Quand tu t’inquiètes pour ton enfant, tu devrais plutôt…

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On va parler des parents qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants et comment ne pas s’inquiéter quand on est parent. Évidemment, c’est une préoccupation que nous avons tous, et je vois beaucoup de parents qui ont envie que leurs enfants réussissent scolairement, réussissent leur vie professionnelle, qu’ils puissent avoir un bon métier qui leur permette d’avoir une bonne carrière et donc un bon salaire pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Et oui, en tant que parent, on a cette conscience qu’un jour on sera plus là et qu’il faut bien les mettre sur le chemin de la vie. Oui, mais on oublie trop souvent que nos enfants arrivent sur la Terre avec déjà des tas de talents. Alors, dans cette vidéo, on va voir comment faire pour arrêter de s’inquiéter. Qu’est-ce qu’on peut faire de plus constructif ? En fait, s’inquiéter pour ses enfants, on est bien d’accord, si je vous dis que ça ne sert pas à grand-chose ? Est-ce que, si vous vous inquiétez pour eux, tout à coup ça va leur permettre de se dire : « Ouais, faut que je travaille, faut que j’étudie très fort, etc., et donc ma vie va être formidable » ? Ben, je crois pas. Parce que si ça suffisait, alors inquiétons-nous collectivement et ce sera super. Malheureusement, ce n’est pas ça qui va aider nos enfants à être plus épanouis. 

1. Cessez de remarquer ce qui cloche

Au contraire, à force de leur dire qu’ils n’ont pas réussi, etc., et c’est mon point numéro un, c’est de cesser de voir ce qui cloche. En fait, d’arrêter de voir ce qui ne va pas, parce qu’on a comme un espèce de radar qui détecte toutes les faiblesses de nos enfants : nul en maths, pas bon là, pas assez ceci, pas assez cela, pas très social, pas très prêteur, un peu trop timide, un peu trop réservé, etc., etc. En fait, même si vous ne le dites pas, votre enfant s’en rend compte. Il ne veut plus recevoir ces mauvais messages. En fait, votre enfant, il a été livré… et tous les enfants ont été livrés avec des talents, avec des choses formidables qu’ils ont en eux. Et ce n’est pas en pointant ce qui va pas qu’on va les aider à détecter ces petites pépites, c’est plutôt en essayant d’aller traquer ces pépites. Qu’est-ce que mon enfant fait de bien ? Qu’il fait mieux que tout le monde. Il y a forcément des choses que votre enfant fait mieux que personne. Je me souviens d’un jour, ma fille est rentrée de l’école et a eu une mauvaise note, je ne sais plus dans quoi, enfin elle était encore en primaire. Mais bon, elle a eu une mauvaise note, elle m’a dit : « Ouais, je suis trop nulle ». Et je lui dis : « Ah bon, et qu’est-ce qui te fait dire que t’es nulle ? » « Oui, bah tu vois, j’ai eu 4, et c’est nul ». « Ok, il aurait fallu avoir quoi pour ne pas être nul ? » « Et bah Lou, elle a eu 16 ». D’accord, et Lou, elle a eu 16. Mais est-ce que, si on avait jugé Lou à l’escalade, est-ce que tu crois que toi, t’aurais eu 16 ? « Ah bah ouais, c’est sûr ! » Donc, votre enfant, oui, il croit qu’il est nul par rapport à certaines choses parfois, et nous aussi, on a tendance à ne voir que ce qui ne va pas : « Ses notes en mathes ou ses notes d’une manière générale d’ailleurs. Mais est-ce qu’il y a pas des choses qu’il fait bien ? Forcément, mais des choses qu’on valorise peut-être pas parce qu’elles ne sont pas enseignées à l’école, parce qu’elles ne sont pas notées à l’école. L'empathie, c’est pas noté à l’école. La musicalité de quelqu’un n’est pas notée à l’école. Sa capacité à communiquer n’est pas notée à l’école. Sa capacité à fédérer… Vous avez des enfants, ce sont des leaders à l’école, mais ce n’est pas noté. Alors peut-être que votre enfant n’a pas les meilleures notes, mais ce que vous croyez vraiment, c’est qu’il n’y a que les notes qui comptent ? Donc non, les études supérieures ne sont pas la voie royale du succès. C’est ce qu’on se dit en tant que parent. C’est vrai, s’ils font de bonnes et belles études, ils auront un bon travail. Or ce n’est pas forcément vrai. Oui, ils peuvent avoir un travail. Mais maintenant, comment on s’épanouit dans ce travail ? Est-ce qu’on veut des enfants qui ont un joli diplôme ou des enfants qui soient heureux dans ce qu’ils font ? Si vous saviez le nombre de personnes qui se recyclent parce qu’elles ne sont plus alignées avec les études qu’elles ont faites, ou combien de personnes sont malheureuses et font un métier qu’elles n’aiment pas, y compris des gens qui ont des diplômes et qui ont des métiers qui sont, qui apparaîtraient aux yeux de certains comme formidables. Combien d’avocats n’aiment pas être avocats ? Combien de médecins n’aiment pas être médecins ? Combien de chefs de projet et d’ingénieurs préféreraient faire autre chose ? Il y en a des tonnes. Et nombreux sont ceux qui ont le courage, parfois l’audace, de tout quitter pour repartir de zéro. Des histoires comme ça, aujourd’hui, à l’ère d’Internet, on en voit partout. Oui, parce que ça ne suffit pas pour être heureux. Donc, qu’est-ce qu’on fait en tant que parent ? 

