3 astuces concrètes pour mettre fin à un conflit

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Il traîne quand c’est l’heure de partir et refuse de se laver et de se brosser les dents.

Il met du temps à venir à table et vous avez l’impression de répéter tout le temps cent fois les choses.

Il y a souvent des points de tension quand on a des enfants : parfois c’est pour partir le matin, pour les réveiller, pour les coucher, ou parfois pour obtenir qu’il fasse des choses.

Je vais vous donner trois astuces concrètes pour gérer ces situations stressantes du quotidien ainsi qu’une technique infaillible, la technique que j’ai appelée « le miteur ».

Étape 1 : repérer en amont les situations conflictuelles !

Dans un premier temps, lorsqu’on vit des situations stressantes qui se répètent, il faut en amont identifier quels sont les points de tension, les points sur lesquels vous savez que ça risque de partir en crise, que vous-même avez du mal à garder votre sang-froid.

Ça peut être le matin pour partir, pour prendre son bain, pour passer à table, etc. : chercher ces situations où vous avez du mal à canaliser les choses et où vous savez que ça peut potentiellement partir en crise.

Étape 2 : anticipez et préparez-vous !

Préparez-vous par anticipation : il ne faut pas attendre que la crise soit là pour se dire qu’il faudrait faire  ou mettre telle chose en place.

Mettez-vous dans la peau de « ça va se passer comme ça et puisque je le sais, comment je vais réagir et quelle chose je vais mettre en place? »

Préparez-vous mentalement et psychologiquement à l’affrontement et à gérer cette crise.

Si vous attendez que la crise arrive, dans nombre de cas, vous allez vous-même être emporté par votre énervement et être pris par l’impatience, donc identifier les points de tension ou le point de tension le plus important que vous aimeriez résoudre.

Étape 3 : faites un jeu !

Alors je m’explique : imaginons que votre enfant traîne tous les matins quand il faut partir à l’école et que vous êtes obligé de lui répéter 15 fois qu’il mette son manteau ou ses chaussures sinon vous allez être en retard.

Dans ce cas-là, vous pouvez lui dire : « Tu sais quoi, on va faire un jeu » et je peux vous dire qu’il n’y a pas mieux pour captiver l’attention d’un enfant.

Vous allez jouer sur quelque chose qui l’intéresse et faire un jeu, c’est ça qui intéresse un enfant.

Je vous invite donc à réfléchir à inventer des jeux.

Si on reprend l’exemple précédant, c’est-à-dire que votre enfant traîne le matin, vous pouvez proposer le jeu de celui qui s’habille ou met ces chaussures le plus vite possible gagne. 

Il n’y a pas besoin de leur donner quelque chose, car attention à ne pas habituer vos enfants à ce système de récompense : gagner, c’est juste le plaisir d’avoir terminé avant.

Vous pouvez même surjouer en faisant, par exemple, comme si vous avez du mal à mettre votre manteau ou même vous trompez de chaussure.

Un autre exemple : s’il traîne et ne veut pas sortir du bain, vous pouvez lui dire que le premier qui arrive à être habillé et à avoir rangé la salle de bain gagne.

Et ça marche pour tout ! 

C’est à vous de trouver un jeu pour chaque situation et de trouver celui qui sera susceptible de marcher avec votre enfant.

Étape 4 : expliquez-leur pourquoi c’est important pour vous !

Expliquez-lui pourquoi c’est important pour vous mais ne le faites pas au moment de la crise ou du conflit.

Anticipez à nouveau et parlez-en lui après, quand la situation s’est calmée et que la pression est redescendue.

Pendant le goûter par exemple, car, en général, il n’y a pas beaucoup de tension pendant le goûter ou alors à un autre moment où vous sentez que votre enfant est calme et disposé à vous écouter.

Demandez-lui, selon lui, pourquoi est-ce que vous l'embêtez et le pressez tous les matins pour arriver à l’heure? 

Il vous répondra sûrement que c’est pour ne pas arriver en retard mais ça ne veut rien dire car il ne voit pas les conséquences que cela provoque pour vous d’arriver en retard et ne voit pas tout ce qui se joue à l’intérieur de vous.

