Mon enfant n‘a pas d’amis

Certains enfants ne tissent pas facilement de liens. Ils se retrouvent souvent seuls, même dans la cour d’école. Ils ne sont jamais invités aux fêtes d’anniversaires, ou aux soirées pyjama… En bref, ils se sentent rejetés, et ils en souffrent. Si cela est le cas de votre enfant, et que vous ne savez pas comment l’aider, sachez que je comprends votre angoisse et votre tristesse. Mais rassurez-vous, rien n’est jamais irrémédiable ! Vous pouvez aider votre enfant à créer des relations et à se faire des amis. Pour cela, les mots clefs sont confiance, dédramatisation… et action !

Enfant seul, ou enfant solitaire ?

Il y a un distinguo très important à faire entre le fait d’être exclu et celui de se sentir seul.
Certains parents ont tendance à dramatiser en me confiant que leur enfant se retrouve souvent seul, et qu’il est rarement invité aux fêtes et aux goûters d’anniversaire. Il y a pourtant un distinguo très important à faire entre le fait d’être exclu et celui de se sentir seul, et le fait d’être une personne solitaire et d’apprécier la solitude.

Cela va peut-être vous surprendre, mais très jeune déjà, certaines personnes apprécient et recherchent le calme et la liberté qu’offre la solitude. Si votre enfant ne semble pas souffrir de la situation, s’il préfère lire un livre, jouer dans sa chambre ou rêvasser dans le jardin plutôt que d’aller systématiquement au contact de l’autre, alors il n’y a aucune raison de vous inquiéter… Même si vous avez le sentiment qu’il s’ennuie quelquefois ! J’étais moi-même une enfant plutôt solitaire, et je n’en ai jamais souffert, bien au contraire. Mon goût de la solitude m’a permis, et me permet encore de cultiver mes passions et de faire de moi la personne que je suis aujourd’hui !

Si votre enfant ne se plaint pas de cette situation, mais que vous avez tout de même des doutes sur la situation, je vous invite à le questionner et à faire confiance à ses réponses et à ses ressentis. Votre enfant est une personne à part entière, qui n’a pas forcément les mêmes besoins et les mêmes envies que vous !

Dédramatisez !

En revanche, lorsque l’enfant souffre de la solitude, il faut bien évidemment chercher les causes de son exclusion afin de trouver des solutions… Mais même dans cette situation, il est inutile de s’inquiéter et de dramatiser !

J’ai moi-même rencontré ce problème avec deux de mes filles lorsqu’elles étaient à l’école primaire. Je ne vais pas vous mentir, cela me faisait beaucoup de mal de les voir rentrer à la maison et me dire qu’elles n’avaient pas d’amis, et que personne ne voulait jouer avec elles… Mais j’ai tout de suite décidé de ne pas dramatiser, pour les aider à affronter la situation d’un cœur plus léger.

Pour cela, je leur ai expliqué que la solitude n’est jamais définitive. Des groupes s’étaient formés dans la classe, mais demain la situation pouvait évoluer. Elles pourraient toujours se faire des amis !

La meilleure attitude à avoir est de rassurer son enfant afin qu’il ne pense pas être à l’origine ou la cause d’un rejet.
Je ne savais pas à quel point j’avais raison… Je souffrais de voir mes filles dans cette posture, mais cela aurait été bien plus simple si j’avais su à quelle vitesse la situation s’arrangerait.

Dans ce cas-là, la meilleure attitude à avoir est de rassurer son enfant afin qu’il ne pense pas être à l’origine ou la cause d’un rejet. Vous devez lui faire comprendre que ce n’est pas de sa faute, que cela arrive à beaucoup d’enfants et que les premières années d’école ne sont pas toujours simples. Dites-lui que les choses vont changer avec le temps et qu’il ne doit pas s’inquiéter.

Moins il vous sentira inquiets et plus il sera confiant.

Pourquoi mon enfant n’a pas d’ami ?

