Enfant insolent, provocateur. Comment gérer ?

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Si votre enfant vous cherche, vous provoque, vous fait vivre un enfer et que vous ne savez pas comment faire pour gérer la situation, cela vous agace au plus haut point, nous allons en parler aujourd’hui afin de vous aider à y voir plus clair et trouver un autre mode de communication avec votre enfant.

Tout d’abord, il y a une raison à ce comportement et nous allons voir ce que cela cache.

Je pense qu’en tant que parents, nous avons une responsabilité, les relations à deux, qu’elles soient avec nos enfants ou des adultes, ne se font jamais à sens unique.

Un enfant qui a adopté ce fonctionnement-là, c’est bien souvent à l’adolescence que cela se produit, à partir de 10 ans dirons-nous, quand cela survient, on ne comprend pas surtout si ce même enfant était facile jusque-là, ou bien il était un peu une forte tête, et tout à coup, il a passé un cap, il ose s’opposer avec des comportements inadmissibles. Il conteste tout, il vous cherche en permanence.

-La première cause : Il n’a sûrement pas assez de limites ! C’est-à-dire que depuis petit, les limites n’ont pas été assez claires et établies, ce qui le rend exigeant, insatisfait, tyrannique. Il existe sur mon site une vidéo sur le sujet que vous pouvez trouver si ça vous intéresse « de l’enfant roi à l’enfant tyran ».

Un enfant sans limites est un enfant que rien n’arrête, il peut tout se permettre, il pense avoir tout pouvoir, de ce fait il vous parle mal, il n’a aucune considération pour vous et cela peut aller loin.

Essayez de voir où en sont avec lui vos règles et vos limites, sont-elles suffisantes ? Agissez dès maintenant, il n’est jamais trop tard pour commencer à imposer des règles et des limites à vos enfants.

-Deuxième cause : Il peut y avoir trop de limites ! Un enfant élevé dans un cadre trop strict, cela aura le même effet que pas assez de limites. Si l’on cherche à le formater, à lui imposer des règles beaucoup trop contraignantes pour lui, et le mettre dans une cage, certains enfants, pas tous, peuvent adopter ce comportement pour montrer, d’une part, qu’ils existent, et d’autre part, qu’ils n’en peuvent plus et que cela suffit ! Il vous dit implicitement, ou clairement : « j’en ai marre ! Marre que vous décidiez tout pour moi » ! Il vous dit que vos limites sont trop strictes, et qu’il ne veut plus les respecter ! 

La seule solution pour vous c’est de revoir vos choix éducatifs, voir si vous ne pouvez pas rendre plus souples vos règles et vos limites, si elles sont très rigides, très militaires.

Il faut beaucoup d’honnêteté pour revoir tout ça, il est important de se questionner et de se regarder en face, en essayant de voir si l’on n’a pas trop cherché à le mettre dans des cases et vouloir le rendre parfait, en étant trop rigide, car c’est aussi de cela dont il s’agit.

-Troisième cause : Des règles pas suffisamment claires et qui changent tout le temps ! Déjà chez les petits cela crée des troubles, mais à l’adolescence, cela va s’aggraver, tout va s’exacerber, on va prendre conscience que l’on n’a moins de pouvoir, parce que sur un petit, c’est facile, mais exercer du pouvoir sur un ado, cela devient plus compliqué et sur un étudiant, un jeune adulte donc, c’est quasiment ingérable !

Avant d’en arriver là, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre la situation en main, revoyez vos règles, sont-elles suffisamment claires.
Je vais vous donner un exemple : une dame me raconte qu’elle doit passer sa voiture à son fils qui a 18 ans, et cette dame me dit : je reviens de la banque pour un crédit parce que je dois donner ma voiture à mon fils ». Je lui demande pourquoi « elle doit » donner sa voiture à son fils, elle me dit : « eh bien oui, je n’ai pas le choix » ! Sur quoi je lui rétorque : « comment ça, vous n’avez pas le choix ? Vous avez le choix de ne pas lui donner non » ? « Non, je n’ai pas le choix, il veut une voiture, il me prend la mienne tout le temps » ! 

Quand on assiste à des histoires comme ça et qu’on les raconte, vous allez me dire que vous, vous ne feriez jamais ça, que vous ne donneriez jamais votre voiture ! Vous, peut-être, mais quand il s’agit de petites choses, quand par exemple votre enfant vous demande quelque chose et que vous dites non ! Attendez un peu, vous allez tous vous reconnaître là-dedans, vous dites non, votre enfant insiste tellement qu’à un moment donné, vous dites oui et vous cédez par crainte qu’il ne vous aime plus, de le frustrer, peur du conflit, peur qu’il boude et ne vous parle plus, vous avez peur et vous cédez ! 

Sachez que vous ne lui rendez pas service quand vous cédez et cela va être le début d’une escalade, parce qu’il va sentir votre faille et vos doutes. Vous, vous aimeriez qu’il apprécie et qu’il soit reconnaissant de votre attitude de revirement, qu’il vous trouve gentil ou gentille, d’avoir cédé, et qu’il doive vous en être reconnaissant, eh bien non, ce n’est pas comme cela que ça se passe ! Peut-être plus tard, plus grand sera-t-il reconnaissant, et encore ; mais pour l’heure, vous avez élevé un enfant qui est tout puissant, qui le croit en tout cas, et qui, lorsqu’il vous demande quelque chose, il a pour principe que vous devez dire lui accorder. Ne vous attendez pas à ce qu’il ait de la reconnaissance, pour lui, c’est presque un acquis, c’est normal ! 

Votre enfant s’est construit sur des règles qui ne sont pas suffisamment claires.

La chose à voir, c’est qu’il y a un problème d’autorité, je ne parle pas d’autoritarisme, je dis bien autorité, c’est-à-dire, imposer des limites, trop ou pas assez, des règles pas assez claires, un discours qui n’est pas congruent dans l’éducation que vous avez dispensée à votre, à vos enfants.

Prenez le temps de vous questionner sur vos peurs. Que craignez-vous et qu’est-ce qui a fait que vous en êtes arrivé là ?

Je vous invite tout de suite à vous poser quelques questions :

1] Êtes-vous assez ferme ?

2] Êtes-vous trop ferme ?

3] Avez-vous peur du conflit ?

4] Avez-vous peur du désamour de votre enfant ?

5] Avez-vous peur que cela empire si vous dites non ?

6] Avez-vous peur de perdre le contrôle ?

7] Avez-vous, tout simplement, peur de le voir grandir ?

Il est important que vous preniez conscience que, derrière votre comportement se cache une peur, qu’il vous faut identifier et vous demander ce qu’il vaut mieux : avoir peur et que cela se passe dans le conflit ou le désamour, ça, je n’y crois pas, votre enfant sera fâché, mais il continuera de vous aimer, ou bien voir votre enfant adopter des comportements de plus en plus insolents et insultants, souffrir et le voir souffrir, car, il ne peut pas être heureux lui non plus, c’est évident !

La seule chose qui peut vous aider à en sortir, c’est de travailler sur vous-même, il y a sur mon site des tas de vidéos de développement personnel, parce que je sais que c’est important d’être bien avec soi-même, clair avec qui l’on est, c’est quand on sait bien gérer ses peurs, que l’on peut adopter et transmettre des comportements positifs à nos enfants.

Ne faites pas l’économie d’un travail sur vous, sur vos peurs, sur ce qui vous empêche de donner des limites et des règles.

Prenez un instant, prenez un papier et un stylo, et listez les questions que je vous ai posées en vue de cette introspection.