Problèmes scolaires. La faute à qui ?
Dans cette nouvelle vidéo, nous abordons la question de la responsabilité des problèmes scolaires tels que le décrochage, en se demandant à qui la faute revient : enseignant, parent ou élève. Je réponds à un commentaire d’un abonné au sujet d’une vidéo que j’ai déjà réalisée, intitulée « Pour que votre enfant soit le premier de la classe« . Je vais commencer par lire son commentaire et apporter ensuite des réponses. Je suis convaincue que cela intéressera de nombreuses personnes et permettra de mieux comprendre cette question délicate. Je remercie chaleureusement l’abonné de me donner l’occasion de m’exprimer sur ce sujet.
Le commentaire de MJ85710 est le suivant : “Merci Noémie pour cette vidéo. Habituellement, j’approuve en totalité vos propos, cependant, avec cette vidéo, j’ai quelques objections. En tant que médecin en pédopsychiatrie, le constat est le suivant : beaucoup d’enfants n’ont pas la posture d’élèves et échouent à l’école, car ils ne sont pas disponibles, étant des enfants-symptômes de parents dysfonctionnels qui ne prennent pas leurs responsabilités (dans beaucoup de vidéos, vous faites référence). L’enseignant ne peut pas pallier à une éducation parentale inappropriée.” Je vais vous lire plus tard la suite des commentaires datant du 16 mai.
Le rôle complexe du système scolaire et l’influence des écrans sur les enfants.
En fait, j’ai été étonnée parce que je n’ai pas eu le sentiment dans cette vidéo (et c’est pourquoi je voulais en refaire une autre) d’avoir dit que c’était uniquement la faute du système scolaire, et d’ailleurs jamais celle des enseignants. Selon moi, c’est avant tout une question de moyens pour les enseignants. Maintenant, je suis complètement d’accord sur le fait qu’évidemment, en 10 ou 5 minutes de vidéo, je ne peux pas développer tous les sujets, et comme j’ai déjà réalisé pas mal de vidéos sur le comportement de certains parents, il ne me paraissait pas pertinent de le rappeler. Cependant, évidemment, les enfants d’aujourd’hui, j’ai envie de dire aussi, parce que beaucoup sont exposés à des écrans et autres, ont tendance à décrocher plus facilement.
Le dilemme des parents surprotecteurs : entre satisfaction immédiate et rôle éducatif essentiel
Il est indéniable que de nombreux parents de nos jours sont excessivement concentrés sur le bonheur de leurs enfants. Leur objectif principal est de les satisfaire à tout prix en comblant tous leurs désirs plutôt que de répondre à leurs réels besoins. J’ai d’ailleurs abordé ce sujet dans une vidéo intitulée ‘Le problème des parents modernes‘, que je vous invite vivement à visionner. Cette tendance est fréquemment observée dans mes accompagnements, où je constate que les parents cherchent à être parfaits, des « super-parents », mais parfois au détriment de leur rôle éducatif essentiel.
En conséquence, nous nous retrouvons avec des enfants qui se permettent davantage de liberté dans le domaine scolaire, ce qui était moins courant, voire inexistant par le passé. Je suis pleinement d’accord avec le message central de ma vidéo, qui vise à montrer que, en réalité, il n’y a pas d’enfants incapables ou « nuls ». Ce que je souhaite exprimer, c’est que ces difficultés auxquelles ils font face sont souvent liées à un manque d’éducation préparant adéquatement à l’intégration au système scolaire, au respect des règles et à la vie en société.
Les défis et opportunités dans le système éducatif.
Je pense aussi que l’école n’offre pas tout le potentiel qu’elle pourrait offrir à tous les enfants. Certains s’adaptent mieux au cadre scolaire en raison de leur style d’apprentissage et de leurs facilités dans ce domaine. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils sont plus intelligents que les autres. J’ai abordé ce sujet dans ma vidéo intitulée « Les différentes formes d’intelligence », où j’explique que chaque être humain possède plusieurs formes d’intelligence. Malheureusement, le système éducatif ne reconnaît que trois ou quatre de ces huit formes, ce qui laisse plus de 50% des enfants ayant des compétences dans d’autres domaines insuffisamment développés.
Un autre problème réside dans le manque de ressources de l’éducation nationale, laissant les enseignants désemparés face à des élèves désengagés, voire rebelles. Ces comportements sont devenus plus fréquents, et je pense que les élèves actuels ne réalisent pas toujours la chance qu’ils ont d’avoir accès gratuitement à l’éducation en France. Contrairement à certains pays où l’éducation est payante, nos enfants ont l’opportunité d’accéder à l’école sans frais. Bien que des écoles privées existent, elles restent un choix des parents. Globalement, il s’agit d’une formidable opportunité d’avoir un système éducatif gratuit.
Malheureusement, certains élèves ont l’impression que les enseignants suivent simplement une routine et les poussent à faire des choses qu’ils n’aiment pas, sans comprendre que ces enseignants se battent pour offrir à chaque enfant une éducation adaptée qui ouvre des perspectives d’avenir.
À la recherche de solutions pour l’épanouissement des élèves.
Le 16 mai, la question a été complétée par cette réflexion : « Certains enseignants ont véritablement à cœur de développer le potentiel de leurs élèves, ce qui est une source de satisfaction. Malheureusement, d’autres ne le font pas toujours. Parfois, les enfants échouent parce qu’ils ne bénéficient pas du soutien ni de l’encadrement de leurs parents, pour diverses raisons. Cependant, le cap d’espoir réside dans la création de valeurs là où nous sommes. » Je partage totalement cet avis. Il est impossible de faire des généralités car nous sommes tous uniques et différents. Certains professeurs s’investissent énormément dans la réussite de leurs élèves, tandis que d’autres se trouvent dépassés ou désillusionnés par le système, leurs élèves ou par des attentes idéalisées qui ne se concrétisent pas.
Bien sûr, il ne faut pas généraliser la responsabilité de cette situation, car différents facteurs peuvent contribuer à cela. Le système lui-même peut être complexe, et même les enseignants peuvent se sentir contraints par un programme établi. Cependant, est-ce qu’une autre approche fonctionnerait mieux ? Cela reste une question difficile à trancher, du moins pas par moi. Les recherches en neurosciences ont toutefois démontré que les enfants apprennent mieux et avec enthousiasme dans un environnement bienveillant, où les sujets abordés les intéressent et où ils se sentent valorisés et encouragés. Malheureusement, cette réalité n’est pas toujours présente, bien que chaque enfant possède des compétences, des qualités et la capacité de réussir, mais peut-être pas dans tous les domaines, et cela est certain.
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