Comment faire cesser les pensées négatives

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Est-ce que vous avez un moulin négatif qui tourne en permanence dans votre tête? Ca vous dit des choses négatives sur vous ou ça vous fait peur quant à votre avenir. Ou alors vous ressassez le passé? Comment faire cesser ces pensées négatives?

Je réponds aujourd’hui à la question de Sylvia, que je remercie, qui demande comment faire cesser les pensées oppressantes. On va donc parler de pensées négatives. On en a tous dans notre tête.

On va faire un petit point sur votre cerveau et sa façon de fonctionner. Il faut savoir que vous recevez un nombre phénoménal d’informations, il me semble que c’est plus de 60.000 pensées qui arrivent en permanence dans notre cerveau. Vous imaginez bien que si on portait attention à tout ça on deviendrait fou, on aurait une sorte de voix dans notre tête qui ne s’arrêterait jamais. Notre cerveau va avoir des stimulis, qu’ils soient visuels ou auditifs, Tous nos sens vont envoyer de l’information qui vont générer des pensées: j’ai chaud, j’ai oublié d’acheter des céréales, j’aurais dû mettre un pull, … bref, toutes sortes de pensées informatives. Il y a aussi les pensées jugeantes: tu t’es vu ce matin, tu n’as pas su répondre, tu es encore en retard, c’est de ta faute, … Il y a aussi des pensées de peur: vous êtes dans un endroit sécurisé et vous avez peur du cambrioleur, vous stressez pour votre travail ou pour vos enfants, …. Votre cerveau va avoir besoin de trier des informations que vous allez entendre et celles qui vont passer inaperçu. Comment sait-il sur quelles pensées il doit vous rendre consciente? Simplement en portant attention à ce que vous faites, à comment vous réagissez aux pensées qui arrivent. Plus vous leur accordez d’importance, plus votre cerveau va vous les re-servir, encore et encore.

Donc première chose: avoir conscience que ces types de pensées sont tout à fait normal. Il y en a des positives, par exemple je suis heureuse, j’adore aller me promener, ça a l’air tellement délicieux, je passe un tellement bon moment, c’est bon de pouvoir se détendre dans mon bain, etc. Donc ces trois types de pensées, les pensées négatives, les pensées positives et les pensées dites neutres, il faut comprendre que c’est vous qui les alimentez. Et quand on sait ça c’est une super bonne nouvelle parce que si ça ne dépendait que de notre cerveau ou de quelque chose qu’on ne maîtrisait pas, ça serait compliqué de pouvoir faire le ménage là-dedans et de pouvoir changer les choses. Or nous avons le pouvoir de modifier nos pensées. Donc on alimente nos pensées avec ce sur quoi nous allons nous arrêter et de manière émotionnelle. A chaque fois que votre cerveau vous envoie une information de peur ou d’angoisse, et que vous lui prêtez attention, ça va aller de plus en plus loin, ça va être l’escalade. Par exemple, votre enfant n’est pas encore rentré de l’école, vous commencez par vous dire « c’est bizarre », puis « ça ne lui ressemble pas, peut-être a-t-il fait une mauvaise rencontre, il est allé avec ses copains, alors qu’il n’a pas le droit », peut-être, peut-être, peut-être… On alimente ses pensées, et ça peut aller très loin.

Notre cerveau est là pour nous avertir des dangers et se dit que si ça a l’air de nous angoisser c’est qu’il y a vraiment une réalité là-dessus. Et donc c’est l’escalade. Résultat, si on veut faire cesser ce flot de pensées négatives, il va falloir switcher vers des pensées positives. Alors ça ne veut pas dire qu’il faut ignorer ces pensées. Surtout pas ! Parce que le cerveau se dit: « Tiens! d’habitude elle s’accroche à ça, c’est bizarre comment ça se fait qu’elle veut les évacuer? non non elle a pas du bien entendre, donc je reviens à la charge ». Et de plus en plus ça va vous créer des nœuds et des boules dans l’estomac, tellement ces pensées vont devenir oppressantes.

