4 choses que les parents croient et qui sont fausses

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Il y a des tas de parents qui m’écoutent ou si vous arrivez pour la première fois sur ma chaîne, qui se disent des tas de choses à propos de leurs enfants : « ils n’écoutent jamais ce que je demande », « si je ne m’énerve pas, ça ne marche pas », etc.

Vous vous épuisez, ça vous fatigue, vous vous énervez et votre enfant s’énerve : tout le monde s’énerve et ça ne résout pas le problème.

En plus, vous avez remarqué que ce n’est pas parce que vous répétiez que ça fonctionne.

On va décortiquer, dans cette vidéo, 4 de vos croyances sur le fait de répéter, et 4 solutions (et même plusieurs solutions) par rapport à chaque item dans cette vidéo.

Vous en avez assez de répéter, c’est vraiment la chose qu’on me dit le plus : « j’en ai marre de répéter » et moi-même en tant que maman, j’en avais marre et j’en ai toujours marre un peu de répéter.

Sauf que je ne répète plus beaucoup et que j’ai trouvé quelques astuces que je vais vous partager.

Première croyance : il ne fait pas ce que je demande 

« Il ne fait jamais ce que je demande, Noémie, comment ça se fait qu’il ne le fait jamais ? »

Alors, est-ce que déjà, votre enfant ne fait vraiment jamais ce que vous lui demandez ?

Deuxièmement, est-ce que la demande est claire, vraiment claire pour lui ?

Troisièmement, est-ce que vous avez essayé de voir s’il était vraiment attentif ?

Il faut savoir que quand un enfant joue, il est absorbé.

Si vous pouviez voir ce qui se passe dans son cerveau, il vit dans un monde imaginaire et quand il joue, il est dans son histoire.

Il est complètement absorbé, et ça nous arrive à nous aussi : si on est en train de lire un livre, de regarder un film ou d’écouter quelque chose de captivant, on peut nous parler à côté : ça rentre, on entend mais on ne réagit pas et surtout on oublie immédiatement.

Dites-vous que votre enfant, avec son cerveau immature, ça lui arrive très souvent, même quand il a l’air d’être attentif.

Donc ça, c’est faire attention.

Maintenant si vous voulez arrêter de répéter 10 fois « viens manger », « met tes chaussures » ou c’est l’heure de prendre son bain, attendre et répéter sans arrêt, je vais vous donner les astuces si vous avez le sentiment que votre enfant ne répond jamais à vos demandes.

Sachez que suggérer ou faire ensemble fonctionnera toujours mieux que de répéter 50 fois.

Ça veut dire que d’abord, il faut aller regarder votre enfant les yeux dans les yeux et pas crier en bas de l’escalier : « tu viens manger » ou « tu viens mettre tes chaussures » parce que comme je vous l’ai dit, votre enfant peut être dans son monde.

Il dit « oui oui » peut-être et puis il oublie, le temps passe et le temps passe.

Donc allez le voir et dites-lui : « écoute (donc suggérer, c’est de dire) bon bah là, il est 19h, à ton avis on doit faire quoi? » et il va vous dire : « c’est l’heure du bain », « c’est l’heure de manger » ou « c’est l’heure de faire ces devoirs », peu importe.

Mais suggérer lui ou alors de dire : « ah, c’est peut-être le moment d’aller prendre son bain, qu’est-ce que tu en dis? ».

Donc voilà, vous allez suggérer à votre enfant.

Si vous avez un tableau des routines (et moi je vous encourage à en avoir un), c’est de lui dire : « ah il est 18h, tiens si on allez voir sur le tableau qu’est-ce qu’on fait maintenant ? A moins que tu saches, est-ce que tu sais? » et voilà.

Et puis faire ensemble, ça va toujours mieux marcher. 

Par exemple, si vous attendez de votre enfant qu’il range sa chambre (alors ça dépend de l’âge qu’il a) mais jusqu’à 7-8 ans, c’est difficile pour eux de faire tout seul.

Souvent, ils ont beaucoup dérangé et sont face à l’ampleur de la tâche et ça les décourage donc faites avec lui.

Dites-lui : « bah voilà, tu ranges les camions et moi je range les petites voitures », « tu t’occupes de ça et moi je fais ça » et surtout les rangements sont des bacs dans lesquels on met tout, comme ça, il n’y a pas de problème.

Il faut que ce soit simple, pratique et facile.

Deuxième croyance : ça ne marche que si je crie ou que je punis

Je sais qu’il y a encore des tas de parents qui croient que ça marche.

D’abord, si ça marchait, vous n’auriez besoin de le faire qu’une fois et voilà.

Quand vous utilisez votre autorité, c’est parce que vous êtes faibles.

Je suis désolé ça ne va pas plaire à beaucoup de parents mais c’est la vérité et c’est quand on se sent démuni.

C’est quand on n’a pas d’autres ressources, c’est quand on pense qu’on n’a pas d’autres moyens qu’on se dit : « tiens, je vais le punir ou je vais le gronder et ça va le faire réagir plus vite ».

Oui, ça le fait réagir mais ce n’est pas parce que ça marche : ça le fait réagir parce que votre enfant a peur, tout simplement.

Il ne veut pas et a peur des représailles, il a peur de se faire gronder.