Valorisez les forces de votre enfant

Eh bien, valorisez les forces de votre enfant. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas l’encourager à faire mieux dans les matières scolaires, ce n’est pas ce que je dis. En revanche, ne focalisez pas toute votre attention là-dessus. Soyez complètement conscients et convaincus que votre enfant a des talents exceptionnels et qu’un jour, ils vont lui servir à se réaliser professionnellement.

Dites-vous bien une chose : le regard que l’on porte sur un enfant va avoir des conséquences sur la façon dont lui se voit. Donc, si on le voit comme quelqu’un qui n’est pas assez bon, qui ne réussit pas, qui va échouer, etc., c’est comme ça que lui va se voir.

En portant un regard positif sur ses échecs, en l’encourageant – bien sûr, hein, pas en le laissant se complaire là-dedans, évidemment –, mais en lui disant : « À force de travail, moi, je sais que tu vas y arriver. OK, tu n’as pas réussi, il y a quelque chose que tu n’es pas arrivé à comprendre encore, tu n’as pas encore réussi. »

Quand votre enfant vous dit qu’il n’a pas réussi, ce n’est pas figé dans le marbre. Dites-lui : « Tu n’as pas encore réussi, tu n’y es pas arrivé encore. » Mettez toujours ce « encore » qui laisse entrevoir que ça peut être possible.

Et quand il fait un progrès, même d’un point ou deux, valorisez ce progrès. Pour vous, un 6 sur 20 ça peut sembler insuffisant, mais s’il a eu 3 la dernière fois et qu’il a maintenant 6, en fait, il a doublé son score ! Donc, ça, ça mérite d’être encouragé, ça mérite qu’on lui dise : « C’est formidable ! Tu vois, tu as fait deux fois mieux que la dernière fois ! » C’est quand même mieux que de dire : « Enfin, 6, c’est encore très en dessous de la moyenne… »

Essayez de l’écouter. Parfois, vos enfants savent ce qu’ils veulent faire, mais les parents jugent que « Bah, on ne va pas gagner sa vie là-dedans », « Ce n’est pas assez ceci », « On ne l’attendra pas », etc.

Qu’est-ce qui vaut mieux, encore une fois ? Le laisser mettre toute son énergie dans quelque chose qui lui plaît, quitte à ce que ça ne fonctionne pas et à rectifier le tir ? Plutôt que de le forcer à rentrer dans une case dans laquelle il va se sentir à l’étroit et peut-être malheureux ?

Je vous laisse méditer là-dessus et on se retrouve bientôt pour un prochain sujet.