Alors comment on sort de là ? Et bien c’est ma méthode du questionnement. Quand une pensée vous arrive et que vous en êtes conscient, déjà dites-vous que ces pensées vont modifier votre état émotionnel, votre bien-être. C’est-à-dire que si vous êtes tranquille dans votre dans votre salon, dans votre bureau ou autre, et que tout à coup vous avez une boule au ventre, une angoisse, c’est qu’il y a des pensées dans votre tête qui se bousculent et pas les bonnes. De la même manière que quand tout va bien, que vous n’avez que des pensées joyeuses, heureuses, épanouissantes, et bien votre bien-être est décuplé. C’est la même chose à l’inverse. Donc il suffit de vous arrêter et de dire: ok à quoi je pense là en ce moment? Par exemple, vous êtes tranquillement en train de faire un travail ou de cuisiner, et vous pensez à votre cousine qui la dernière fois vous a fait une remarque que vous avez interprété négativement. Vous avez stocké cette information et là vous êtes en train de de faire revenir cette pensée en vous disant: tiens! j’aurais dû lui dire ceci et cela. Et vous refaites le film de ce que vous auriez dû dire ou pas dire. Et c’est ce qui va faire que tout à coup vous allez vous sentir tendu. Donc il suffit de revenir sur votre corps, vos émotions, pour identifier quelles sont ces pensées qui tournent en boucle dans votre esprit. Une fois que vous avez identifié vos pensées, vous allez vous poser une question. Est-ce que cette pensée est utile ? Deux réponses possibles: oui ou non. Par exemple: tiens tu as oublié de fermer la fenêtre de la chambre, ils annoncent de la pluie, il vaudrait mieux aller la fermer. Est-ce que cette information est utile? Oui. Donc si elle est utile c’est qu’elle appelle une action dans laquelle je peux faire quelque chose, en l’occurrence aller fermer la fenêtre de la chambre. Et la pensée s’en va, tout va bien, je suis contente, on m’a informée, c’est super. Autre exemple: il ne faut pas oublier ton fils à l’école parce que ce soir il faut le récupérer plus tôt. Est-ce que c’est utile de me le rappeler ? Oui. Qu’est-ce que je peux faire pour pas que ça tourne en boucle? Me mettre une alerte sur mon téléphone par exemple ou un minuteur. Donc toujours se poser la question de l’information. Est-elle utile ou pas ? Et elle n’est utile que dans un seul cas de figure : c’est lorsque vous pouvez faire quelque chose. Elle est inutile quand vous ne pouvez rien faire. Par exemple : tiens tu risques de te faire cambrioler, ou il faut absolument que tu dises à un untel que tu ne pourras pas venir à son anniversaire. Vous avez la boule au ventre parce que vous n’osez pas. Est-ce que c’est utile de ressasser ça ? Parfois c’est totalement inutile car ce sont des projections dans le futur : tiens tu vas tomber malade, tu vas attraper le covid, tu vas contaminer tout le monde,… Est-ce que c’est utile ? Non ! Est-ce que c’est utile d’avoir sans arrêt des choses qui me font peur, est-ce que ça va arriver? Est-ce que je peux faire des choses pour améliorer la situation? Parfois oui, parfois non. Et donc à quoi ça sert?

C’est la deuxième question à se poser : à quoi ça sert que j’entretienne cette pensée si elle est inutile? A quoi ça sert que je la garde? Donc pour toute pensée négative qui arrive, enregistrez l’information: ok je risque de me faire cambrioler, ou je n’aurais jamais assez d’argent pour arriver à la fin du mois? Est-ce que c’est utile de le savoir ? Non parce que à part faire plus attention ça n’a pas grande utilité. Qu’est-ce qui va se passer si jamais je ne finis pas le mois? Ca peut vous permettre aussi d’aller chercher vos ressources. C’est la question à vous poser: qu’est-ce que je peux faire, est-ce que vous pouvez mettre des actions en place. Et si jamais vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez qu’accepter la situation en disant oui cette situation est douloureuse mais je l’accepte, et passer à autre chose. Parce que ça ne sert à rien que je rumine. Par exemple, si vous avez peur de la solitude, de finir tout seul, et que ça vient en boucle, dites-vous: comment je peux faire pour être bien dans cette solitude et qu’est-ce que ça peut faire de savoir que je resterai peut-être seule toute ma vie? Tant que je ne l’accepte pas, je serai malheureuse. Donc il vaut peut-être mieux accepter et voir comment je peux tirer parti de ça. Il y a toujours un côté positif en fait et c’est ça qu’il faut chercher. Qu’est-ce que ça a de positif d’être seul? Souvent, les personnes qui vivent avec la souffrance ne voient pas ce côté positif mais il y en a forcément un. On peut trouver des tas de choses qui sont positives à être seul. Par exemple de rendre des comptes à personne, de faire un peu ce qu’on veut, de traîner en pyjama toute la journée si on a envie, de ne pas faire à manger ou les courses, de laisser traîner ses affaires, etc. etc. il y a toujours deux face à une pièce. Il suffit de trouver la bonne phase pour faire changer ses pensées.

Donc en switchant du négatif au positif c’est comme ça que vous allez retrouver du bien-être. Alors attention : si vous n’êtes pas habitué à le faire votre cerveau va se dire « tiens ! c’est bizarre ». Il va être intrigué parce que vous ne réagissez pas de la même manière. Donc il va falloir persévérer pour que ça s’arrête et ça c’est important. Votre cerveau va aller chercher les informations qui vont avec votre état émotionnel. C’est donc en changeant l’état émotionnel dans lequel vous êtes que vous allez pouvoir changer ces pensées oppressantes. Parce que reconnaissez tout de même qu’elles ne servent à rien. La peur n’évite pas le danger. Ce n’est pas parce que vous vous dites des choses oppressantes tout le temps qu’elles vont arriver nécessairement ou qu’elles n’arriveront jamais. Donc dans un cas comme dans l’autre, ça ne sert à rien. Et il suffit juste de vous en convaincre. C’est une petite gymnastique. Mais je vous assure qu’en la pratiquant régulièrement vous allez voir des résultats.