Comment vaincre ses peurs et ses angoisses ?

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Nous voyons, aujourd’hui, la peur, cette ennemie jurée, celle dont on voudrait se débarrasser, qui une fois qu’elle entre en nous, nous envahie, nous submerge et nous empêche de profiter de la vie, nous entraîne dans des scénarios catastrophes. Comment y réagir ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la peur cache toujours une autre peur que l’on ne voit pas toujours.

Par exemple, vous avez peur de perdre votre emploi, mais, en réalité, la peur racine de tout ça, c’est la peur de manquer. Perdre son emploi revient à ne plus avoir d’argent, peut-être pour vous. Je le donne comme une hypothèse parce que chaque personne ne vit pas un événement de la même manière. De toute façon, cela peut être votre besoin de sécurité qui sera touché par cet événement.

Si vous avez peur que votre partenaire vous quitte, la peur qui est derrière c’est la peur d’être seule et de ne pas retrouver quelqu’un d’autre.

La première chose à faire quand on a peur, c’est de se poser et de se confronter à ses peurs.

Comment se confronter à ses peurs ? Tout simplement se poser, prendre une feuille de papier, dans le calme ; on ne fait pas comme si la peur n’était pas là, on ne va pas fumer une cigarette, boire un verre, sortir, appeler une copine, scroller son fil Facebook, non ! On se pose dans le calme parce que la peur, même si vous faites autre chose, dès que vous aurez arrêté cet autre chose, elle va revenir. Vous ne pourrez pas arrêter vos pensées dans votre tête, et en plus, cela ne sert à rien. On ne peut pas claquer la porte au nez à cette peur, elle reviendra par la fenêtre. L’essentiel c’est de venir se connecter à elle. On pense, à tort, que si l’on se connecte à elle, cela va être pire ; eh bien non, justement pas. Au contraire, c’est en allant la regarder qu’elle va nous apparaître moins monstrueuse. Un peu comme le monstre qui est dans le placard et qui n’existe pas, ou l’ombre ; quand on va regarder, on s’aperçoit que finalement c’était juste le chat qui avait renversé quelque chose.

On se pose la question de savoir : « de quoi ai-je vraiment peur » ? Peur de ne pas y arriver, OK, mais qu’est-ce que cela cache ? La peur d’échouer, par exemple ? La peur de ne pas arriver à se réaliser ? Quelle est la peur sous-jacente ? 

Pourquoi faut-il trouver cette peur sous-jacente ? Parce que c’est une peur de votre passé, qui est liée à votre enfance et qui est là depuis longtemps dans votre vie ! Elle revient, elle se manifeste régulièrement de façons diverses et variées, et vous ne vous en rendez pas compte.

C’est donc en trouvant la blessure de l’enfant que vous étiez, qui s’est senti en insécurité, seul et abandonné, trahi, humilié, qui a trouvé que les situations étaient injustes.

Essayez de remonter, une fois que vous aurez trouvé la peur fondamentale qui se cache derrière la peur qui ressort aujourd’hui face à un événement, perdre votre emploi, votre compagnon, peur de ne pas y arriver, peur de la maladie, de mourir, etc…

Que se cache-t-il exactement derrière tout ça ? Une fois que vous l’avez détecté, vous vous confrontez à ça : comment moi, petit, ai-je pu ressentir ça ?  Si cela vous est arrivé quand vous étiez très petit, vous n’avez pas de souvenirs, mais, rien que de mettre de la conscience dessus, de comprendre que l’on rejoue un scénario, peut déjà un peu effacer, en tout cas gommer ce scénario.

Ensuite, une fois que vous avez fait ça, posez-vous avec le scénario le plus catastrophique possible. Vous avez peur qu’on vous quitte, ce n’est qu’une peur, ce n’est peut-être pas forcément la vérité ; peut-être que l’on va vous quitter, mais peut-être pas, mais, pendant que vous avez peur, vous vous empêchez de vivre l’instant présent, en fabriquant des images mentales, un scénario catastrophe, qui n’arrivera peut-être jamais ! 

Prenez de la distance par rapport à cette peur, posez-la sur le papier, qu’est-ce qui va arriver de pire ? OK, il va me quitter, je vais me retrouver seule, comme j’ai 40 ou 50 ans, je ne vais retrouver personne, en plus, financièrement, je ne vais pas m’en sortir, je vais donc finir SDF, seule, SDF et sans argent, je vais mourir dans la rue comme un pauvre être perdu, etc…allez au bout et ensuite, posez-vous cette question : est-ce que vraiment il n’y a pas des étapes avant d’en arriver là, SDF sans rien dans la rue ? Est-ce réaliste comme scénario ? Parce que, tant que l’on ne vient pas questionner sa peur, on se laisse emporter par elle, elle nous raconte ça, et l’on y croit en fait, on s’accroche à ça même si ce n’est pas réaliste !

Plus vous allez vous confronter à vos peurs, plus vous irez jusqu’au bout du processus, plus il va être facile, d’une part, de développer des stratégies, de mettre en place des ressources.

De toute façon, si la personne décide de vous quitter, vous ne pourrez pas l’en empêcher. Mais ce n’est pas parce que vous commencez à vous mettre la rate au court-bouillon, comme on dit dans ma région, que ça va se réaliser plus ou moins vite. Cela ne sert donc à rien en attendant.

Qu’est-ce qui fait que vous avez peur que l’on vous quitte ? Quel est le besoin qui n’est pas comblé à ce moment-là ? Qu’est-ce qui vous insécurise à ce point ? Et puis, s’il vous quitte, ou si elle vous quitte, finalement, quelle est la pire chose qui pourrait vous arriver, mais quelle est la meilleure également ? 

Souvent, on ne voit qu’un scénario catastrophe et l’on ne voit pas qu’il peut y avoir deux scénarios. 

Alors vous je ne sais pas, mais qui n’a pas eu un petit ami ou une petite amie dans sa vie qui un jour nous a quitté, c’était l’effondrement à ce moment-là, la fin du monde, on était prêt à tout pour que cette personne nous garde et nous remette au centre de sa vie, cette personne s’en est donc allée, on a été très malheureux, on a souffert profondément, et aujourd’hui, eh bien moi, je la remercie quand même et même beaucoup parce que, si cette personne était restée, je m’en rends compte avec le recul, qu’elle ne me correspondait pas, que nous n’étions pas faits pour vivre ensemble, que c’est bien que cela se soit passé, sinon, je n’aurais pas mes enfants, et je n’aurais pas connu mon mari !

Ne jugeons pas à l’instant T ce qu’il se passe, élaborons un scénario plus positif en disant : « oui, je perds cet emploi, mais je vais en avoir un mieux, est-ce que j’aimais tellement cette vie avec cette personne ? » Arrêtez de broyer du noir, voyez les choses positives, c’est de cette manière que vous pourrez sortir de la peur et de ces idées noires !