Que faire lorsque mon ado se rebelle ? Mes conseils

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Fini le temps de l’enfance où il vous suivait partout, où il vous trouvait le plus beau, le plus fort du monde, il était docile et obéissait à vos ordres au doigt et à l’œil ; les choses ont changé, votre ado s’oppose, refuse, vous manque peut-être de respect. 

Alors, comment punir un ado qui vous manque de respect ? C’est tout le but de cette vidéo et nous démarrons tout de suite avec 6 conseils pour gérer la situation.

Sachez déjà que la provocation est un moyen pour votre enfant de voir jusqu’où il peut aller. Bien évidemment tout ça n’est pas conscient chez lui, il ne se dit pas qu’il va dépasser les limites et voir ce qui se passe. C’est une manière pour lui de voir quelles sont les limites, parce que celles-ci changent, elles bougent. Vous êtes bien d’accord que quand il avait 4 ans il se couchait à 20 h or, s’il a 16 ans, je ne pense pas que vous l’envoyez à 20 h au lit ! 

Quand il avait 10 ans, il avait droit, peut-être, à 1 h de téléphone par jour, à 16 ans, c’est un peu plus compliqué de maintenir ce rythme-là. Il n’est plus exposé aux mêmes choses, les tentations sont là, son cerveau n’est pas encore à maturité, c’est là que dans la relation, pour vous, il peut y avoir beaucoup de difficultés. Dites-vous que cette étape est difficile pour lui, aussi, comme pour vous.

Que votre enfant veuille transgresser les limites, c’est son droit, mais, que vous, vous les posiez de manière ferme, ça, c’est votre devoir, et c’est tout le but de cette vidéo ! 

-Premier conseil : Vous devez affirmer vos limites de façon claire afin que votre enfant comprenne que ce n’est pas négociable. Bien sûr vous pouvez l’écouter, vous pouvez débattre avec lui de la situation, toutefois, attention, quand on a fixé une limite, on ne la répète pas toutes les 3 minutes ! C’est valable pour un ado, mais aussi pour un plus jeune. Vous l’avez remarqué, les enfants négocient. Il n’a pas attendu d’être adolescent pour le faire. Vous lui dites que l’on regarde à la télé un seul épisode et à la fin de l’épisode il vous dit : « oui, mais encore ». Vous lui dites tu te couches dans 5 minutes, il réclame 5 minutes de plus, vous lui donnez un bonbon il en veut deux, etc…je ne vais pas vous donner plus d’exemples, vous connaissez le système.

Quand l’enfant devient ado, ces négociations deviennent plus larges ; il va vouloir sortir plus souvent, ne plus être contrôlé, il va vous demander des choses que vous ne jugerez pas acceptables, et là, c’est à vous de fixer la règle et de ne pas rentrer dans un débat trop long.

Vous pouvez écouter ses arguments, mais ne pas entrer dans un débat sinon, vous n’en finirez pas. À ce jeu-là, ils ont tout leur temps, mais pas vous ! Ils sont surtout très, très, déterminés, alors, quand vous avez fixé une règle, même s’il revient à la charge, dites-lui que c’est comme ça et que vous lui avez déjà dit pourquoi. N’argumentez pas encore une fois parce que vous allez mettre le doigt dans un engrenage qui va se retourner contre vous.

-Deuxième conseil : Ne répondez pas avec virulence ou avec colère. Cela ne sert à rien ! Soyez ferme, tout simplement. C’est comme ça ! Vous pouvez répéter plusieurs fois la même chose, moi, je sais que je fais ça avec mes filles et ça marche très bien. Si elles me demandent quelque chose, je dis : « c’est non » ! Si elles insistent, je le répète avec calme et fermeté. Au bout d’un moment, c’est elles qui abandonnent.

-Troisième conseil : Soyez soudés dans votre couple ! Il arrive trop souvent que quand papa dit blanc, maman dise noir et l’enfant va s’engouffrer dans la faille. Croyez-moi à ce jeu-là, ils sont très, très, doués ! Surtout, essayez d’avoir un minimum de congruence dans votre couple, ce n’est pas toujours simple, mais c’est important d’en parler en dehors de la présence des enfants et de voir quelles sont vos valeurs importantes, et les valeurs importantes de l’autre et de trouver un consensus ensemble avant de fixer des limites à vos enfants, qui peuvent être contestées par l’un ou l’autre. Je sais aussi que lorsqu’on est séparés, cela devient plus difficile, mais, à l’intérieur de votre foyer, il y a vos règles, dans ces cas-là, ce que vous pouvez dire à votre enfant, c’est qu’ici, cela se passe comme ça ! 

D’ailleurs votre enfant, vous l’avez sans doute remarqué, il vous dit que chez untel c’est comme ça, chez un autre c’est comme ça, moi, mes filles, elles viennent tout le temps me dire qu’ailleurs c’est merveilleux ! Les enfants peuvent avoir leur téléphone dans leur chambre toute la nuit, ils ont le droit de faire tout ce qu’ils veulent, ils ont des bonbons à gogo, bref, moi je leur dis : « oui, c’est le choix des parents, ce ne sont pas les miens, ce ne sont pas mes valeurs, chez nous, c’est comme ça » ! Ce que je leur dis aussi et qui calme le jeu c’est : « un jour vous serez grandes, vous aurez des enfants, un appartement et si vous voulez le remplir de bonbons, de sodas, ou d’autres choses, vous pourrez, mais aujourd’hui, mon rôle de parent, à moi, c’est de vous protéger et de veiller à votre sécurité et à votre bien-être. J’estime que le Coca-cola, les écrans, les bonbons, ne sont pas des choses saines pour vous ». 

