Relation belle-mère belle-fille : comment gérer?
Nous allons parler, aujourd’hui, d’un sujet qui renvient souvent, c’est-à-dire, la relation avec sa belle-mère !
Je vais m’adresser aux belles-mamans, mais également aux belles-filles, parce qu’en réalité, les deux ont des problèmes. Si j’ai la belle-mère, elle a des problèmes avec sa belle-fille, si j’ai la belle-fille, elle va me parler des problèmes avec sa belle-mère !
En réalité, on est dans un couple un peu conflictuel, pas toujours, parfois, cela se passe bien, mais ce n’est pas la majorité des cas et nous allons voir pourquoi et comment, tout de suite.
Déjà, premier conseil, c’est de se mettre en empathie vis-à-vis de l’autre.
Quand on est une belle-maman, il faut se rappeler que lorsqu’on était à la place de sa belle-fille, les conseils, la main mise, toutes ces choses-là, on n’en voulait pas !
Ce qu’il faut savoir, c’est que votre belle-fille n’accepte pas plus ça de sa propre maman que de vous.
Souvent, la belle-maman se dit que c’est contre elle, mais non, ce n’est pas contre la belle-maman, sauf qu’avec sa propre maman, c’est plus facile de l’envoyer promener et de lui dire qu’elle nous fatigue, qu’elle nous soule et que l’on n’a pas envie qu’elle nous dise tout ça.
Ou bien, on l’accepte plus facilement avec sa maman parce que ce n’est pas la même relation.
Parfois, votre belle-fille peut se sentir jugée, elle peut sentir que vous n’avez pas confiance en elle, que vous questionnez ses choix, et, ce que je constate, la plupart du temps, c’est que quand vous étiez à sa place, vous avez eu, sans doute, les mêmes soucis, alors, de grâce, ne reproduisez pas la même chose, essayez de vous souvenir que lorsque vous étiez à sa place, vous aussi vous faisiez des erreurs, et c’est bien normal de se frotter à ses choix pour progresser dans la vie, c’est important.
Il est possible que votre belle-fille ait besoin d’expérimenter, et j’ai remarqué que les problèmes surviennent surtout quand il y a des enfants. Pourquoi, eh bien, parce que ce sont vos petits-enfants et vous n’avez pas les mêmes règles éducatives que votre belle-fille et vice versa.
Il y a déjà un fossé intergénérationnel, et cela compte ; il faut savoir qu’aujourd’hui on n’élève plus du tout les enfants comme on le faisait il y a 30 ans, ou 50 ans, on est plus attentif aux besoins de l’enfant et de ce fait, les belles-mamans, parfois, se disent qu’on les laisse tout faire, et que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire.
Rappelez-vous, que peut-être à vous aussi on disait que vous ne faisiez pas bien et ça ne vous rendait pas heureuse et cela ne faisait pas avancer les choses parce que, ce n’est pas parce que vous le dites que cela va changer les choses du jour au lendemain !
Acceptez donc que ce sont ses enfants, que peut-être elle fait des erreurs avec vos petits-enfants, mais à partir du moment où elle n’est pas toxique pour eux, maltraitante et malveillante, qu’ils ne sont pas en insécurité, qu’elle n’est pas une mauvaise mère, vous n’avez pas à intervenir. Il n’y a pas de maman parfaite, vous n’en étiez pas une non plus, peut-être l’avez-vous oublié, elle n’en est pas une elle non plus, mais ce n’est pas grave, ce qui compte, de toute façon, dans la vie, c’est que l’on teste ses propres choix, on a des convictions, des valeurs, on veut les transmettre à nos enfants, on fait sans doute des erreurs, mais c’est comme ça !
Il y a aussi la relation avec votre enfant. Vous pouvez très bien avoir envie de vous immiscer dans leur vie de couple ! Alors, là, pour moi, c’est encore pire, parce que l’on rentre dans une intimité dans laquelle aucun parent ne devrait entrer. Cela ne nous regarde pas ! Même si vous pensez que la personne ne fait pas bien ou qu’elle n’est pas sympa ou qu’elle ne devrait pas agir comme elle le fait, ça ne vous regarde pas !!
À partir du moment où votre enfant accepte, même si ce qu’il vit est toxique, eh bien, c’est son problème !
Il est vrai qu’en tant que parents, on a envie de protéger nos enfants, on les aime plus que tout au monde, moi, je serais terrifiée de découvrir un jour que peut-être un tiers va faire souffrir mes filles, je n’ai que des filles. Cela me dévasterait ! Mais, il y a une chose qui est sûre, c’est que j’accepterai, toujours, la personne que mes enfants me présenteront ; qui que ce soit ; même si c’est un repris de justice ! Ce n’est pas le choix que j’aurais fait pour elles, et ce n’est pas ce dont je rêve pour elles ; toutefois, je ne vais pas choisir à leur place, et surtout, je ne vais pas intervenir dans ce que j’appelle, moi, le cycle de la vie. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que quelquefois, nos enfants, la meilleure chose qui puisse leur arriver, même si c’est dur en tant que parent, je vous l’accorde, c’est peut-être de se planter, de faire des erreurs, parce que c’est ainsi que l’on progresse et pas autrement. Il faut se confronter et c’est vrai que pendant ce temps, on souffre, mais si la personne ne fait rien pour elle-même, on peut être là, on soutient, on peut dire ce que l’on pense, si c’est notre enfant ; si c’est notre belle-fille, c’est différent, on peut parler à son fils, mais de là à se braquer contre sa belle-fille, est-ce que cela va changer quelque chose ? Pensez-vous que votre enfant, grâce à ça, va se réveiller ? Je ne le pense pas, cela peut créer davantage de tensions dans le couple ; cela peut même gâcher une belle histoire parfois, alors, à quoi bon ?
Alors, côté belle-fille, j’ai envie de vous dire d’être indulgente ; voyez plutôt votre belle-mère comme quelqu’un qui est parfois maladroit et qui voudrait vous partager son savoir ; c’est souvent ça qui se joue : « moi, je suis passée par là, et j’ai envie de te montrer comment faire ». Elle veut vous montrer sa vision de la vie, ce n’est peut-être pas la vôtre, mais elle a envie de la partager ; vous pouvez l’écouter, l’accueillir, et donner vos limites. Dites-vous bien que ce n’est jamais contre vous. Cette personne a le souci de vouloir bien faire, ne voyez pas non plus tout en noir, comme un rejet de vous-même, mais simplement une intention de vouloir contribuer, ne pas être exclus et exister, dans votre vie, quoi qu’il arrive !
J’espère que tout ça va vous aider, bien souvent, on est uniquement que dans une posture, « on voit midi à sa porte », comme dit l’expression, et l’on ne voit pas ce que pense l’autre.
En changeant de posture, en se mettant à la place de, c’est peut-être plus facile.
Voyez, peut-être, au travers de votre belle-mère, une maman, si vous en êtes peut-être une, qui veut le meilleur pour son enfant, et, elle veut tellement le meilleur que parfois, elle a mis la barre un peu haute, bon, elle l’a mise trop haute et vous ne serez jamais assez bien, parce que, justement, elle a mis la barre trop haute ; ne lui en veuillez pas, dites-vous que c’est juste une maman !
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