Les croyances psychologiques

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Nous allons aborder le sujet des convictions et de leur impact potentiellement positif ou négatif sur votre vie. Je précise d'emblée que quand je parle de croyances, il n’y a rien de religieux ni de surnaturel là-dedans.. Nous nous pencherons sur les convictions universelles, celles que nous partageons tous, y compris moi-même. Parfois enfouies dans notre inconscient, elles exercent pourtant une influence continue. Je vous propose d’explorer leur mécanisme d’action, leur processus de formation, ainsi que les moyens de les métamorphoser pour induire un changement dans votre vie. En prenant des mesures vis-à-vis de ces convictions, il est tout à fait possible d’apporter des modifications significatives à divers aspects de notre existence, favorisant ainsi notre bien-être et notre qualité de vie.

Qu’est-ce que c’est qu’une croyance ?

Le concept lui-même est explicite : une croyance est quelque chose que l’on croit par rapport à nous-même, aux autres et à notre environnement. Voilà ce que représente une croyance. Nous avons tous des croyances, c’est-à-dire des jugements sur la nature des choses, bien sûr, du point de vue qui nous est propre. Chacun pense détenir une parcelle de vérité, mais en réalité, cette vérité se morcelle comme un miroir brisé : chacun possède un fragment en croyant à son authenticité. De fait, nos vies sont sculptées par les perceptions forgées au fil de nos expériences et de notre éducation. C’est ce que nous allons explorer en détail, plongeant dans l’univers des croyances pour souligner l’importance vitale de leur identification et de leur transformation dans la métamorphose de votre existence.

Pourtant, avant d’entamer cette démarche, prenons quelques exemples concrets de croyances : « Je suis toujours en mauvaise santé », « Les problèmes me poursuivent constamment », « Je n’atteins jamais le succès », « Les autres sont en perpétuel désaccord avec moi », « Je ne croise que des individus malveillants », « Mes talents et ma créativité font défaut », « J’ignore comment accomplir les choses », « Je suis excessivement timide ». En contrepoint, émergent également des croyances positives telles que « La chance m’accompagne », « Je surmonte toujours les obstacles », « Je réussis toutes mes entreprises ». Toutes ces affirmations illustrent des croyances.

Le problème avec les croyances, c’est que plus nous y croyons et plus nous nous y attachons, plus nous finissons par considérer ces croyances comme étant la réalité. C’est pourquoi il est très difficile d’expliquer à quelqu’un que ce qu’il affirme relève en réalité d’une croyance. La personne est souvent tellement convaincue d’avoir raison, car elle trouve de nombreuses preuves dans sa vie pour étayer ses croyances. Ce phénomène provient du fait que notre cerveau mémorise ce en quoi nous croyons, mettant en lumière et amplifiant précisément nos pensées. Le résultat ? Vos croyances prennent l’apparence de la vérité incontestable.

Votre croyance n’est pas la réalité, mais une perception 

Il s’avère essentiel d’amorcer l’acceptation de cette notion. Vous voyez, si vous souhaitez vous affranchir de vos croyances, la première étape implique de reconnaître que vos convictions ne reflètent pas directement la réalité, mais plutôt votre perception et votre évaluation de cette réalité, qu’elle soit la vôtre ou celle d’autrui. Ces convictions ne correspondent pas nécessairement à une vérité absolue ; elles sont avant tout des croyances. Toutefois, du fait de leur enracinement dans notre histoire et de leur association avec nos expériences, nous finissons par les considérer comme incontestables.

Prenez l’exemple d’une croyance largement répandue : « Tous les hommes sont infidèles ». De nombreuses personnes adhèrent à cette croyance, alors qu’en réalité, il est impossible que tous les hommes soient infidèles. Il y aura toujours des exceptions. Certains pourraient argumenter en affirmant que les exceptions sont rares. Cependant, ces individus soumettent leurs propres croyances à la discussion. En effet, ils rencontrent fréquemment des hommes infidèles, ce qui renforce leur conviction dans la validité de leur croyance. Cependant, il faut garder à l’esprit que nous ne vivons pas tous dans le même monde. Nous vivons dans des réalités façonnées par nos croyances. Nous sommes immergés dans ces croyances.

