Il veut toujours avoir raison

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Il veut toujours avoir le dernier mot. Votre enfant insiste, vous poursuit, s’affirme, même quand vous savez qu’il dit n’importe quoi. Vous ne savez pas tellement comment agir pour essayer de leur faire entendre raison, justement, ou d’asseoir votre propre point de vue. Surtout quand vous savez que non, il n’y a pas de « e » à la fin de tel mot, ou un accent à tel endroit, ou autre chose. Voilà d’où vient ce besoin d’avoir raison et comment le gérer. On va voir ça dès à présent, mais avant d’aller plus loin, je vous propose de vous abonner à cette chaîne. J’essaie de vous le rappeler en début de vidéo pour que vous ne partiez pas sans l’avoir entendu. En tout cas, si vous avez envie de m’aider à faire grandir cette communauté et surtout à faire vivre cette chaîne, qui ne serait rien sans vous et sans mes abonnés, eh bien, abonnez-vous et cliquez sur la cloche. Vous pouvez aussi télécharger la fiche récap que je vous offre en plus de cette vidéo pour la compléter. C’est mon cadeau, ou les deux même, d’ailleurs, si vous le souhaitez. Allez, on y va tout de suite pour parler des enfants qui veulent avoir raison.

En préambule, ce que je voulais dire, c’est que souvent, quand votre enfant veut avoir raison, vous insistez, vous argumentez. En fait, vous voulez lui montrer qu’il a tort. Et en faisant cela, vous renforcez chez lui son envie de continuer à avoir raison. C’est tout le contraire de ce que vous allez obtenir, parce que plus vous insistez, plus il va insister, et vous n’allez pas sortir de cette espèce de rapport de force. En fait, ça va instaurer un rapport de force avec les enfants. Vous l’avez déjà expérimenté des tas de fois. Plus vous insistez et moins il lâche. Donc autant trouver une autre stratégie qui, elle, va être plutôt gagnante.

Cherchez à convaincre sans chercher à comprendre

La première méthode que vous pouvez mettre en place consiste à chercher à comprendre pourquoi il veut tellement avoir raison, plutôt que d’essayer de lui faire entendre raison, de lui faire changer son point de vue. Ça, c’est fondamental. Alors, comment fait-on ? Es-tu sûr que ça s’écrit comme ça ? Moi, j’aurais mis un « e » à la fin. Ah bon, ils ont quatre ailes, les papillons ? Es-tu sûr ? Et c’est tout ? Bien sûr, peut-être que votre enfant va dire « oui, oui, c’est vrai ». Mais quand vous faites ça, en fait, qu’est-ce que vous apprenez à votre enfant ? Et bien, vous lui apprenez à lui aussi, au lieu de réagir avec une affirmation, à dire non, c’est comme ça et j’ai raison. Il va apprendre peu à peu à adopter cette attitude. C’est comme ça, vous allez lui enseigner la façon dont on réagit quand quelqu’un dit quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord, plutôt que de vouloir à tout prix avoir le dernier mot.

Prêtez-lui de l’attention positive

La deuxième chose qu’il faut savoir, et que vous savez déjà, mais je ne vais rien vous apprendre, c’est important de le mettre en lumière, c’est que votre enfant va chercher durant toute son enfance et même au-delà à attirer votre attention. Et quand il ne pourra pas avoir d’attention positive, il va chercher de l’attention à tout prix, y compris de manière négative. C’est une manière d’attirer votre attention puisque vous réagissez à chaque fois qu’il dit quelque chose. Et bien, c’est de créer du lien avec vous, une connexion justement. C’est une manière d’entrer en connexion avec vous et de pouvoir débattre. Voilà, vous lui portez de l’attention et pour lui, ça crée du lien, et c’est important. Donc, il est peut-être temps de vous questionner sur le besoin qu’a votre enfant justement de créer ce lien avec vous. Est-ce que vous lui accordez suffisamment d’attention positive ? Et donc, dans ce point, ce que je vous invite à faire, c’est justement de vous interroger, de vous questionner, et d’avoir un peu de curiosité pour ce qu’il dit, plutôt que de vous agacer parce que vous sentez qu’il veut avoir le dernier mot. Quel est le dernier mot finalement ? Est-ce que c’est si grave que ça ? « Eh bien, dis donc, comment tu sais toi que les papillons ont 4 ailes ? » Et puis, il va peut-être vous répondre : « C’est la maîtresse qui me l’a dit » ou « j’en ai vu un la dernière fois ». « Ah ouais, je ferai plus attention la prochaine fois, et puis si on en voit ensemble, on regardera bien attentivement tous les deux. » Et voilà, intéressez-vous à ce qu’il dit. Votre enfant va vraiment être touché de voir que ça a créé une interaction saine et paisible, et ça lui évitera de chercher à avoir raison sans que ça puisse déclencher une discussion avec vous et pas forcément rentrer dans un rapport de force.

Ne cherchez pas à avoir raison

La troisième chose fondamentale, ne cherchez pas non plus à avoir raison, parce qu’en fait, si on résume ce qui se passe là, si ça vous agace, c’est que quand votre enfant veut tout le temps avoir raison, vous voulez avoir raison aussi. Quand vous lui dites « mais non, enfin, il n’y a pas 4 ailes à un papillon », il vous oblige à savoir. « Regarde, on va aller sur internet, tu vois, je te l’avais bien dit. » En fait, vous faites pareil que lui. Résultat : votre enfant, agissant par mimétisme, va continuer à entretenir cette façon de faire. Donc, plus vous accepterez de ne pas toujours avoir raison (ça ne veut pas dire qu’il faut dire n’importe quoi, non plus), peu à peu, ça va l’aider à lui-même se remettre en question sur ses affirmations, ses opinions et à agir différemment.