La pire erreur des parents modernes

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Il existe deux erreurs courantes dans l’éducation des enfants. La première est de chercher à être l’ami de son enfant, et l’autre erreur consiste à tout faire pour leur faire plaisir. 

De nos jours, la société prône fortement l’éducation positive à tout prix, mais je ne suis pas en accord avec cette approche. Cela ne signifie pas que je suis en faveur des punitions physiques, des châtiments, des cris, des humiliations ou de tout autre comportement nuisible. Cependant, il est important de trouver un équilibre et surtout de remettre en question deux idées fondamentales que je vais expliquer en détail.

Vouloir être le copain ou la copine de votre enfant

La première idée, que j’ai déjà mentionnée, c‘est de vouloir être le copain de son enfant. Vous n’êtes pas l’ami de votre enfant et ce n’est pas votre rôle de l’être. Il est possible que, en raison de votre propre éducation, vous ne souhaitiez pas reproduire les modèles que vous avez connus, tels qu’une distance excessive avec vos parents, un manque de proximité, une éducation peut-être trop rigide, stricte, voire violente par moments. En tant que parents, nous voulons offrir le meilleur à nos enfants, ce qui est tout à fait normal. Cependant, il ne faut pas oublier que nous avons la responsabilité d’éduquer nos enfants, de les préparer au monde qui les entoure, de les rendre sociables, empathiques et capables de s’épanouir dans une société où les interactions avec autrui sont inévitables. Vous savez sans doute que la peur la plus profonde de l’être humain est le rejet. Un enfant qui n’a pas été préparé à vivre en harmonie avec les autres et avec lui-même sera confronté à des difficultés, que ce soit sur le plan scolaire ou plus tard dans sa vie d’adulte.

Les dangers d’être le copain de son enfant

Il est crucial pour les parents de ne pas chercher à être les copains de leurs enfants. Mais qu’entends-je par « être le copain de ses enfants » ? Cela signifie vouloir établir une relation d’égal à égal. Nous ne sommes pas et ne serons jamais égaux à nos enfants. Si tel était le cas, nous les laisserions se débrouiller seuls dans un petit studio, où ils prendraient en charge leur propre vie et leurs propres décisions. Cependant, cela ne se passe pas ainsi, même lorsque nos enfants atteignent l’âge où ils peuvent se débrouiller un peu par eux-mêmes, comme à 15 ou 16 ans, car leur cerveau immature nécessite une éducation. 

En cherchant à être leurs amis et à nous mettre à leur niveau, nous perdons notre rôle d’éducateurs dans l’esprit de notre enfant. Notre enfant peut alors nous traiter un peu comme un copain, ce qui peut se produire à l’adolescence, voire même à un très jeune âge, comme je le constate de nos jours chez des enfants de 4 ou 5 ans qui se montrent insolents et manquent de respect envers leurs parents. Cependant, cela ne relève pas de la faute de l’enfant. Si nous ne lui avons pas montré et inculqué les bonnes normes, de telles attitudes peuvent se développer.

Vouloir faire plaisir à son enfant

La deuxième erreur fréquente est de vouloir constamment faire plaisir à son enfant, et cela se produit très souvent. En tant que parents, il est tout à fait naturel de vouloir choyer nos enfants, mais il est important de le faire dans un cadre approprié.

Quels sont les effets de trop gâter nos enfants ? Est-ce que cela leur rend réellement service ? Quelle valeur transmettons-nous lorsque nous leur donnons trop ? Notre rôle en tant que parents est de leur inculquer des valeurs essentielles telles que le sens du travail, de la famille, du partage, de la bienveillance, de l'empathie, de l’honnêteté, de l’intégrité et de la loyauté. Je vous encourage à dresser la liste des valeurs qui vous tiennent à cœur et à vous interroger sur la manière dont vous les transmettez à vos enfants. Que faites-vous au quotidien pour véritablement transmettre ces valeurs de respect et d’amour à vos enfants ? Est-ce que vous vous faites respecter en retour ? Faites-vous respecter vos règles, vos besoins et vos limites, ou êtes-vous entièrement focalisé(e) sur leurs besoins, leurs limites, et devenez-vous l’esclave de vos enfants ?

Les pièges de l’éducation permissive : quand les parents deviennent esclaves de leurs enfants

Aujourd’hui, je constate malheureusement que de nombreux parents deviennent esclaves de leurs enfants, en particulier les mères. Nous avons ainsi affaire à de petits tyrans qui décident de tout, de l’heure des repas à l’heure du coucher, en passant par leurs activités. Je vais vous lire le témoignage d’une personne qui l’a partagé sur ma chaîne YouTube dans une vidéo intitulée « Les dangers d’une éducation permissive ».