Notre environnement est à l’image de ce que nous croyons

D’importants travaux de recherche ont été menés dans ce domaine. Des individus partageant des croyances similaires ont été placés dans des environnements identiques. En ce qui concerne leurs croyances, ceux qui adhéraient à l’idée de malchance ne repéraient pas les occasions, tandis que ceux qui croyaient en leur chance les identifiaient. Ce phénomène se produisait au sein du même environnement. Les croyances jouent un rôle déterminant. Si je me persuade, par exemple, que la chance ne me sourit jamais, je pourrais ne pas remarquer les opportunités, même si elles se présentent. En fait, je pourrais même me montrer suspicieuse envers une opportunité. Permettez-moi de vous raconter une anecdote : lors d’une journée au salon de Nantes, j’ai fait la connaissance d’une auteure et nous avons sympathisé pendant l’attente. J’étais là pour donner des conférences et elle venait de se lancer dans l’auto-édition de son livre. À l’époque, je venais de sortir mon deuxième livre, je crois. Nous discutions de l’édition, et elle me racontait son expérience en auto-édition. J’ai décidé de lui faire un cadeau ou de l’encourager, car je la trouvais sympathique et courageuse. Impressionnée par sa détermination face à l’auto-édition, je lui ai proposé de participer à une conférence quelques mois plus tard. J’ai même offert de mettre en avant ses livres lors de l’événement pour qu’elle puisse les vendre. Cependant, au fil du temps, elle a commencé à me bombarder de questions, passant d’un intérêt sincère à une méfiance grandissante. Il se peut qu’elle ait envisagé que je souhaite accaparer ses idées ou exploiter son intervention à mon avantage. Quoi qu’il en soit, ses doutes ont terni l’opportunité. Cet épisode montre que lorsqu’une personne est ancrée dans l’insécurité et porte la croyance que les autres ont toujours des arrière-pensées, elle peut faire échouer une opportunité. Je lui offrais une occasion inestimable en la faisant participer à mon séminaire devant 200 personnes. Elle aurait pu gagner en visibilité et vendre ses livres. Malheureusement, elle n’a pas perçu les choses de cette manière. C’est ainsi. Mon intention était sincèrement altruiste, mais elle a commencé à supposer des intentions cachées. C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision d’arrêter. Cela n’avait pas d’importance. Je lui ai souhaité le meilleur succès possible. 

Je partage cette expérience pour illustrer comment les croyances des individus peuvent engendrer des malentendus. Nous sommes tous sujets à cette dynamique en raison de nos propres croyances. En ce qui me concerne, j’avais également des croyances profondes quant à la méfiance envers autrui, une conviction que je ne pouvais faire confiance à personne. Pourquoi ? Parce que mon environnement d’enfance ne m’a pas offert un sentiment de sécurité. Lorsque les personnes censées être les plus proches ne parviennent pas à établir un environnement sécuritaire, faire confiance à des individus étrangers devient compliqué. Néanmoins, dès lors que j’ai abandonné ces croyances, j’ai commencé à croiser des individus formidables dans ma vie. Évidemment, car j’avais renoncé à ces croyances. Mon cerveau s’est alors focalisé sur les aspects positifs.

Vos croyances ont le pouvoir de vous aider ou de vous limiter

Donc, vos croyances ont le pouvoir de vous aider ou de vous limiter. Si vous croyez en votre chance constante, cela vous favorisera. De même, si vous croyez que vous rencontrez toujours les bonnes personnes au bon moment, cela vous sera bénéfique. Si vous croyez que vous êtes en perpétuelle santé et débordant d’énergie, tout cela vous soutiendra. Cependant, si vous croyez que vous ne réussirez jamais, si vous vous persuadez que vous êtes incompétent, si vous doutez de vos capacités, ces croyances ne vous seront évidemment pas utiles.

