Comment apprendre la propreté à son enfant ?

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C’est le sujet de cet article aujourd’hui qui va vous aider à y voir plus clair, concernant l’âge auquel on peut enseigner la propreté à nos enfants. 

En tant que parents, nous sommes tous concernés un jour ou l’autre, il se peut que cela se passe aisément, mais parfois c’est un peu plus compliqué. Je vais vous donner tous mes conseils et astuces, que vous ayez commencé ou pas à enseigner la propreté à votre enfant ; cela peut, peut-être, vous éviter de commettre des erreurs si vous rencontrez déjà des difficultés, et rectifier ces erreurs au travers de mes conseils.

Dans un premier temps, ce qu’il faut savoir, c’est que l’enseignement de la propreté chez un enfant commence à partir de l’âge de deux ans, même si c’est très tôt pour être propre. Certains enfants, dans ce domaine, sont plus précoces que d’autres. Comme pour la pousse des dents, pour marcher, manger tout seul, comme tout progrès chez les enfants, ils n’ont pas tous le même rythme. Les enfants ne marchent pas tous à 12 mois, ne font pas leurs dents à 3 mois, certains les font très tôt, d’autres très tard, il n’y a pas de règle absolue, mais l’on estime qu’à partir de 2 ans, on peut essayer d’enseigner la propreté à un enfant.

Je vais vous lister les 7 erreurs les plus courantes qui empêchent cette acquisition naturelle, ou qui la retarde, et qui risquent de créer de la résistance chez l’enfant.

Mais, à l’issue de ces 7 erreurs, je vous donnerai la méthode que j’ai appliquée pour mes trois filles, elle a fonctionné pour les trois, coup de bol ou pas, vous en jugerez vous-mêmes !

-Première erreur : Mettre la pression à son enfant ! Vous, vous êtes prêts, mais lui ne l’est pas forcément ! De plus, si votre enfant sent que c’est important pour vous, et ressent sur ses épaules cette pression de résultats, cela va le stresser et il va rentrer en résistance. Il n’avait peut-être rien contre le fait d’aller sur son petit pot, et sur la propreté, mais trop de pression de votre part va contrarier son rythme et donc les résultats que vous en attendiez.

-Deuxième erreur : Ne pas respecter le rythme de votre enfant ! Nous l’avons vu, ils ne sont pas tous égaux dans leur développement, et ça, vous allez vite vous en rendre compte quand je vous donnerai ma méthode ; vous verrez qu’il est nécessaire qu’il y ait coopération de sa part, s’il vous dit non, c’est non ! Ce n’est pas non, je ne veux pas, c’est un non je ne peux pas encore ! Cela n’a rien de définitif, ce n’est pas le moment, et il vous le fait savoir. La meilleure attitude à avoir alors, c’est de faire comme si de rien n’était et proposer de nouveau, 1 mois ou 2 après et refaire le test.

Si vous commencez à 2 ans, vous avez le temps, vous avez une année et plus, devant vous pour qu’il devienne propre, ne soyez pas pressé.

-Troisième erreur : Insister pour qu’il aille sur son pot ! Soit avec un système de récompense du genre : « je te donnerai un bonbon ou nous irons au parc après, ou tu pourras aller jouer ». Surtout pas, ce n’est pas à vous de lui dire d’aller sur son pot, il faut qu’il y aille tout seul, qu’il en ait envie. Je connais des parents qui mettent leur bébé sur le pot et lui lisent une histoire, or, le pot, ce n’est pas une chaise, il ne faut pas confondre, et ils s’étonnent que bébé ne fasse pas pipi, eh bien, non, il est assis sur une chaise, donc, il ne va pas faire pipi dans son pot. 

Ne le forcez surtout pas à aller sur le pot et ne mettez pas en place un système de récompenses, de chantage ou de menaces !

-Quatrième erreur : Le punir ! Ce qui serait la pire des choses, car, pensez-vous que si vous le punissez parce qu’il n’a pas fait pipi sur le pot, mais dans sa culotte, que cela va l’encourager à y retourner ? Non, il va vouloir des couches parce qu’il ne va pas vouloir se faire gronder, et surtout, et c’est pourquoi je dis que c’est la pire erreur, il va associer négativement cette expérience ; son cerveau va dire : « petit pot = punition = stress = négativité ! » Notre cerveau est ainsi fait. Enfant, vous avez peut-être enregistré une odeur qui vous rappelle un mauvais souvenir, et est associée à ce mauvais souvenir, là, c’est la même chose, et pour la suite, c’est très compliqué d’arriver à se dissocier d’une mauvaise expérience, parce que le cerveau a enregistré des informations négatives par rapport à une situation. Cela aura pour effet de retarder la propreté de l’enfant.