Il s’agit de Marinal Litchi qui dit ceci. “Merci pour cette vidéo. Justement, depuis quelques temps, je parle avec mes proches d’une connaissance à moi qui a grandi avec une éducation permissive. Sa mère, célibataire, a tout fait pour lui, jusqu’à dormir sur le canapé du salon pour qu’il ait deux chambres à lui tout seul, contracter des prêts à la consommation pour lui acheter des choses, finir ses devoirs, justifier son manque de sérieux auprès de ses professeurs, le mettre sur un piédestal, lui trouver des excuses lorsqu’il ne respectait pas les gens. Aujourd’hui, c’est un trentenaire qui n’arrive pas à garder un travail ni une copine, car il pense que tout lui est dû, que ce soit professionnellement ou personnellement, et qu’il n’a aucun effort à faire. Résultat : alcoolique, dépressif, vivant chez sa mère, en restant persuadé que les autres, dont sa mère, sont le problème. En regardant votre vidéo, je trouve cela triste. En pensant tout faire pour que son fils soit heureux, elle a participé à en faire ce qu’il est aujourd’hui.” 

Il s’agit d’un cas extrême, mais j’apprécie particulièrement la conclusion. La mère a tout fait pour que son enfant soit heureux, mais ce n’est pas notre rôle de faire le bonheur de nos enfants. Ce n’est pas non plus notre rôle de faire le bonheur de nos partenaires, de nos amis ou de notre famille. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n’en avons pas le pouvoir. Même si nous le souhaitons ardemment, nous ne pouvons pas créer le bonheur des autres. Alors, certains pourraient dire : « Eh bien, Noémie, si je suis bienveillant, gentil, si je fais des cadeaux, si je consacre du temps, je vais apporter le bonheur. » Peut-être, peut-être pas. Cela ne dépend pas de nous ni de nos actions. 

L’importance de fixer des limites claires pour le bien-être de nos enfants

Notre rôle en tant que parents n’est pas de garantir le bonheur absolu de nos enfants, mais plutôt de veiller à leur bien-être. Il y a une distinction essentielle entre veiller au bien-être et chercher à créer le bonheur. Il ne s’agit pas de dépenser sans compter pour satisfaire tous les désirs de nos enfants. J’observe souvent des parents qui se sacrifient financièrement pour offrir à leurs enfants toutes sortes de choses. Je ne suggère pas d’arrêter brusquement ou de ne rien faire du tout, mais plutôt de trouver un équilibre. Certaines valeurs sont plus importantes que de simplement combler leurs désirs matériels. Voici quelques questions simples auxquelles vous devriez réfléchir : Comment définissez-vous vos limites ? Sont-elles claires et constantes, ou est-ce qu’elles changent constamment ? Par exemple, vous interdisez à vos enfants de manger sur le canapé, mais parfois vous cédez et autorisez une exception. Vous fixez une heure de coucher précise, mais parfois vous leur accordez du temps supplémentaire. Vous leur permettez de regarder des dessins animés pendant une demi-heure le mercredi, mais de manière occasionnelle. Réfléchissez à la cohérence de vos limites et règles.

Il est vrai que lorsque vous établissez des limites strictes et claires, vous pouvez parfois vous sentir comme un gendarme. Mais c’est la réalité de la vie. Regardez le monde qui nous entoure, il est régi par des lois et des règles que nous respectons sans avoir l’impression de vivre dans un état policier. Par exemple, si vous ne mettez pas votre ceinture de sécurité, vous risquez une amende ; si vous ne payez pas vos impôts à temps, vous aurez des pénalités ; si vous vous promenez nu dans la rue, vous serez arrêté ; si vous agressez quelqu’un, vous pouvez être condamné ; si vous escroquez des gens, vous irez en prison, etc. Heureusement, les règles et les limites existent. Si nous n’apprenons pas à nos enfants dès leur plus jeune âge à les respecter, comment pourront-ils s’épanouir dans le monde avec lequel ils devront composer plus tard ? Et n’oublions pas que les règles ne se limitent pas à celles de la société. Il y a aussi les règles dans le contexte professionnel, les règles de savoir-vivre avec les autres, le comportement à adopter, l'empathie, etc.

Pour aller encore plus loin, si vous avez des enfants âgés de moins de 12 ans, je vous encourage à regarder ma conférence intitulée « Harmonie Familiale : Les clés pour éduquer sans crier ». Cette conférence vous fournira des outils, des ressources et surtout des solutions pour mieux préparer votre éducation, devenir un parent capable d’aborder l’éducation de ses enfants de manière efficace, afin d’éviter de vous  retrouver à l’adolescence avec des choses ingérables.