Comment communiquer sans crier ?

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Votre réflexe est de hurler lorsque vous rencontrez des difficultés à contenir vos émotions lorsque vous vous sentez frustré, que vos enfants ne vous écoutent pas, ne vous respectent pas, que vous êtes obligé de répéter cinquante fois la même chose parce qu’ils ne rangent pas leurs affaires, qu’ils ne participent pas à la vie de la famille, qu’il faut leur rappeler l’heure de faire les devoirs, tout cela vous énerve, et vous criez !

C’est le sujet d’aujourd’hui : bien communiquer sans hurler !

Exemple :

– « J’en ai assez, à cause de toi, on est toujours en retard ! »

– « Tu ne m’écoutes jamais, pourtant, je te l’ai répété cinquante fois ! »

– « J’en peux plus de tes caprices ! » 

Je pense que ça vous parle non ? Il est très difficile n’est-ce pas de devoir gérer nos émotions et celles de nos enfants !

Je vais vous donner quelques conseils pour que cela change et que vous puissiez mettre un peu de distance entre les situations et vos émotions.

La première chose à faire, c’est d’en endosser la responsabilité ! Parce que lorsque l’on a une émotion, et vous le voyez bien dans les exemples que je vous ai donnés, on l’attribue à quelqu’un d’autre. Que ce soit avec nos enfants, nos partenaires, le gouvernement bien souvent ou les trains qui sont en retard, on ressent une frustration et immédiatement, c’est la faute de l’autre ! Vous allez me dire que c’est une réalité, que si le train est en retard, ce n’est pas vous la responsable, que si votre enfant mettait ses chaussures avant de partir sans difficulté, vous seriez moins énervée, etc…eh bien, non, ce n’est pas comme cela que ça marche, c’est vous qui décidez d’être stressée par ces situations ; je pense que vous connaissez autour de vous, des parents « zen », qui dans la même situation, ont des enfants qui traînaillent un peu, mais qui eux, restent stoïques, cela ne les fait pas sortir de leurs gonds. Vous devez connaître également des couples qui partent au quart de tour pour des trucs qui vous semblent anodins et où il n’y a pas besoin d’en faire tout un plat. Comme quoi, tout est relatif ! C’est bien nous qui décidons de nous emporter, de nous mettre en colère alors que l’on pourrait rester neutre et laisser glisser.

Comme ce n’est pas le cas en ce qui vous concerne, la première chose à faire, c’est de prendre la responsabilité de vos emportements, de vos colères et cela se fait en 4 étapes que nous allons aborder maintenant. Si vous pouvez les appliquer, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais, avec de l’entraînement, peut-être pas au moment où la scène se produit, mais après, avec un peu de recul et de la réflexion, cela pourrait vous aider. Ce que je vais vous donner là, marche dans toutes les situations, que ce soit avec les enfants, le partenaire, le patron, etc…dès lors que vous parlez avec bienveillance, et ce n’est pas pour rien que cela s’appelle : « La communication bienveillante », que nous devons à Marshall Rosenberg qui en est le créateur.

-Première étape : Décrivez ce que vous voyez. Ce qui veut dire, rester neutre par rapport à la situation et vous l’observez comme si vous étiez spectateur, c’est-à-dire avec distance, vous pourriez dire à votre enfant, qui par exemple ne veut pas mettre ses chaussures : « je constate que tu ne veux pas mettre tes chaussures, alors qu’il est l’heure de partir à l’école ».

-Deuxième étape : Décrivez ce que vous ressentez par rapport à cette situation. « Je vois que tu ne veux pas mettre tes chaussures alors que nous sommes en retard, et moi, cela me met en colère, cela me stress parce que je dois être à l’heure à mon travail, si je ne te dépose pas à l’heure à l’école, je vais rater mon bus et je vais être dévasté parce que c’est extrêmement stressant, cela me met en colère de rater mon bus et d’arriver en retard au travail » !

-Troisième étape : Décrivez le besoin qui se cache derrière cette émotion. Il y a toujours un besoin qui se cache derrière une émotion. Dites alors à votre enfant : « Tu vois, moi, j’ai besoin d’arriver à l’heure au travail sinon, je crains les représailles, on va me gronder ». Utilisez des mots adaptés à l’âge de votre enfant, les représailles, je ne suis pas sûre qu’il comprenne. « On va me gronder, comme je vais arriver plus tard, il faudra que je reste plus tard ce soir, pour rattraper le temps perdu, et moi, j’ai besoin d’être entendu dans le fait qu’il me faut partir à cette heure-là, parce que c’est important pour moi d’arriver à l’heure » !

-Quatrième étape : Proposez à votre enfant une solution. Trouvez un truc proactif, pour trouver une solution avec lui. Posez-lui la question : Que peut-on faire pour partir dès maintenant, on aurait dû partir il y a déjà 10 minutes, que pouvons-nous faire pour accélérer les choses ? » Et là, laissez votre enfant trouver une solution. Je peux vous garantir que cela marche ! Je me souviens que ma fille avait du mal à faire son travail scolaire en rentrant ; pourtant, nous faisions le goûter tranquillement, avec un temps de repos avant de s’y mettre, mais à chaque fois, c’était un moment épouvantable, elle n’était pas concentrée, elle faisait n’importe quoi, elle faisait tomber le stylo, elle se levait constamment, elle se souvenait d’un truc urgent à faire, elle avait envie d’aller aux toilettes, bref, un vrai calvaire pour elle comme pour moi, cela durait des heures ! Un jour, j’ai décidé d’utiliser cette méthode, afin de régler le problème. Je lui ai dit : « Ce que je vois, c’est que tu n’arrives pas à te mettre dedans, on dirait que tu ne veux pas travailler, j’ai beaucoup de mal à ce que l’on fasse tes devoirs, et quand cela se passe comme ça, je ressens de la frustration et de la colère, parce que je sais que cela va durer longtemps au lieu que l’on fasse ça en une demie heure, cela va me mettre en retard pour faire le repas, en retard pour tout ce qu’il y a à faire ensuite, tu n’auras pas le temps de jouer, cela va retarder le moment du coucher et cela va être compliqué pour toi de t’endormir, ta soirée et la mienne vont être gâchées ! Moi, ce dont j’ai besoin, c’est que les choses soient cadrées, qu’elles se déroulent du mieux possible, pour avoir, moi aussi, un temps pour respirer. Que penses-tu que nous pouvons faire pour nous mettre au travail dès le temps de détente passé, pour que tu sois concentrée et que tu fasses ton travail, correctement et rapidement ? » Vous ne devinerez jamais ce qu’elle m’a répondu ! « Si tu m’autorises à aller faire un tour de balançoire dans le jardin, je reviens juste après et on fait les devoirs » ! J’ai compris qu’elle avait juste besoin de sortir et prendre l’air, pas seulement un moment de détente et de jeux dans la maison.

Résultat, nous avons adopté cette solution, et cela se passait beaucoup mieux dans l’ensemble. 

Mettez en place cette méthode et venez me dire comment cela se passe, quels résultats vous avez obtenus et quelles solutions vos enfants vous auront données.

Sachez que quand c’est eux qui trouvent une solution, ils s’y tiennent !