-Cinquième erreur : Ne pas écouter ses besoins et ne pas en tenir compte ! Il y a des parents qui mettent leur enfant à heures fixes sur le pot, juste après le repas par exemple, à des moments bien précis où ils décident que l’enfant doit faire pipi, sans tenir compte que l’enfant dise qu’il n’a pas envie. Vous imaginez si l’on vous disait d’aller faire pipi à un moment où vous n’en avez pas envie. C’est déjà ce qu’on leur fait à l’école, il y a des horaires pour aller faire pipi, or, la vessie, ce n’est pas quelque chose que l’on commande, cela risque même de faire des dérèglements une fois qu’ils sont adultes, sans parler des selles qu’il faut faire sur commande ! Cela peut peut-être marcher pour certains enfants qui s’adapteront, mais de toute façon, c’est frustrant.

Si votre enfant vous dit non, je n’ai pas envie, respectez-le et faites-lui confiance. Plus vous lui ferez confiance et respecterez son rythme, ses besoins, puisqu’il s’agit de lui, et que lui seul ressent ce dont il a besoin, de faire pipi ou pas, de savoir s’il a la vessie pleine, ou pas, plus il sera en confiance et détendu pour devenir propre, cessez de mettre du contrôle sur des besoins qui sont naturels !

-Sixième erreur : Continuer à lui mettre des couches. Vous voulez qu’il soit propre, mais vous lui mettez une couche ! Il est préférable qu’il fasse dans sa culotte ; je sais, c’est du travail supplémentaire, de la lessive, voire des taches par terre. Mon astuce, si votre enfant se fait pipi dessus, ignorez, faites comme si rien ne s’était passé. Laissez-le un peu être dans l’inconfort afin qu’il sente que ce n’est pas agréable et qu’il n’ait plus envie de recommencer, et si c’est tombé par terre, ne nettoyez pas, faites-lui nettoyer à votre place, afin qu’il mesure les conséquences de faire pipi dans la culotte et par terre. Vous pouvez lui expliquer comment on fait, même à 2 ans ; alors bien évidemment ce sera mal fait, mais ce n’est pas le plus important, ce qui l’est, c’est qu’il participe et retienne les informations.

-Septième erreur : Dramatiser les rechutes ! Il est tout à fait possible qu’au début votre enfant réussisse, qu’il fasse pipi au pot, et vous trouvez ça merveilleux, mais que la fois d’après, cela ne fonctionne pas, que cela marche 2 jours de suite et pas le troisième, ce qui va peut-être vous énerver, que vous allez être mécontente (mécontent), vous allez vous poser des tas de questions, lui va se sentir jugé ou que cela vous créée de l’insatisfaction, eh bien, ne perdez pas de vue qu’il est en apprentissage et comme tout apprentissage, il faut du temps et de la patience ; s’il est habitué à avoir une couche, il peut oublier qu’il ne l’a plus quand on décide de ne plus lui en mettre, et rester sur ses anciennes habitudes et libérer ses sphincters. Tout ça n’est pas grave, on apprend, on est là pour ça ! Il est bien de dédramatiser. À mon avis, la meilleure chose à faire c’est de lui dire : « Bah, alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Oh, tu as oublié que tu n’avais plus de couche ? Ce n’est pas grave, cela n’arrivera plus, maintenant, tu le sauras, et être dans le mouillé, ce n’est pas agréable du tout ! » On passe à autre chose. Une fois encore, moins il y a de pression, plus ce sera facile !

Est-ce que ces 7 erreurs vous ont donné des pistes, vous êtes-vous reconnu dans certaines, et peut-être comprenez-vous mieux pourquoi cela ne fonctionne pas parfois ? Je vous ai promis ma méthode, nous y arrivons, je vais vous dire comment j’ai fait, moi.

