Comment renforcer l’estime de soi de son enfant?

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L’estime de soi est en grande partie dépendante de la confiance que l’on a en soi, elle est essentielle pour vivre une vie pleine et épanouie dans tous les domaines. Votre enfant n’échappe pas à cette règle, mais comment renforcer chez lui cette estime de soi ?

 

-Premier conseil : Lui donner des responsabilités ! Ce que l’on ne fait pas toujours avec notre enfant lorsqu’on lui dit qu’il est trop petit pour faire ceci ou cela, alors que les enfants sont avides de prendre des responsabilités, ils sont très demandeurs, et plus ils sont petits plus ils veulent partager les tâches et nous aider : « si tu veux, maman je fais la vaisselle » et nous, on dit non, car on a peur qu’il casse tout. Vous pouvez acheter de la vaisselle en plastique et ne le laisser laver que cette vaisselle en plastique en lui mettant un petit tabouret ou un petit marchepied devant l’évier. Bon, il va faire couler un peu trop d’eau, il va en mettre un peu partout, mais ce n’est pas grave ! Expliquez-lui et donnez-lui cette responsabilité aussi, de laver la vaisselle en essayant de ne pas mettre d’eau partout sur le sol. Plus vous lui prodiguerez de conseils, mieux ce sera.

Au supermarché, également, donnez-lui une responsabilité en lui donnant une petite liste de courses rien que pour lui, et il ne s’occupera que de sa liste ; cela aura pour résultat qu’il ne va pas courir partout, car, il va se concentrer sur sa tâche. Laissez-le choisir les tomates par exemple, en lui expliquant comment vous les souhaitez, mûres, pas trop, etc….

Si vous lui donnez des responsabilités bien définies, en lui montrant, pour garder notre exemple des tomates, le genre de tomates que vous désirez, dites-lui : « moi je veux des tomates bien rouges et fermes et tu les choisis toutes, à peu près de cette taille-là ». Il va mettre beaucoup de temps pour venir à bout de cette tâche, ô combien sérieuse pour lui, mais, peu importe, cela prouve qu’il a envie de faire ça très bien ! Pendant ce temps, vous pouvez le laisser faire et lui dire que vous continuez les courses dans la même rangée de légumes.

En lui confiant de petites responsabilités, vous allez constater combien votre enfant est fier de lui quand il va vous montrer le résultat de son travail. 

Vous pouvez lui laisser étendre du linge également, je ne le dirai jamais assez, car, beaucoup de parents veulent souvent avoir la paix, c’est bien normal parce qu’on a mille choses à faire, les petits adorent nous suivre pour être avec nous en permanence et le moyen d’avoir la paix, c’est de les faire participer aux tâches qui vous incombent, alors, bien sûr que cela va prendre plus de temps, et il n’est pas question de faire tout ça ensemble, mais plutôt de laisser votre enfant à côté de vous, faire quelque chose. Quand vous cuisinez, donnez-lui 1 ou 2 petits légumes qu’il va mettre dans sa dînette et faire sa petite cuisine personnelle.

Plus vous mettrez en place ce genre de stratégies, mieux cela fonctionnera.

-Deuxième conseil : Évitez de lui dire qu’il est trop petit et qu’il ne peut pas faire les choses ! 

C’est décourageant pour un enfant. Imaginez si vous, vous souhaitiez perdre quelques kilos et qu’autour de vous on vous dit : « tu n’y arriveras jamais, tu es trop gourmande, tu n’es pas assez disciplinée, tu n’as pas assez de volonté, c’est une vraie torture pour toi de faire attention, tu n’auras pas le courage d’aller à la salle de sport ». Qu’allez-vous vous dire à force d’entendre tout ça ? Vous allez vous dire qu’ils ont raison qu’il vaut mieux abandonner le projet, que vous n’y arriverez pas, c’est certain !

L’enfant, plus il est petit, plus il a le désir de faire des tas de choses, mais à force de lui dire qu’il ne peut pas le faire, il va finir par se décourager et perdre son envie parce qu’il ne se sentira pas capable.

Alors, surtout ne freinez pas son élan, soyez présent pour le sécuriser, faites attention à ce qu’il ne se mette pas en danger, mais laissez-le prendre un peu des risques en étant là bien sûr, mais en le laissant faire. S’il tombe, qu’il a un petit peu mal, ce n’est pas grave ! Il fait son apprentissage, et ne perdez pas de vue que de toute façon, il tombera, il se fera parfois un petit peu mal, mais c’est parce qu’il cherche à progresser. Regardez un enfant qui apprend à marcher, le nombre de fois où il tombe et recommence, c’est la condition de son progrès pour se mettre debout ! Il est donc important de ne pas freiner cet élan de progrès pour qu’il puisse renforcer l’estime qu’il a de lui-même.

 

-Troisième conseil : Pratiquer une écoute active et le faire tous les soirs. 

Dans la journée on est très occupé, il est difficile de trouver un temps d’écoute et d’attention à son enfant. Plus un enfant est agité, fait des bêtises, plus il doit manquer d’attention, c’est encore plus vrai pour ces enfants-là.

Le soir, au moment du coucher, prévoyez toujours un moment de calme avec lui ; trop de parents abandonnent trop tôt les histoires du soir. Personnellement, j’ai lu des histoires à mes filles jusqu’à ce qu’elles aient 12 ans environ, c’est tellement important ! Quand j’ai arrêté de le faire parce qu’elles étaient grandes, cela leur a fait un petit pincement au cœur, bien qu’elles n’en aient plus eu le besoin ni le désir, pourtant, ça leur a fait quelque chose de lâcher ce rituel important. C’est un moment où l’on va passer un temps uniquement avec eux, et pour eux. On peut leur demander également au moment du coucher, comment s’est passée leur journée. Il ne s’agit pas d’essayer de résoudre un problème s’ils en ont rencontré un, par exemple, s’il vous dit qu’untel lui a dit une vacherie, vous n’allez pas lui dire que demain ça ira mieux et qu’untel n’est pas gentil, demandez-lui ce que cela lui a fait, essayez de le faire parler tout simplement, car, le fait de parler est libérateur, il n’est pas nécessaire que vous lui trouviez une solution, de toute façon, si c’est le cas et qu’il en ait besoin, il va vous le dire.

Pratiquez cette écoute active afin qu’il puisse libérer ses émotions ou les choses qui l’ont réjouie ou pas dans la journée, parce que, cela aussi participe de l’estime de soi :  je suis important, on m’écoute, on considère ce que je vis, on en tient compte et l’on s’intéresse à moi !