Mon enfant ne mange rien. Que faire ?

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Votre enfant, donc, ne mange rien ! Déjà, j’aimerais éclaircir ce point parce que, soit votre enfant ne mange vraiment rien, donc il est malade, il risque beaucoup, et il vaut mieux aller consulter, immédiatement aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Dans les paroles d’une personne dont l’enfant ne mange rien, il y a deux choses à entendre : soit, son enfant ne mange pas suffisamment, qu’il est trop chétif et ça l’inquiète, soit, l’enfant ne mange rien et cela veut dire qu’il ne mange pas les choses qu’on souhaiterait qu’il mange. Il ne mange rien, cela veut dire qu’il ne mange que des pommes de terre, des pâtes, des desserts, mais rien de ce qu’il faut.

Je vais traiter ces deux choses à part parce que, pour moi, ce n’est pas la même chose.

Nous allons prendre le cas de l’enfant : « qui ne mange rien parce qu’il ne mange pas assez ce que je lui donne, il est chétif, je le trouve trop menu ».

Il faut savoir qu’aucun enfant au monde ne se laisse mourir de faim ! La faim c’est un besoin vital, et notre instinct de survie nous pousse à nous nourrir ! À tel point que, souvenez-vous, que dans des situations extrêmes, des humains ont mangé d’autres humains. L’instinct de survie est l’un des instincts les plus forts, chez l’être humain, et le pousse à, justement, aller au bout pour assurer sa survie, et en cas de pénurie, on est prêts à manger tout ce qui passe ! C’est évident que c’est difficile à imaginer, pourtant, si d’autres l’ont fait, il n’y a pas de raison que nous ne fassions pas la même chose dans les mêmes circonstances.

Pour un enfant, s’alimenter cela fait partie de ses besoins vitaux ; on le voit bien chez le bébé qui hurle dès qu’il a faim ; ils manifestent leur faim soit, par de l’agacement, soit par de l’énervement.

Que votre enfant ne mange pas suffisamment, par rapport à vos critères, ne veut pas dire qu’il ne mange pas assez. C’est important que vous l’intégriez. Si votre enfant est menu, c’est juste sa morphologie. Que l’on soit un enfant ou un adulte, nous n’avons pas tous la même morphologie, même si les magazines veulent nous faire croire qu’il n’y en a qu’une, mince et longue, blonde peut-être. Non, il n’y a pas qu’une morphologie, chacun a la sienne, chacun a sa structure osseuse, graisseuse et musculaire également, et tout ça fait que la corpulence n’est pas la même d’un individu à l’autre !

Personnellement, j’ai eu trois enfants, j’en ai une qui était très menue, il se trouve que c’est celle qui a le plus d’appétit, elle est toujours très menue, c’est comme ça. Si cela vous inquiète, dites-vous qu’à partir du moment où l’enfant est en bonne santé, se développe bien, où les médecins ne s’inquiètent pas, ne vous inquiétez pas, il faut accepter que votre enfant ait un petit appétit.

Maintenant, voyons le cas où : il ne mange rien, veut dire il ne mange pas ce que je voudrais, pour moi, le problème ne vient pas de l’enfant, mais du parent.

J’ai fait déjà beaucoup de vidéos sur l’alimentation, donc, je vous invite à aller voir ces vidéos parce qu’elles peuvent grandement compléter celle-ci et éviter de répéter les mêmes choses ; ce que je voudrais vous dire c’est que, quand un enfant ne mange pas, alors, c’est vrai qu’ils arrivent tous à un âge, j’ai eu trois enfants et je l’ai constaté, à un moment donné, ils refusent alors que tout petit, on pouvait leur donner des artichauts, des trucs sans sel, sans matière grasse, sans épices et sans goût, juste le goût de l’aliment, et ils se régalaient ! En grandissant, l’enfant développe son goût et à un moment, la plupart des enfants, pas tous, on ne peut pas faire de généralités, mais la plupart, vont être attirés par tout ce qui est blanc : les pâtes, le riz, les pommes de terre, tout ce qui n’a pas trop de couleur, ou bien ils vont rejeter certains aliments, les légumes verts, par exemple, les carottes ; ce sont souvent  les légumes d’ailleurs ; ça va vous inquiéter, ça va donner une gestion compliquée parce qu’on n’est pas au restaurant à la maison, on ne peut pas faire des plats pour combler tout le monde.

Là où je dis que cela dépend du parent, c’est qu’à partir du moment où votre enfant commence à rejeter certains aliments, il ne faut pas rentrer dans son jeu, c’est tout simple ; c’est-à-dire que, si vous avez fait un plat, bien sûr que l’on peut admettre que les enfants ont des goûts, comme nous, mais pas pour tout à 100 % ; il y a toujours quelque chose qu’on ne va pas aimer ou moins aimer. On a le droit de ne pas aimer quelques aliments, mais on ne peut pas rejeter, en bloc, toute une catégorie d’aliments ! Par exemple, les légumes, ou les légumes verts ; on ne peut pas avoir aimé un truc et le lendemain dire, je n’en veux plus.

Ce qu’il faut faire, c’est, au début, les masquer un peu, il faut être un peu malin, les couper tout petits, les mettre dans une sauce tomate avec des pâtes, l’enfant ne le voit pas, vous pouvez même mixer la sauce tomate avec les légumes, pour encore plus les perdre, mais surtout, quand votre enfant refuse un plat, eh bien, vous ne le substituez pas ce plat. Or, c’est là où je dis que cela vient des parents, parce que, parfois, les parents substituent. Les parents ont tellement peur que l’enfant meure de faim et aille se coucher le ventre vide, qu’ils vont substituer un plat à un autre. Moi, je vous assure, et c’est ce que j’ai fait avec mes enfants, si vous lui dites que vous êtes désolée,  qu’il n’y a pas autre chose, c’est le repas du soir, soit tu le manges, soit tu n’en as pas envie ou tu n’as pas faim, tu peux le laisser. On autorise l’enfant à ne pas manger, mais on ne lui donne pas autre chose ! S’il vous dit : « oui, mais moi je vais avoir faim » ? Dites-lui : « il n’y a pas de problème, alors mange » ! Ce n’est pas comme si vous ne lui aviez rien donné.

Qu’il n’aime pas un aliment, de temps en temps, ok, mais, qu’il vous refuse en bloc tous vos repas sous prétexte qu’il ne veut manger que des frites, de la purée ou des pâtes, ce n’est pas possible parce que, si vous rentrez dans ce jeu-là, forcément, à chaque repas, il va vous réclamer un plat à son goût.

De la même manière, je vois aussi trop souvent des parents qui demandent à leur enfant ce qu’il veut manger ; c’est sûr que si vous lui posez la question, il ne va pas vous dire : «  une poêlée de légumes verts me ferait extrêmement plaisir maman » ! S’il a des parents, c’est qu’ils sont là pour prendre des décisions pour lui. Bien entendu, de temps en temps, vous pouvez lui faire plaisir, il n’y a pas de problème, en revanche, évitez de faire en sorte que votre enfant décide ; il ne sait pas ce qui est bon pour lui, sinon, il n’aurait pas besoin de vous, vous le mettriez dans un studio et il se débrouillerait tout seul !