Comment instaurer la parentalité positive en 7 étapes ?

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J’espère que vous allez bien, et, dans cette vidéo, je vais vous donner 7 étapes pour instaurer la bienveillance, la Parentalité positive, dont vous avez très certainement entendu parler, et que vous souhaitez mettre en place ; je vais vous donner les 7 étapes pour la mettre en œuvre dans votre éducation, ou simplement pour savoir s’il y a déjà des choses que vous mettez en place, de manière, soit instinctive, soit parce que vous avez commencé à faire bouger les choses dans votre façon d’interagir avec vos enfants.

-Première étape : Instaurer la bienveillance dans la relation. 

Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est de faire attention aux mots que l’on utilise, tout simplement. C’est de parler à votre enfant comme vous le feriez avec une amie ; c’est de traiter votre enfant comme un individu à part entière, qui a des émotions, des sentiments, et à qui l’on n’est pas obligé de parler constamment en donnant des ordres. « Range ta chambre, mets tes chaussures, mets la table, tiens-toi bien », etc….

Vous voyez, ces phrases-là, qui ne sont pas vraiment bienveillantes.

Essayez d’imaginer qu’au bureau, votre patron vous parlerait de cette manière, ou votre mari également : « tu as fait les courses,  tu n’as pas rangé la chambre, quand vas-tu faire le lit, quand est-ce qu’on mange, et ainsi de suite. Peut-être est-ce déjà le cas d’ailleurs. Si oui, je suis sûre que ça ne vous plait pas ! 

-Deuxième étape : Établissez des règles et tenez-vous-en à celles-ci.

Pourquoi ? Parce que, qui dit parentalité positive, ne dit pas parentalité laxiste.

Ce n’est pas parce que vous aurez instauré la bienveillance dans votre façon de communiquer avec votre enfant, qu’il va falloir lui laisser tout faire ! On a parfois tendance, et ça, je le vois beaucoup, beaucoup chez les parents, et vous qui me regardez, je voudrais vraiment vous dire que, vous avez tellement envie d’être un bon parent, de donner le meilleur à votre enfant, car, vous avez peut-être, vous-mêmes souffert d’avoir eu des parents trop autoritaires, trop rigides, trop stricts avec des règles trop militaires, que vous n’avez pas envie que votre enfant ressente ce que vous avez, peut-être, ressenti quand vous étiez petit. Vous voulez lui donner le meilleur, et c’est bien normal quand on est parent. Sauf qu’il faut faire attention, les règles font partie intégrante de la vie, elles rassurent l’enfant, elles comblent son besoin de sécurité, il a besoin d’un cadre, rassurant et sécurisant, c’est pourquoi il faut établir des règles claires et des règles stables ! Par exemple, on est à table et tant que l’on n’a pas terminé son plat, on ne quitte pas la table, et, quel que soit le prétexte ! 

Cela ne veut pas dire que votre enfant ne va pas le faire, bien sûr qu’il peut transgresser les règles, mais, c’est à vous de les établir, de les rappeler, et faire en sorte qu’elles soient appliquées et fixes, qu’elles ne bougent pas. Il y a certaines règles que l’on peut bouger en fonction de l’évolution de l’enfant, mais, quand on a établi une règle, on s’y tient, c’est important, cela va  faciliter votre rôle éducatif et cela va faciliter, également, la coopération de votre enfant, car, cela va le rassurer et  lui fera accepter ces règles de bon gré.

-Troisième étape : Encouragez votre enfant !

On a trop tendance à ne voir que ce qui ne va pas bien ; déjà pour nous-mêmes, pour les autres ; installez-vous à la terrasse d’un café, vous allez voir, vous allez noter plus de critiques que de choses sympas.

Prenez conscience de votre dialogue intérieur quand vous vous regardez le matin dans le miroir, est-ce que vous vous dites : « tu es géniale, tu es la meilleure, ça va être fantastique aujourd’hui, etc… » Non, vous ne vous dites pas ça ! Vous vous dites plutôt : « tu as une sale tête, tu es mal coiffée, tu ne ressembles à rien ». Peut-être pas tout le temps, mais souvent, on porte son attention sur les choses qui ne vont pas bien, et l’on fait ça avec nos enfants également. On pointe du doigt tout ce qui ne va pas, et l’on oublie tout ce qui va bien finalement. Or, l’enfant ne retient que ce qu’on lui dit, c’est-à-dire : « je ne suis pas assez bien » il finit par se construire une image de « je suis nul ».

Encourager son enfant, c’est l’aider à croire en lui ; il peut faire des erreurs, il peut échouer, il peut transgresser une règle, à vous de rétablir les choses en lui disant : « j’ai confiance en ta capacité de réussir. J’ai confiance en toi pour que cela ne se reproduise plus ». Par exemple s’il tape sa sœur ou qu’il a des gestes violents. Plus vous allez accompagner ça par de la bienveillance, encore une fois, et par des encouragements, plus vous constaterez des résultats positifs.

