Caprices: comment gérer ?

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Aujourd’hui, nous allons parler caprices ! 

Votre enfant se roule par terre et s’oppose à vous.

Il vous dit non tout le temps et fait des histoires. Il refuse de rentrer après le parc et veut encore rester dans son bain ou ne veut pas y aller. 

Et vous ne savez pas comment gérer ces situations qui peuvent être très stressantes pour les parents !

Aujourd’hui, je vais vous partager mes 4 conseils pour réussir à mieux gérer ces situations et à mieux comprendre votre enfant.

Première étape : Aucun enfant ne pleure pour rien !

Il est très facile en tant qu’adulte de juger nos enfants lorsqu’ils font des caprices et pleurent.

Si votre enfant manifeste une émotion, que ce soit des pleurs, des cris ou de la colère, peu importe ce qu’il exprime, ce n’est pas pour rien !

J’aimerais que vous enleviez ça de votre tête : votre enfant n’est pas un mauvais enfant, qui tout à coup a décidé de vous embêter. 

S’il agit comme ça, c’est qu’il y a des raisons.

Il faut que vous acceptiez de remettre en question vos idées et votre vision des caprices.

Quand un enfant n’est pas content, on dit qu’il fait un caprice ; mais dites-vous que ce ne sont que des décharges émotionnelles et qu’elles sont fondamentales pour votre enfant.

Si votre enfant gardait toutes ces émotions au fond de lui, ce serait pire pour vous et pour lui.

D’ailleurs en tant qu’adulte, c’est peut-être ce que vous faites car justement, on ne nous a pas entraînés à libérer nos émotions.

Ce que l’on appelle des caprices, ce ne sont qu’en fait que des décharges émotionnelles et on va voir comment on peut aider nos enfants plutôt que de vouloir les arrêter à tout prix.

Deuxième étape : Changer sa vision des caprices !

Par exemple, si un adulte arrête de manger, on se dit juste qu’il n’a plus faim : on ne va pas se dire qu’il n’aime pas ce qu’on lui a servi ou qu’il fait des histoires parce qu’il mange des légumes.

Si un adulte ne veut pas aller se coucher, on ne va pas dire qu’il fait un caprice mais qu’il n’a tout simplement pas sommeil ou qu’il n’arrive pas à trouver le sommeil.

Avec les enfants, nous avons tendance à juger leurs comportements, à tout traduire en négatif.

Mais là où nous avons tort, c’est que l’on ne cherche pas quelle est la vraie raison de son attitude.

Nous voulons juste nous faire entendre et qu’ils nous obéissent, que les choses se passent de telle ou telle façon. 

Mais n’oublions pas que nos enfants ne sont pas des petits robots !

Troisième étape : Comprendre son enfant !

Pourquoi agit-il comme ça? Qu’est-ce qui fait que?

Si on se met quelques instants à sa place, on peut bien comprendre qu’un enfant soit énervé et frustré s’il est en train de jouer dans son bain, qu’il est bien dedans et qu’on vienne lui dire «ça suffit, maintenant il faut sortir».

Si les rôles s’inversaient, c’est sûr qu’en tant qu’adulte, on ne ferait pas une crise, on ne jetterait pas tous les objets qui sont dans le bain, on n’éclabousserait pas partout.

On ne ferait pas tout ça car nous, adultes, avons un cerveau mature !

En tant qu’adulte, nous arrivons à voir et à anticiper les conséquences de nos actes, mais pas nos enfants !

Exemple : «si je traverse sans regarder à gauche et à droite, je risque de me faire renverser par une voiture», «si je saute dans la flaque d’eau ou si je marche dedans, je vais salir mes chaussures», «si je ne mange pas assez de légumes, je peux avoir des carences».

Du fait de l’immaturité de leur cerveau, l’enfant vit dans l’instant présent.

Dans l’instant présent, le futur n’existe pas donc la capacité à anticiper ce qui va se passer après n’existe pas et est impossible à faire pour un enfant.

Jusqu’à l’âge de 4 ans, c’est impossible. 

C’est seulement à partir de cet âge qu’il peut commencer à le faire mais pas de la même manière qu’un adulte.

Si on arrête un enfant en lui disant «tu sais si tu sautes, tu vas salir tes chaussures ou ton pantalon», l’enfant va commencer à se dire qu’il y a un lien entre les deux.

Mais seulement parce qu’on lui a dit, et non parce qu’il est capable de le réaliser tout seul. 

Comprenez bien la nuance car elle est fondamentale !

Quatrième règle : Les caprices cachent des besoins !

Et si on changeait notre façon de voir le monde et de juger nos enfants?

Si on commençait à les comprendre, on s’apercevrait que chaque caprice cache un besoin.

Si votre enfant est dans son bain et refuse d’en sortir, son besoin actuel sera de jouer, d’en profiter. 

Peut-être qu’il est aussi en train de faire une expérience fondamentale pour lui, comme par exemple essayer de garder sa respiration en mettant un peu la tête sous l’eau.

Ce sont des expériences fondamentales puisqu’il se construit à travers ces expériences pour appréhender, comprendre le monde qui l’entoure et développer ses capacités. 

Et peut-être qu’en lui ordonnant de sortir du bain, on vient briser quelque chose chez notre enfant.

Pareil pour le tour de manège : on ne peut pas en vouloir à un enfant de 3 ans de vouloir s’amuser et de vouloir encore faire des tours de manège.

Il ne peut pas anticiper que si on passe la journée là, ça va nous coûter cher, que l’on va rater le bus ou qu’on a d’autres choses à faire dans la journée.

Tout ça, l’enfant ne le voit pas.

Quand votre enfant râle lorsque vous le mettez au lit, c’est peut-être que vous rentrez tard du travail tous les jours et qu’il veut passer un moment avec vous, garder ce lien, ce contact avec vous !

Essayer de voir à partir d’aujourd’hui les caprices de vos enfants comme des besoins qui se cachent derrière pour pouvoir y répondre, pour pouvoir comprendre votre enfant et lui dire «je comprends que tu as envie de rester un peu plus, je comprends que tu aimerais veiller et que tu ne comprennes peut-être pas pourquoi nous les adultes, on se couche tard», ou «je comprends que tu voudrais faire encore plein de tours de manège», «je comprends que tu aimerais manger des tas de bonbons, que manger des frites tous les jours, pour toi, ça serait formidable», …

Voilà, essayez de comprendre votre enfant, de voir quelles raisons et quels besoins se cachent derrière ces caprices.