La première étape lorsqu’on veut qu’un enfant fasse quelque chose, qu’il coopère à l’une de nos décisions, c’est de l’impliquer. Plus vous aurez son aval, sa coopération, mieux cela marchera ! Si votre enfant vous dit, je vais ranger ma chambre après manger, il va ranger sa chambre, mais si vous lui dites de ranger sa chambre maintenant, il y a le risque qu’il ne le fasse pas.

Ce que j’ai adopté comme méthode, c’est que j’ai emmené mes filles choisir leur pot. Bien sûr, elles n’ont pas pris celui que j’aurais choisi, mais ce n’est pas grave, il était préférable que cela leur plaise à elles et non pas à moi. Nous avons donc choisi le petit pot, ce fut une aventure que nous avons préparée en amont. Personnellement, je ne l’ai pas fait à 2 ans, en tout cas pour les deux dernières, l’aînée, c’est trop loin pour me souvenir, elle a 28 ans maintenant, et je ne m’en souviens plus, même si j’ai appliqué la même méthode ; en revanche, les deux dernières sont nées en hiver, l’une en janvier l’autre en décembre, ce qui fait qu’elles avaient 2 ans ½ en été, et c’est la période que j’ai attendue pour des raisons pratiques ; d’une part, je ne travaillais pas, j’ai attendu les vacances afin de ne pas travailler et être complètement présente sachant que l’apprentissage pouvait durer plusieurs jours, et qu’il est plus agréable d’avoir des petites culottes plutôt que des pantalons des pulls et que tout ça soit à laver, et l’on est détendus, en vacances, c’était donc plus pratique. Mais avant, cela, je leur ai dit ce qui allait se passer, que maintenant elles étaient grandes, qu’elles étaient capables de ne plus avoir de couches comme les petits et je leur ai dit : « Nous allons aller choisir un joli petit pot, tu vas le choisir toi-même, c’est comme des w.c. pour les enfants, et nous allons choisir de nouvelles culottes parce que ce ne sont plus les mêmes culottes que l’on met sur des couches et celles que l’on met directement sur la peau ».

Nous sommes allées acheter les petites culottes, et là encore, vous laissez acheter à votre enfant la culotte qui lui fait envie et plaisir, même si ce sont des culottes de filles alors que c’est un petit garçon, et vice versa ; il ne reste qu’à vérifier la taille, mais pour le reste, votre enfant choisi ce qui lui plaît. Même chose pour le petit pot, même s’il ne vous plaît pas ou qu’il n’est pas de bonne qualité, peu importe, achetez le petit pot qui lui fait plaisir !

Alors, bien souvent, le petit pot, on a tendance à vouloir le planquer dans les toilettes ou la salle de bains, pourtant, au début, il faut que votre enfant le voie, qu’il se familiarise avec lui, qu’il n’oublie pas qu’il existe, mettez-le dans un endroit où votre enfant va le voir, ce n’est pas bien grave s’il est visible à tous, il suffit de le vider pour qu’il soit propre.

À partir de ce moment-là, ne mettez plus de couches à votre enfant, demandez-lui quand il veut que l’on commence, votre enfant va vous le dire. Proposez-lui des moments pour commencer, et enlever les couches ; demain, après-demain, après être allé chez mamie, après le parc, en lui disant qu’au début il ne va pas y penser tout de suite, mais que l’on peut essayer le pot et lui demander s’il est d’accord. Alors, peut-être qu’au début il va jouer avec le pot surtout si, comme l’une de mes filles il choisit un pot en forme de voiture, alors au début, elle jouait avec, c’était une vraie voiture, elle mettait même des jouets dedans. Si le pot est propre, cela ne pose pas de problème, quoi qu’il en soit, laissez-le faire, plus il joue avec, moins ce petit pot sera un intrus et représentera une contrainte, plus il se l’appropriera.

Il y aura encore des accidents quelques fois, mais si cela arrive, dites-lui : « tu vois, il aurait fallu que tu ailles sur le petit pot ».

Vous pouvez l’inviter à le faire en lui demandant s’il veut l’essayer maintenant, s’il a envie de faire pipi. La petite astuce qui fonctionne bien, c’est de faire couler de l’eau quand votre enfant est sur le pot, c’est une réaction psychologique et mécanique qui fait que lorsqu’on entend de l’eau couler, on a tendance à ouvrir et libérer ses sphincters.

J’espère que ma méthode va vous aider à mettre tout ça en place dans votre vie de famille.