Alors, on peut laisser les croyances positives en place, qu’elles soient vraies ou fausses, car elles vous soutiennent. En revanche, il faut agir sur les croyances limitantes. Si vous croyez que vous ne rencontrerez jamais personne, vous risquez effectivement de ne pas rencontrer quelqu’un. Si vous croyez que vous ne rencontrerez que des personnes qui ne s’engageront pas, cela peut également se réaliser. Tout ce que vous croyez devient votre réalité. Il est donc essentiel de cesser de croire en ces croyances. C’est la première étape, bien que je reconnaisse que ce ne soit pas facile. Cependant, c’est possible. Maintenant, comment ces croyances sont-elles apparues ? Nous l’avons vu.

Les croyances limitantes sont parfois positives

Surtout, il faut réaliser qu’à un certain point, la croyance que vous avez forgée vous a été utile. Elle a été bénéfique dans votre passé. Même la croyance la plus limitante que vous ayez eue a pu vous aider. Par exemple, quand j’étais jeune, je pensais que je ne pouvais faire confiance à personne. Cette croyance m’a conduit à développer une grande confiance en moi. À ce moment-là, croire que je ne pouvais compter sur personne m’a rendue extrêmement déterminée et m’a permis de réaliser des choses que je n’aurais peut-être pas faites si j’avais cru en la fiabilité des autres. Cela était vrai à ce moment-là, mais avec le temps, cette croyance a fini par éloigner les gens de moi, créant une distance à deux niveaux. C’est triste, car nous sommes faits pour vivre avec les autres et pour vivre en harmonie. J’adore les gens, mais j’étais malheureuse. Cependant, je comprends maintenant que cela venait de moi. À un certain point, il fallait laisser tomber cette croyance.

Notre cerveau opte toujours pour ce qui semble être le plus utile dans une situation donnée. Cela ne signifie pas nécessairement que c’est toujours correct, mais c’est ce qui lui semble approprié en fonction des circonstances ou en accord avec nos valeurs. C’est pourquoi nous nous accrochons à des idées, même si elles peuvent nous enfoncer davantage. Les croyances telles que « Tout le monde profite de moi », « Personne ne se soucie de moi » ou « Personne ne m’aime » sont limitantes. J’ai également eu cette croyance que personne ne m’aimait. J’ai été réprimée et maltraitée par ma famille, ce qui m’a finalement conduit à croire que je n’étais pas aimée. Cela a commencé dès mon plus jeune âge. La première chose que j’ai faite était de tenter, maladroitement, de gagner de l’affection. Dès que je percevais que l’amour se dissipait, je devenais agressive car je souffrais énormément. J’ai construit une carapace pour me protéger. Cette attitude m’a aidée à partir et à m’enfuir à 19 ans, car je me suis dit que je ne resterais pas dans un endroit où personne ne m’aimait. À ce moment-là, cette croyance m’a énormément aidée. Elle m’a permis de surmonter une épreuve, de repousser une limite et surtout de progresser. Ce changement a été incroyable, tout ce qui m’est arrivé par la suite. Évidemment, tout n’était pas parfait, mais pour moi, tout semblait formidable. Je veux continuer à croire en cela, car cela me soutient.

Nous avons tous le pouvoir de transformer nos croyances

J’ai conçu d’autres vidéos dans le but de vous aider à transformer ces croyances limitantes. Il importe de comprendre que chacun de nous possède le pouvoir de métamorphoser ses croyances. Si j’ai réussi à le faire malgré mon passé, je vous assure que cette capacité réside en chacun. Il suffit de prendre la décision d’entreprendre ce changement et de débuter une introspection attentive. Ce processus peut être guidé par un accompagnement ou, alternativement, être entamé en gardant une vigilance extrême vis-à-vis de nos convictions. Prenez une feuille de papier et entreprenez une analyse de ce que vous attribuez aux affirmations débutant par « je suis ». Les termes tels que « toujours », « jamais », « tout le temps », « c’est comme ça » et « je suis » abritent souvent des croyances. Étendez cette démarche à votre perception générale de la vie et des autres. Scrutez les idées que vous émettez au sujet de la vie en général, ainsi que des autres, et entamez une observation minutieuse des croyances sous-jacentes derrière ces expressions en apparence banales. Mettez en lumière vos croyances limitantes et interrogez-les.