Laisser pleurer un bébé
Ce qui suit m’a été inspiré par quelqu’un qui me suit sur ma chaîne Youtube. Elle est très active dans les commentaires, donc merci du fond du cœur à elle. Elle s’appelle Valérie Lemaire. J’ai publié une vidéo qui disait : « Il pleure, cessez de le consoler. » Donc, cette vidéo n’a rien à voir avec les pleurs des bébés. C’était plutôt les pleurs quand un enfant se fait mal, donc pour les un peu plus grands, pour ceux qui canalisent déjà un peu plus leurs émotions. Et donc, cette vidéo s’adresse à ça. Néanmoins, le témoignage de Valérie m’a inspiré cette vidéo sur les pleurs des bébés. Je vous lis son commentaire. Vous pouvez retrouver le commentaire, sous la vidéo dont je viens de vous parler. On développe juste après. “J’ai eu beaucoup de mal à ne pas accourir auprès de mes enfants bébés lorsqu’ils pleuraient. Mon mari se rapprochait à la porte en leur parlant. Mes propres parents minimisaient ce que je ressentais. En ce qui concerne le fait de ne pas négliger son ressenti, j’ai demandé à mes parents de valider mes émotions. Or, pour eux, non, car ils confondent cela avec le fait d’être d’accord. J’aurais tellement aimé que mes émotions soient acceptées et comprises. Merci pour cette vidéo, Noémie”.
Alors, qu’est-ce que j’ai à dire par rapport à ça ? Il y a plusieurs choses dans ce commentaire qui m’ont inspirée. Premièrement, il y a toujours ce débat qui court : faut-il laisser pleurer des enfants ? Eh bien, la réponse est évidemment non. Maintenant, faut-il les prendre dans les bras systématiquement ? La réponse est aussi non. En fait, quand votre enfant est tout petit, le seul moyen qu’il a de vous alerter est de pleurer pour attirer votre attention. Il pleure parce qu’il ressent une gêne, donc il pleure parce qu’il y a quelque chose qui le dérange. Les choses qui le dérangent sont diverses et variées. C’est vrai, quand ils sont tout petits, on se demande toujours s’ils n’ont pas faim, s’ils ne sont pas sales, mais il y a plein d’autres choses qui peuvent faire pleurer un enfant. Il peut avoir besoin d’un câlin, et il ne sait pas le demander. Il peut avoir besoin de vous sentir près de lui parce qu’il sent un éloignement. Surtout pour les tout-petits que vous avez portés pendant 9 mois et qui tout à coup se retrouvent dans un environnement un peu hostile, surtout sans les battements de votre cœur, les mouvements que vous faisiez, voilà, ils ne sont plus du tout en connexion totale avec vous, et ça peut leur manquer. Certains enfants ont plus besoin de contact physique que d’autres. Il peut avoir faim, évidemment. Il peut avoir froid, il peut avoir chaud, il peut avoir été dérangé par un bruit, ou Dieu sait quoi. Il peut avoir peur. Plein d’émotions sont traduites par un pleur.