Et bien expliquez-lui, de manière à ce qu’il comprenne bien-sûr, que si vous arrivez en retard au bureau, vous vous faites gronder et que ce n’est pas agréable de se faire gronder.

Expliquez-lui aussi que si vous vous faites gronder trop souvent, vous êtes convoqué ou que ce n’est pas juste pour vos collègues qui, eux, sont arrivés à l’heure et qui vont se retrouver à faire plus de travail.

À vous de trouver vos exemples par rapport à votre propre vie : ça peut être rater le train, tomber dans un bouchon, la maîtresse qui n’est pas contente, etc.

Expliquez-lui les choses qui se jouent et surtout, n’utilisez jamais le « tu ».

Au lieu de dire « quand je vois que tu me fais arriver en retard… », dites plutôt « quand je vois qu’on va arriver en retard, je suis stressé(e), j’ai une boule dans le ventre qui me fait mal parce que je pense aux conséquences qui va y avoir de me faire gronder, de rater mon train, je vais être obligé de courir et le stress me fait des sensations dans le corps qui ne sont pas agréables du tout.»

Mettez les mots à sa portée car votre enfant est capable d’entendre les choses, de plus, ça lui permettra d’avoir plus d’empathie pour ce qui se joue.

Etape 5 : prenez du plaisir à être avec eux !

Je sais que ça peut être compliqué quand on est des parents qui travaillent : lorsque nous arrivons à la maison nous avons peu de temps pour tout enchaîné, c’est-à-dire le repas, le bain et les devoirs et nous adoptons un mode « robot ».

Cependant votre enfant ne vous a pas vu de toute la journée et veut créer du lien et de l’attachement avec vous : il ne comprend pas et votre attitude le stress.

Y mettre plus de joie ne vous prendra pas forcément plus de temps alors que les conflits, eux, vous en font perdre donc mettez-y de la joie : dites-lui que vous êtes heureux de partager ce moment avec lui et de jouer avec lui. 

Si vous devez vous absenter un peu pendant qu’il est dans le bain parce que vous avez le repas à préparer, prenez deux minutes pour vous poser : asseyez-vous près de la baignoire et mettez la main dans l’eau, rigolez un peu avec lui.

Même si ça ne dure qu’une minute, montrez-lui que ce moment est important pour vous, et créez du lien et de l’attachement.

Passez des moments de qualité avec vos enfants et faites des choses avec eux et pas seulement des choses pour eux.

Les choses pour eux, ils s’en fichent : si vous ne leur prépariez pas de bons repas, ne leur prendriez pas leur douche etc, ils s’en ficheraient.

En revanche, le lien que vous créez, c’est ça qui est important !

D’autant plus que le nombre de crises va diminuer car vous donnez quelque chose, un instant de qualité et nourrissez le réservoir affectif de votre enfant. 

Étape 6 : la technique du « miteur » !

Acheter un minuteur et mettez un minuteur à vos enfants quand vous voulez qu’ils fassent les choses.

Par exemple : si vous savez qu’on passe à table dans un quart d’heure, plutôt que de lui dire que tout le monde passe à table dans cinq minutes (car votre enfant est dans son monde et ne voit pas le temps passer donc ça ne servira à rien), dites-lui plutôt que vous mettez un minuteur et que dès qu’il sonnera, il faudra qu’il descende dîner.

Vous n’aurez plus besoin de l’appeler 10 fois !

Mais attention, la technique du minuteur marche mais parfois, votre enfant peut l’entendre sonner mais l’oublier et repartir dans son monde, ce qui peut arriver à tout le monde mais surtout aux enfants.

Ne mettez pas non plus le minuteur à côté de là où il joue : mettez-le un petit peu plus loin pour qu’il soit obligé de se lever pour aller l’éteindre.

Et si vous entendez qu’il ne le fait pas, vous pouvez quand même relancer et lui faire comprendre ce qui doit se passer dès que le minuteur sonne.

Voilà pour la technique du « miteur » !

Mettez en place toutes ces étapes et vous verrez les crises s’éloigner et d’agréable moment s’approcher avec vos enfants.