-Quatrième étape : Utilisez le langage « je ».

J’en ai déjà parlé dans des vidéos sur la communication, évitez de dire « tu » à votre enfant quand il a un comportement qui n’est pas acceptable : « tu fais n’importe quoi, tu me rends dingue, tu ne fais que des bêtises », tu, tu, tu,…..et, c’est le cas de le dire, cela tue ! Cela tue la relation, cela tue l’écoute également, cela l'empêche d’avoir une oreille attentive. Nous-mêmes, en tant qu’adulte, dans ces cas-là, on a tendance à fermer nos oreilles et à vouloir se sauver à l’autre bout de la terre, plutôt que d’entendre ces choses-là !

Parlez de ce que vous ressentez : « je m’attendais à ce que tu fasses ça, je n’ai pas aimé que… », parlez de ce que vous voulez, de ce que vous ressentez et n’utilisez pas le « tu » accusateur.

-Cinquième étape : Écoutez les arguments de votre enfant avant d’imposer une règle, une limite ou un ordre !

Pourquoi ? Parce que, cela ne veut pas dire que vous allez bouger une règle, une limite, ou que vous allez céder à ce qu’il demande, mais au moins, vous l’aurez écouté et entendu, et il est bien normal que votre enfant ait des demandes. C’est bien normal qu’il essaie de négocier. Vous aimeriez bien, quand il sera plus grand, qu’il négocie son salaire, qu’il refuse de faire des heures supplémentaires quand cela ne l’arrange pas, qu’il dise non à quelqu’un qui va trop loin et le sollicite en permanence ; il est important de montrer à votre enfant qu’il a le droit de demander plus, de donner son avis, écoutez-le, accueillez ses arguments, voyez si cela peut vous faire changer d’avis, et ensuite, imposez vos règles, et pas le contraire !

-Sixième étape : faites des consensus !

Alors, qu’est-ce qu’un consensus ? C’est quand vous avez à faire face à un souci avec votre enfant, par exemple, il refuse de se coucher tous les soirs, ou il se relève sans cesse, il refuse de manger certains aliments, il est violent avec son petit frère ou sa petite sœur, voire même avec vous, peu importe, une fois que la crise est passée,  vous pouvez dire à votre enfant ce que vous pensez de son comportement, en n’oubliant pas les étapes précédentes, mais on va dire ce qui nous dérange, comme : « je ne comprends pas ce qui s’est passé tout à l’heure, ta réaction n’était pas acceptable ! Frapper n’est pas autorisé dans notre famille, ce n’est pas autorisé du tout, on va chercher une solution ». 

On va chercher un consensus, c’est-à-dire, quelque chose qui va faire que votre enfant va pouvoir s’exprimer, que vous allez pouvoir vous exprimer vous aussi, afin qu’ensemble, vous trouviez une solution qui soit imposée ; cela veut dire que ce n’est pas vous qui trouvez la solution, mais que votre enfant soit aussi impliqué dans la résolution. Alors, évidemment si votre enfant est trop petit, avant qu’il puisse communiquer et parler, cela risque d’être compliqué, toutefois, dès qu’un enfant a acquis du vocabulaire, et c’est vrai dès l’âge de 2 ou 3 ans, vous allez pouvoir faire ça. Vous allez constater qu’il est plus facile d’obtenir la coopération d’un enfant qui s’est impliqué dans la décision.

-Septième étape : Soyez bienveillant avec vous-mêmes !

Et celle-ci, si vous l’appliquez, vous verrez que les autres seront tellement plus faciles pour vous ! Plus vous serez bienveillant avec vous, plus il vous sera facile de l’être avec les autres ! Ce qui nous empêche d’être bienveillant, ce n’est pas un manque de moyens, de connaissances ou autres, pas du tout ! C’est simplement que nous n’avons pas inculqué la bienveillance dans notre propre vie. C’est-à-dire, comme je le disais dans la troisième étape, on a tendance à ne voir que le négatif, à se juger durement, à ne pas accepter quand on fait quelque chose de pas trop bien, ou que l’on juge ne pas être bien, on va le reporter sur son enfant et être focalisé sur ce qui s’est passé, et pas du tout sur ce que l’on fait de bien, bref, on a du mal à être bienveillant envers soi-même.

Si l’on appliquait les 6 autres étapes à soi-même, en s’encourageant par exemple, en se pardonnant quand on a des gestes ou des mots qui peuvent blesser, et ça, sous le coup d’une colère, en s’excusant, finalement,  de ne pas être parfait, en ne cherchant plus à l’être, à être tout le temps dans le perfectionnisme. Plus nous allons devenir doux avec nous-mêmes et plus cela va être facile de l’être avec nos enfants et ceux qui nous entourent !