-Quatrième conseil : N’ayez pas peur des conflits ! Souvent, les parents ne veulent pas rentrer en conflit avec leurs enfants, ou en ont peur, ce qui est pire, parce qu’à partir de ce moment-là, vous allez transférer votre pouvoir ; c’est-à-dire que lorsque l’enfant va sentir qu’il a du pouvoir, je peux vous dire qu’il va se sentir en insécurité et que cela va créer de la violence, de l’agressivité de sa part, et le dépassement des limites. Un enfant qui n’a pas de limites est un enfant qui ne va pas bien et qui va faire des bêtises.

Si vous avez peur des conduites à risques de vos enfants, sachez que plus le cadre est sécurisant, ferme, mais pas rigide, ferme, mais pas autoritaire, vous verrez que votre enfant aura des garde-fous ! Bien évidemment, vous ne pourrez pas éviter son exposition à des dangers, vous ne pourrez pas le fliquer jusqu’à ses 18 ans, de toute façon, vous n’y arriverez pas. Vous ne saurez jamais ce qu’il se passe et à quelles tentations il est soumis. En revanche, si vous lui avez donné un cadre, s’il a des valeurs que vous lui avez transmises, croyez-moi, votre enfant ne déviera pas.

-Cinquième conseil : Ne laissez pas un mauvais comportement sans conséquence  ! Je n’ai pas dit « punition », j’ai bien dit « conséquence ». Pour moi, la punition ne sert à rien, cela sert à créer de la haine dans le cœur des enfants. Cela veut dire : moi, je suis l’adulte, je peux t’asservir, je peux t’enlever ton portable, je peux t’empêcher de sortir, je peux tout, mais cela rend l’adolescent agressif. Même s’il sait qu’il a tort, il oublie ce qu’il a fait, il ne pense qu’à la punition qui est injuste. Pourquoi est-elle injuste ? Vous pourriez vous dire que non, elle n’est pas injuste, il a fait une bêtise je le punis. En fait, elle n’est pas juste pour une raison très simple, c’est qu’il n’y a pas un rapport d’égalité. Votre enfant n’est pas à égalité dans la mesure que c’est vous qui détenez le porte-monnaie, qui payez sa carte Sim, et qui pouvez lui prendre son téléphone, on n’est pas à égalité parce que lui ne peut pas faire ça avec vous. Alors, vous allez me dire : « oui, mais lui c’est un enfant et moi je suis un adulte. Personnellement, je ne suis pas pour ce genre de raisonnement ; je suis pour l’équité, je suis pour une relation dans laquelle nous ne sommes pas d’égal à égal, on ne peut pas dire ça, mais une relation dans laquelle on le traite avec respect. Comme on traiterait son partenaire à qui l’on ne va pas dire : « tu as passé ta soirée à regarder le foot, demain tu ne regarderas pas la télé » ! Vous n’allez pas faire ça avec votre partenaire, vous allez trouver un autre moyen de lui expliquer votre frustration et lui dire qu’en ce moment vous ne passez pas une seule soirée ensemble, parce qu’il est tout le temps devant la télé, que vous aimeriez par exemple faire un dîner, éteindre la télé durant 3 jours…peu importe, ou que l’on regarde un film ensemble. Vous allez trouver autre chose. C’est ce qu’il faut faire avec votre adolescent. Oui, il faut des conséquences, évidemment : s’il a transgressé une règle du style, vous lui avez dit de rentrer à minuit, s’il est rentré à minuit et demi, bon ce n’est pas si grave ; on peut peut-être lui expliquer qu’il n’a pas respecté la règle, qu’il a une seconde chance, mais s’il le fait 2 fois de suite, il va savoir qu’il est allé un peu trop loin, dans ce cas-là, vous pouvez lui dire : « écoute, minuit, c’est peut-être un peu trop tard, comme tu n’arrives pas à respecter, on va fixer 23 h. Ça, c’est une conséquence à son comportement. Il y a plein de choses que vous pouvez trouver, j’ai déjà fait des vidéos sur les conséquences, cela concerne les petits, mais cela marche aussi pour les grands.

-Sixième conseil : Ne rompez pas le dialogue avec lui. Souvent, lorsqu’on est frustré vis-à-vis de notre enfant, on finit par le voir comme un ennemi, à lui en vouloir de nous faire vivre ça, et c’est bien normal parce qu’en tant que parents, on sait tout ce que l’on a donné à ce petit. On sait tout ce que l’on a fait, toutes les nuits où l’on a veillé, toutes les fois où l’on s’est inquiété, tout ce que l’on a fait pour lui, sauf que, c’est notre devoir de parents aussi, non ? On ne peut pas lui reprocher ce qu’on lui a donné, et d’un autre côté vouloir tout lui reprendre ! Aimer quelqu’un de façon conditionnelle, ce n’est pas terrible pour l’estime de soi.

Votre enfant doit sentir que vous l’aimez, quelque soit son comportement, que vous êtes là, que vous êtes un socle, et surtout, que vous avez confiance en lui et en sa capacité à devenir un adulte responsable !