Quelles sont les limites de la parentalité positive ?

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Quelles sont les limites de la parentalité positive ?

Est-ce qu’elle s’adapte à tout le monde ? Est ce qu’elle est vraiment si positive  que ça ? En tout cas pour les parents, pour moi je ne trouve pas tant que ça et je vais vous partager mes opinions dans cette vidéo.

Quelles sont ses limites ? quelles sont ses dangers ? Quelles sont ses frustrations ? Je vais vous en donner 5 :

Premièrement la parentalité positive est très très difficile à appliquer au quotidien. Vous l’avez remarqué, si vous avez essayé vous savez quelles astuces mettre en place etc… Alors il ne s’agit pas de faire procès de la parentalité positive il y’a  pleine de choses qui sont géniales, mais il faut s’enlever de la tête qu’on va être un parent positif  tout le temps, bienveillant tout le temps, qu’on va toujours avoir la bonne  réponse aux demandes, ou aux actes de nos enfants non ! On ne vit pas dans un monde parfait et surtout, on ne  peut pas être vigilant à ce point et avoir toujours la bonne réponse.

Pourquoi ? Parce que peut-être on est fatigué, parce que parfois c’est compliqué, parce que parfois on n’a pas envie, parce que parfois c’est trop et quand c’est trop c’est trop. Voilà une conséquence négative de la parentalité positive : c’est difficile à appliquer au quotidien.

Deuxième limite qui va avec la première, c’est que la parentalité positive est culpabilisante pour les parents qui n’arrivent pas à l’appliquer. Et pourquoi vous n’arrivez pas à l’appliquer ? C’est parce que lorsqu’on est en réaction, vous êtes fatigués, vous avez eu à gérer pleines de choses, vous avez plusieurs enfants et puis il y’en a un qui hurle à gauche et d’autres à droite vous n’en pouvez plus ? Pourquoi vous n’en pouvez  plus ? Parce que vous êtes un être humain ,vous n’êtes pas fait pour être soumis à autant de stress et bien ça va partir au quart de tour vous allez peut-être crier sur les enfants, ou leur dire un mot blessant okay ça arrive à tout le monde, encore une fois et donc ça va vous culpabiliser de savoir que vous savez ce qu’il faut faire ou  ce qu’il ne faut pas faire, de savoir que les neurosciences nous expliquent comment fonctionne le cerveau d’un enfant et que ces comportements la peuvent laisser des traces et des empreintes. Il ne faut quand même pas exagérer vous n’allez pas traumatiser votre enfant sauf à vraiment lui faire vivre ça de manière infernal tout le temps. Donc c’est très très culpabilisant.

 Troisième limite : La parentalité positive n’est pas adaptée à tout le monde. Nous on vit dans un contexte ou souvent on est dans une famille avec papa, maman et bébé. Alors oui c’est plus facile , si vous n’avez qu’un seul enfant, c’est plus facile, si vous avez un partenaire qui en plus s’implique dans son rôle et dans l’éducation, c’est plus facile si vous avez les moyens de vous payer une nounou ou autre. Tout est plus facile dans ces cas là ,mais ce n’est pas le quotidien de tout le monde il y a des familles monoparentales, il y a des familles recomposées, il y a des mamans solos, des papas solos, il y a autant de configurations différentes, il y a des familles nombreuses et voir très nombreuses. Tout ça va prendre du temps et autant de temps avec chacun de ses enfants quand on en a plusieurs ou  quand seul de pouvoir consacrer autant d’énergie à ça et bien ça devient compliqué.

Quatrième limite et c’est vraiment celle que je reproche le plus à la parentalité positive. Si vous me suivez depuis longtemps vous savez que je prône la parentalité responsable mais pas positive à tout prix. Responsable c’est juste prendre la responsabilité et voilà j’ai dit une horreur à mon enfant, c’est juste parce que je suis  fatiguée, ce n’est pas de sa faute, ce n’est pas parce qu’il n’a pas été sympa, c’est moi qui suis fatigué. Je reconnais  mes tors, je répare  et je ne culpabilise pas. Ce quatrième point en fait c’est que la parentalité positive est complètement centrée sur les besoins des enfants résultat, ce qui fait qu’on n’est pas du tout sur les besoins des parents , hors les parents ont des besoins qui sont tout aussi fondamentaux que ceux des enfants. Donc si je suis fatigué(e), épuisé(e), au bout du rouleau, que j’ai pas bien mangé à midi ; que je me suis fait reprendre par mon patron ce matin, que j’ai raté mon bus, filer mon collant, casser mon talon oui effectivement j’ai des besoins. J’ai besoin peut-être  de me ressourcer, ça c’est de un, sauf qu’elle ne donne aucune piste aux parents et effectivement si vous rentrer du boulot après tout ce que je viens de citer, la nuit vous allez être à fleur de peau et ça ne sera pas de votre faute.

Et enfin, cinquième limite c’est  que la parentalité positive va un peu avec le quatrième  point, donne toute la place et tout l’espace aux enfants. Les parents qui l’appliquent sont complètement centrés sur les besoins de leurs enfants, sur leurs moindres faits et gestes, sur le fait qu’on ne veut pas les frustrer.

Un mot c’est important d’être frustré, ça apprend à un enfant qu’il n’est pas tout puissant, ça apprends à un enfant qu’il y a des limites et qu’il n’y a pas que ses besoins. C’est vrai que les enfants  sont très centrés sur eux-mêmes, ils ne voient que leurs besoins. C’est ce que FREUD appelait la notion de plaisir chez l’enfant immédiat, qu’elle veut quelque chose tout de suite mais on est là en tant que  parents pour leur apprendre que ce n’est pas comme ça que ça marche, que nous aussi parents nous avons des besoins et si maman a besoin de quelque chose et  bien elle peut faire passer son besoin avant le tien, mais il ne s’agit pas de laisser un enfant hurler de faim parce que tout à coup on a envie d’un café non ! De la mesure dans toute chose. Mais quand je n’en peux plus, je ne vais pas prendre sur moi au détriment du fait que la parentalité positive dit qu’il faut faire tel ou tel chose. J’espère sincèrement que ce texte vous  a apporté  un autre regard sur la parentalité positive.

Sur cette chaine vous trouverez d’autres vidéos sur ce sujet pour vous éclairer et  vous apporter mon éclairage en tout cas ce que je prône moi fondamentalement c’est que pour être bienveillant et positif avec ses enfants, il faut d’abord l’appliquer sois même. Le jour où nous même nous serons bienveillants et positif envers nous-même ça sera plus facile de l’être avec les autres, que ça soit avec vos enfants ou n’importe qui d’autres autour de vous.