votre enfant, une fois qu’il aura terminé ses confidences, vous pouvez poser des questions ouvertes à nouveau pour dire “mais à ton avis pourquoi il a fait comme ça où elle a fait comme ça, qu’est-ce qui a pu se passer ?”.Ca va inciter votre enfant à réfléchir plutôt que vous lui donniez des informations qui peut-être ne sont pas réelles ou vraies, ou vérifiables.

Ma méthode magique pour qu’il vous raconte sa journée est toute simple mais c’est quelque chose qui s’appuie sur de la psychologie. Ca va être d’abord de raconter votre journée. Si votre enfant se confie pas à vous, c’est aussi parce que vous ne lui racontez rien de votre journée et que vous venez entrer dans sa vie de manière intrusive. Il faut savoir que les enfants font ce qu’on fait et pas ce qu’on dit et encore moins ce qu’on leur demande. Mais on le fait pas n’importe comment. Tout d’abord il va falloir mettre en place les quatre choses que je vous ai décrit tout à l’heure: un moment d’écoute, des questions ouvertes, ça peut être le soir avant de coucher votre enfant. Et donc vous allez commencer à raconter votre journée. Vous allez dire « ah tu sais ce matin je t’ai posé à l’école et puis après je me suis dépêchée, j’ai eu tellement peur de rater l’autobus ». Vous donnez un fait et une émotion. Il faut donner une fait, avec une émotion, et que vous avez résolu la situation. En fait ce moment là ça doit être éducatif et c’est ce qui va permettre à votre enfant de savoir gérer ses émotions, de savoir trouver les ressources et de savoir comment on fait quand on rencontre une difficulté. “J’ai eu très peur surtout que j’ai eu du mal à trouver une place pour me garer sur le parking, finalement j’ai couru très vite et qu’est-ce que ça m’a soulagé” : émotion. “Je me suis sentie tellement apaisée de voir que je n’allais pas rater l’autobus; parce que si j’avais raté l’autobus je serais arrivée en retard et si j’étais arrivé en retard je me serais fait gronder, ça m’aurait fait une boule au ventre, c’est jamais agréable de se faire gronder” : je ramène une émotion. “Si j’étais arrivée en retard, j’aurais expliqué à mon chef que je serais resté travailler jusqu’à 13h30 en avalant un sandwich devant mon écran comme ça je peux rattraper le retard que j’ai eu ce matin”. Et hop, vous avez trouvé une solution. Vous pouvez raconter ce que vous avez fait à l’heure du déjeuner, ce que vous avez mangé, si c’était bon, quelle sensation ça vous a procuré, la gratitude que vous avez ressentie, etc.

Surtout on ne raconte pas ses problèmes aux enfants même si on raconte des petites choses qui nous ont tracassées. On ne lui dit pas des choses qui peuvent l’inquiéter. Notre enfant n’est pas notre confident. Ce moment de confidences ne doit servir qu’à aider votre enfant à comprendre que vous aussi, dans votre journée, vous avez des moments où vos émotions fluctuent, où vous vivez des choses pas toujours agréables, mais aussi des choses agréables. Une fois que vous avez terminé dites-lui “et toi elle s’est passé comment ta journée?” Et laissez la magie se faire.

Il y a beaucoup de parents qui souvent ne me donnent pas toujours de nouvelles immédiatement sur les conseils que je donne. Mais là souvent sur ce sujet là on m’envoie des sms pour me dire c’est incroyable Noémie mon fils qui ne parle jamais m’a raconté plein de choses; ma fille qui d’habitude me dit qu’elle se souvient de rien était inarrêtable tellement elle avait des choses à raconter! Faites l’expérience et venez me dire dans les commentaires ce que ça aura donné. Dites moi en commentaire si vous aussi vous avez une technique que vous appliquez pour la partager avec cette communauté.