Donc, faut-il accourir dès qu’il pleure ? Non, il faut compter jusqu’à 5 parce que parfois l’enfant grogne un peu. Voilà, il grogne, et c’est juste parce qu’il cherche son sommeil, ou parfois il cherche sa position tout simplement. Moi, j’ai eu l’une de mes filles, elle grognait avant de s’endormir. Voilà, elle poussait trois ou quatre cris, et pas de faits pour s’endormir. Donc, on attend, on compte jusqu’à 5, ce qui est assez court pour intervenir, et ensuite, on intervient si on pense que notre enfant est propre, a mangé, n’a besoin de rien, qu’on a fait suffisamment de câlins, qu’on ne l’a pas négligé parce qu’on est fatigué de sa journée et qu’on veut passer une soirée tranquille. Alors, à ce moment-là, deux options s’offrent à vous. Soit vous le prenez dans les bras pour le rassurer, voulez parler comme s’il comprenait tout ce que vous dites. Voilà, ça n’a pas l’air d’aller, tu as l’air d’être dérangé par quelque chose. Je suis là, aie confiance, ne sois pas inquiet. Et puis, on le remet dans son lit, en gardant peut-être un petit contact physique en lui posant la main sur le cœur, sur la poitrine, dans le dos, voilà, quelque part, pour qu’il ait le contact, et c’est tout, et on voit ce qui se passe. Ou alors, on ne le prend pas du tout dans les bras, c’est une option, si vous pensez que votre enfant n’a pas vraiment besoin de câlin, s’il a eu sa dose. Et bien, vous pouvez toujours établir ce contact physique avec votre enfant en posant votre main sur lui et parlez-lui, rassurez-le, surtout pour l’endormir, c’est une technique qui marche bien. Ensuite, vous le laissez dès qu’il est apaisé. S’il pleure, vous revenez, mais vous ne le sortez pas du lit, vous le laissez dans son lit, vous lui dites que vous avez confiance en sa capacité à s’endormir tout seul, etc. Sachez que plus l’enfant est petit, plus il aura besoin de contact physique avec vous, pas tous les enfants, bien sûr, mais certains enfants plus que d’autres. N’oubliez jamais qu’il a été en osmose totale et en communion totale avec vous, et que cette séparation peut être vécue pour lui, par lui, comme étant douloureuse. Surtout, ne tirez pas de conclusions quant à ces pleurs. On n’étiquette pas, et c’était bien plus vrai il y a quelques années, heureusement, les mentalités changent. L’enfant ne vous manipule pas. Un enfant est incapable de manipulation avant des années. Son cerveau n’est pas câblé pour vous manipuler. Maintenant, son cerveau, comme tous les cerveaux humains, fait des relations de cause à effet. C’est-à-dire que, si je pleure, maman arrive avec un biberon. Je pleure, maman me prend dans ses bras. Je pleure, on me chante une histoire. Alors je pleure quand je veux ces choses là.
Ce n’est pas de la manipulation, c’est simplement de la logique, et votre enfant imprime des règles comme ça dans son cerveau qui disent : « Voilà, si j’ai besoin de maman, et bien il faut que je pleure, et elle va accourir. » Ce qui ne veut pas dire qu’il faut satisfaire tous les besoins de votre enfant, bien sûr, vous devez y répondre, mais certains besoins sont moins importants que d’autres. Par exemple, si vous jugez que votre enfant est en capacité de s’endormir tout seul parce qu’il est assez grand, c’est-à-dire qu’à partir de 6 mois, on estime qu’un enfant n’a plus besoin de dormir véritablement avec vous dans le même lit, vous passez trois heures à le mettre au lit, normalement, il devrait faire des nuits normales, c’est-à-dire faire des nuits d’à peu près 10 heures d’affilée. Si ce n’est pas le cas, alors il faut, c’est qu’il y a quelque chose qui le dérange, c’est que peut-être il a du mal avec cette transition d’indépendance. Quoi qu’il en soit, prenez le temps de comprendre ce qui se passe, rassurez votre enfant avec la méthode que je vous ai donnée, et patientez, vous verrez, plus vous rassurez votre enfant, plus il sera apte à devenir indépendant. Voilà, j’espère que cette vidéo vous a plu, j’espère qu’elle répond à un certain nombre de questions pour les jeunes parents au sujet du sommeil. Parfois, le premier peut ne pas avoir eu de souci, et vous découvrirez ça au deuxième ou troisième enfant. Voilà, c’est normal, chaque enfant est différent, et même avec la même éducation, on n’aura pas la même réponse de nos enfants. Ils sont tous uniques. Donc, voilà, prenez patience, n’accourez pas trop vite, enfin, ne répondez pas systématiquement par de la nourriture, par des câlins, etc., à vos enfants, essayez voilà d’être près d’eux, de les rassurer. Je vous assure que les paroles font énormément de bien, surtout si vous êtes calme, posé, serein, et que vous êtes droit dans vos bottes. C’est comme ça que vous allez rassurer votre enfant. Votre enfant, ce n’est pas tellement les mots que vous dites qu’il entend et qu’il comprend, mais c’est l’intonation de votre voix, le fait d’être rassurant, le fait d’être confiant.
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