Comment faire lorsque je ne supporte plus mon enfant ?

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Aujourd’hui, j’aborde le sujet de l’épuisement, finalement, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Vous ne supportez plus votre enfant, vous êtes au bout du rouleau. Qu’est-ce que cela cache ? Quelles sont les pistes, comment réagir face à cet état ? Nous voyons ça tout de suite.

Stress, fatigue, charge mentale, épuisement, coûts de la vie, plusieurs choses sont à l’origine du fait que vous ne supportiez pas votre enfant, et vous allez voir dans cette vidéo que cet enfant n’y est pour rien, il y a bien d’autres choses cachées là-dessous.

Premier conseil : que ne supportez-vous pas au juste ? On sait que lorsqu’on ne supporte plus notre enfant, ce n’est pas l’enfant que l’on ne supporte plus, c’est ce que l’on vit avec cet enfant-là ! Il est peut-être très agité, turbulent, très en demande, il vous sollicite beaucoup, mais, qu’est-ce tout cela cache ? Si vous, vous allez bien, ce n’est pas un problème et c’est peut-être déjà arrivé par le passé. Là, si vous n’y arrivez plus, c’est qu’il y a autre chose, c’est que vous êtes surchargée, peut-être mentalement ; j’ai d’ailleurs fait une vidéo sur la surcharge mentale, j’ai fait également plein de vidéos sur la charge mentale, c’est peut-être la piste à explorer plutôt que de penser que vous ne supportez plus votre enfant.

Je crois, fondamentalement, que ce n’est pas l’enfant que l’on ne supporte plus, éventuellement son comportement, mais que c’est surtout les circonstances que la vie nous impose, parce que lorsqu’on a un enfant, on a des devoirs, on ne peut pas lui dire « va te débrouiller tout seul, laisse-moi tranquille ; peut-être que vous lui demandez, que vous lui dites que maman est fatiguée ou que papa a besoin de calme ; un enfant est centré sur ses besoins propres, il ne comprend pas toujours les besoins des autres, il n’est pas en capacité d’avoir ce raisonnement et du coup, il vous sollicite, mais ce n’est pas de sa faute. En fait, ce n’est pas lui que vous ne supportez pas, c’est la situation.

-Deuxième conseil : Cette situation réveille chez vous des émotions et ce sont celles-ci qui vous perturbent en fait. C’est ce que vous ressentez, vous, et pas ce que fait votre enfant. Cela n’a rien à voir avec son comportement. Alors, il est vrai que s’il était, peut-être, plus calme, s’il vous sollicitait moins… mais est-ce réel au fond ?

Posez-vous la question de savoir s’il n’y a pas autre chose. Personnellement, je suis sûre que oui ! 

Une émotion, comme toutes les émotions, et j’ai fait beaucoup de vidéo là-dessus sur cette chaîne, c’est une sonnette d’alarme ! Elle vient vous dire que quelque chose ne va pas. Elle vous annonce que l’un de vos besoins, ou plusieurs ne sont pas comblés ! Accueillez cette idée et commencez à vous poser les bonnes questions. Parce que lorsqu’on se dit que l’on ne supporte plus son enfant, c’est une manière de décharger sa responsabilité, une manière de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre, de se dire : voilà, c’est ça le problème !

En réalité, le problème n’est pas toujours là où on le pense, et dans ce cas de figure, je pense que le problème est véritablement ailleurs ! 

-Troisième conseil : Ne culpabilisez pas ! Vous êtes peut-être parfois tenté de vous demander comment vous ne pouvez pas le supporter ; vous vous dites : « il n’y est pour rien, il n’a rien demandé, j’ai un devoir vis-à-vis de lui » ; tout cela est vrai, mais cela n’empêche pas d’avoir parfois besoin de se centrer, besoin de temps pour soi ; là aussi, j’ai fait des vidéos, et d’ailleurs, je ne cesse de marteler aux parents, aux mamans, notamment qu’il est fondamental de se donner à soi, de prendre du temps pour soi. Alors, je sais que ce n’est pas facile dans les agendas que l’on a aujourd’hui où l’on vit à mille à l’heure, pourtant, c’est essentiel et fondamental ! Quand on ne le fait pas, voilà ce qu’il arrive, soit on est épuisé, soit on ne supporte plus ni son enfant ni les autres d’ailleurs ; on finit par ne plus rien supporter, parfois, on ne se supporte plus soi-même et on se culpabilise. Or, la culpabilité ne sert à rien. Il faut se poser et se poser les bonnes questions !

-Quatrième conseil : Prenez soin de vous ! Au lieu de culpabiliser, de rejeter la faute sur votre enfant, au lieu de dire que vous ne faites pas bien, essayez de voir comment vous pourriez trouver un sas. 

Je sais que pour les mamans solos, qui ont déjà un boulot, plusieurs enfants, et qui cumulent comme ça plein de choses, ce n’est pas simple, mais c’est vital ! Parce que là, vous êtes en train de glisser sur une pente dangereuse et je suis sûre que ce n’est pas ce que vous souhaitez.

Pourtant, les choses ne s’arrangeront pas d’elles-mêmes en claquant des doigts. Votre enfant, plus il vous sent stressée, il sent qu’il y a du rejet de votre part, d’une certaine manière, et plus il va se comporter d’une façon qui ne va pas vous satisfaire. C’est un cercle vicieux qui n’en finit pas. Si vous voulez que ça cesse, il va falloir trouver du temps pour vous, caser votre enfant, le confier à vos parents si vous le pouvez, au papa également, ou bien le faire garder par une amie qui, en échange, vous laissera ses enfants la fois d’après. 

Quoi qu’il en soit, il est important de vous retrouver vous, seule, pour mieux apprécier ensuite la compagnie de votre enfant. Plus vous allez mettre de la distance, plus vous irez mieux, car, ce que vous vous dites, aujourd’hui, c’est que cet enfant-là, c’est le problème, chaque fois que vous êtes face à lui, vous n’en pouvez plus. C’est comme si on vous mettait le problème sous le nez en permanence. Tant que vous ne voyez que le problème, vous ne pouvez pas passer à autre chose ! D’où, la nécessité de prendre de la distance, du recul, de partir deux ou trois jours s’il le faut. Ne culpabilisez pas, c’est pire pour votre enfant d’avoir une maman ou un papa qui vous fait sentir du rejet, que de disparaître pendant trois jours ; surtout si l’on prépare bien le départ, qu’on explique à son enfant que maman a besoin de repos, qu’elle va partir quelques jours, mais qu’on l’aime quand même et que l’on va revenir, qu’au retour on sera plus détendue et que l’on pourra passer des moments de qualité ensemble, etc…