Moins il vous sentira inquiets et plus il sera confiant.
Bien évidemment, je ne vous encourage pas à rester les bras ballants si votre enfant souffre de la solitude. Vous pouvez dès maintenant aider votre enfant et l’accompagner dans sa recherche d’amis. En l’interrogeant avec bienveillance, tâchez de savoir s’il fait ce qu’il faut pour s’intégrer au groupe.

Cherchez déjà à savoir s’il ose faire le premier pas, et s’il n’attend pas trop passivement que l’on vienne le chercher pour jouer. Bien souvent, les enfants ne sont pas du tout rejetés par le groupe, et les autres enfants n’ont rien contre eux… Ils attendent simplement qu’ils viennent à eux pour les intégrer aux jeux.

Essayez également d’observer en toute objectivité votre enfant lorsqu’il est en contact avec les autres. Plus souvent qu’on ne le pense, le problème est bête comme chou et les ajustements à effectuer crèvent les yeux ! Est-ce que votre enfant prête facilement ses jouets ? Est-ce qu’il cherche à commander les autres ? Est-ce qu’il est moqueur ? Est-ce qu’il est trop effacé ? Attention, je ne vous demande pas de dire à votre enfant qu’il est trop égoïste, timide ou autoritaire pour avoir des amis ! Ne lui collez pas d’étiquettes négatives. Explique- lui simplement qu’il est important d’être ouvert, de partager, de faire des concessions, etc. Donnez-lui des clefs pour l’aider à comprendre les relations, développer son empathie et inspirer confiance aux autres enfants.

Osez prendre les devants

Parfois en tant que parent, il faut prendre le taureau par les cornes ! Il est possible de faciliter l’intégration de son enfant en créant soi-même des situations propices à la socialisation. Pour cela, il existe deux méthodes principales.

Le plus simple est certainement d’inviter les autres enfants chez soi ! Demandez à votre enfant avec qui il aimerait passer du temps, et invitez les enfants qui l’attirent pour le goûter, ou pour des pyjamas party. Cela a très bien marché pour mes filles. Peu à peu, les autres enfants ont appris à faire leur connaissance. Des liens se sont tissés, et des amitiés ont rapidement vu le jour !

Une autre façon efficace d’aider votre enfant à se sociabiliser est de l’inscrire à des activités extrascolaires. Sport, théâtre, musique… Demandez à votre enfant ce qui lui ferait plaisir, quitte à forcer un peu la main. La pratique d’une activité lui permettra d’améliorer sa socialisation. Il est toujours plus facile de nouer des relations avec des personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêt…

La visualisation pour l’aider encore plus…

Une méthode que j’ai mise en place avec ma fille et que je vous propose de découvrir et de réaliser avec votre enfant.

Juste avant de dormir, proposez à votre enfant de fermer les yeux puis, après quelques respirations conscientes et profondes, demandez-lui d’imaginer comme serait sa journée si elle se passait comme dans un rêve. Précisez qu’il doit vous décrire sa journée du lendemain en rajoutant tout ce qu’il aimerait vivre notamment avec ses camarades de classe.

Au début, vous l’aiderez un peu : « Demain matin, je viendrais te réveiller à 7h30 que vas-tu faire… »

Lorsque votre enfant sera au chapitre de la récré, ce sera le moment de vérifier que tout se passe du mieux possible et de le faire durer. Posez-lui des questions sur ce qu’il ressent, ce qu’il entend, ce qu’il voit… Tout ce qui a un rapport avec ses sens.

Nos pensées créent notre réalité c’est la raison pour laquelle, elle est très aidante en la matière. L’imagerie mentale est utilisée par les sportifs de haut niveau pour visualiser le succès avant une épreuve. Vous pouvez tout à fait la mettre au service de votre enfant pour qu’il se projette afin que l’imagination se superpose à la réalité.

Dans le relationnel comme dans les autres sphères de sa vie, il est essentiel de respecter les besoins de l’enfant, et de l’accompagner avec bienveillance vers ce qu’il recherche. Certains enfants ont besoin de solitude, d’autres ont un peu de mal à se faire des amis. Dans tous les cas, il est inutile de dramatiser la situation. Avec de la confiance et un regard d’adulte, on trouve toujours les moyens de guider son enfant vers la vie qui lui ressemble.

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