Il n’aime pas qu’on lui crie dessus (et c’est bien compréhensible) et donc il va réagir plus facilement parce qu’il est choqué. 

Parce que c’est violent. Parce que ça ne lui apprend pas à ranger, ça ne lui apprend pas à mettre ses chaussures parce que le lendemain ou dans 3 jours, il refera la même chose.

Donc vous n’avez rien enseigné en faisant comme ça.

Et ce n’est pas vrai que ça marche parce que si ça marchait, alors ça marcherait tout le temps.

Il n’y a rien qui marche tout le temps avec un enfant et les astuces que je vous dis, il faut les faire et les refaire.

Il y a des choses qui vont marcher le lundi et qui ne marcheront pas le mardi.

Votre enfant vit des émotions et parfois, il n’est pas disposé : ce n’est pas un petit robot où j’appuie sur un petit bouton et j’obtiens telles réactions.

Mais ça marche toujours mieux quand on respecte son enfant et qu’on n’utilise pas « parce que moi je suis plus grand, alors je vais pouvoir te soumettre à mon bon vouloir ».

Ça ne fonctionne pas et surtout, on envoie le mauvais message.

C’est qu’on dit à son enfant : « en fait, on peut utiliser la violence, on peut utiliser son autorité pour asservir les autres » et surtout, on lui apprend à être obéissant face à l’autorité.

Est-ce vraiment ce que vous voulez pour votre enfant ?

Pour en finir avec ça, ma seule méthode (elle ne va pas se faire en un clin d’œil), c’est qu’il va falloir travailler sur vos blessures.

Parce que c’est ça : si vous utilisez, si vous êtes en manque de ressource, si ça vous touche à ce point (au point de crier, au point de hurler ou au point de le punir, de lui dire des mots blessants), c’est qu’il y a des choses qui sont touchées en vous et qu’il est peut-être temps d’entamer un programme de développement personnel, une psychothérapie ou quelque chose qui va vous aider à faire le clair à l’intérieur de vous.

Troisième croyance : J’ai tout essayé, ça ne fonctionne pas !

« J’ai tout essayé. Ça ne fonctionne pas, rien ne marche ! »

J’ai envie de dire, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Parce que quand vous dites que vous avez essayé plein de choses et que rien ne marche, eh bien moi, je n’y crois pas.

Ce n’est pas possible : soit vous avez essayé une fois, ça n’a pas marché et vous avez décidé que « ça ne fonctionne pas puisque j’ai essayé ».

La règle d’or dans ces cas-là, c’est la patience et la persévérance : rien ne va changer en claquant des doigts.

Un enfant, vous avez remarqué, il lui a fallu un an pour marcher (parfois plus), il lui a fallu tant de temps pour arriver à tenir sa cuillère.

Il va lui falloir du temps : vous avez un petit homme en devenir, un petit apprenti qui fait des progrès tous les jours mais qui ne fait pas des bons de géant.

Alors parfois ces astuces qu’on donne en parentalité, elle fonctionne très bien et très vite (et pour certains enfants tout de suite) et pour d’autres, c’est plus long.

Mais en tout cas, avec de l’amour, de la bienveillance, de la patience et de la persévérance, on vient à bout de tout.

Quatrième croyance : Si je suis bienveillante, ce sera un enfant roi 

« Si je suis trop bienveillante avec lui, alors il va devenir un enfant roi et il va me tyranniser ».

Combien de fois j’ai entendu ça, je le vois parfois même dans certains commentaires où l’on me dit : « on voit bien que celle-ci n’a pas d’enfant, je vais lui donner les miens, elle va voir un petit peu », ce à quoi je réponds : « ok, donnez-moi vos enfants pour que je règle votre difficulté, c’est gratuit si je n’y arrive pas et payant si j’y arrive » et je n’ai jamais eu de retour bizarrement.

En tout cas, si vous croyez ça, c’est parce que vous confondez la bienveillance et le manque de règles et de limites.

Un parent est là pour transmettre des valeurs à son enfant, pour établir un cadre.

Or aujourd’hui, on voit trop de parents qui ont tellement peur de blesser leur enfant ou de ne pas être aimé par leur enfant ou d’avoir de mauvaises relations avec lui qu’il ne mette plus de règles et de limites.

Le cadre n’est pas posé parce qu’ils ont peur de le blesser ou que ça lui fasse de la peine.

Si ça fait de la peine ou que votre enfant est frustré parce que vous lui refusez quelque chose, ce n’est pas mal !

C’est juste une émotion : votre enfant a le droit d’être frustré, ça n’enlèvera en rien l’amour qu’il vous porte, ni à la relation que vous allez avoir avec lui.

Votre enfant a besoin d’être sécurisé et pour être sécurisé, il a besoin de sentir que vous, le parent, avez la main sur ce qui est juste ou pas de faire, sur ce qui est possible ou pas de faire, même s’il est frustré et qu’il vous montre son mécontentement.

Une parentalité bienveillante est une parentalité dans laquelle on n’humilie pas son enfant, on ne le rabaisse pas, on ne le traite pas comme moins que nous, on n’utilise pas la force et l’autorité et son pouvoir pour obtenir quelque chose, mais dans laquelle on le traite avec bienveillance.

Mais quand c’est non, c’est non et quand une règle est franchie, on cadre !