Education : Faites-vous ces 3 erreurs ?

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Je voudrais dire en préambule que je ne cherche à juger personne et que je serais bien mal placée pour le faire. Parce qu’on fait tous des erreurs, on n’est pas parfait, on ne sait pas toujours comment faire. On est nous-même submergé par nos propres émotions. On a tellement de choses à faire qu’on ne peut pas être complètement lisse, à moins d’être un robot. Je ne suis pas là pour vous juger mais juste pour vous apporter un éclairage psychologique des conséquences de certaines de vos actions pour pouvoir venir mettre un peu de conscience dans vos actes. En fait, faire des erreurs ce n’est pas grave. Ce qui important c’est de s’en rendre compte, d’être conscient du moment où on fait une erreur. Parce que tous les parents sont animés du même désir : faire du mieux qu’ils peuvent pour le bien de leurs enfants. C’est également vrai pour les parents qui frappent leurs enfants et oui parce qu’ils pensent qu’en faisant ça va leur faire à comprendre à mieux se comporter, à être plus respectueux. Derrière cela, il y a toujours une intention positive mais l’acte ne l’est pas et les conséquences non plus. Un parent ne se lève pas le matin en se disant tiens alors lui je vais lui dire une vacherie à 10h du matin comme ça ça va bien l’aider à commencer sa journée, l’autre une petite tape sur les fesses comme ça elle va savoir qui commande dans cette maison. Evidemment non. On agit comme ça parce qu’on est nous-même submergé, dépassé, impuissant. Les erreurs qu’on va voir ci-dessous entravent  la communication que vous pouvez avoir avec votre enfant et aussi les résultats que vous voulez obtenir. Elles vont aussi parfois entacher votre relation c’est-à-dire ne pas la maintenir sur de jolies bases parce que il va y avoir des tensions, des rapports de force, des choses qui ne sont pas agréables et qui peuvent également braquer votre enfant, et plus il va se braquer plus il va vous rendre la monnaie de votre pièce, or ce n’est pas ce que vous désirez. Ces attitudes là privent de se concentrer sur la chose essentielle que sont les besoins de vos enfants pour savoir y répondre du mieux possible.

Résoudre le mauvais problème

 

Quand votre enfant refuse d’aller se coucher, ce que vous voulez c’est qu’il aille se coucher absolument. Souvent parce que vous voulez un peu de calme ou parce que vous êtes soucieux que le lendemain il soit fatigué et donc irritable. Mais vous ne traitez pas la cause du problème. C’est un peu comme si vous alliez chez le dentiste pour une rage de dents et qu’il vous prescrit du doliprane. Les dolipranes vont calmer votre douleur mais ne vont pas guérir la dent qui est peut-être infectée. Quand votre enfant a un mauvais comportement, vous voulez modifier ce comportement, vous voulez que ça s’arrête, qu’il arrête de crier, qu’il arrête d’écrire sur les murs, qu’il arrête de taper sur sa sœur, de laisser traîner ses affaires. Mais vous êtes vous déjà posé la question de pourquoi? Quel est le besoin qui se cache derrière tout ça? Pourquoi votre enfant ne fait-il pas les choses que vous voulez qu’il fasse? Pourquoi il a ces mauvais comportements? Qu’est-ce qui se passe au fond de lui? Essayer de stopper quelque chose sans en chercher la cause, ça ne sert à rien parce qu’il y a toujours une raison pour laquelle votre enfant agit ainsi. Or il ne sait pas encore gérer ses émotions, il ne sait pas prendre du recul par rapport à cette frustration Peut-être aussi que le petit frère ou la petite sœur à qui il donne des claques de temps en temps est une chipie ou quelqu’un qui l’embête sans arrêt. On peut comprendre tout ça mais ça ne veut pas dire qu’on peut accepter le geste. Mais on peut comprendre ce qui a conduit notre enfant à en arriver là. Et c’est en comprenant quel besoin de calme, de paix, de plein d’autres choses avait notre enfant à ce moment-là et qui a été touché, qui a provoqué ce comportement, cette attitude qui est répréhensible. Et je vous assure que si vous commencez à regarder le problème d’une façon différente, ça va changer beaucoup de choses dans la façon dont vous allez réagir au comportement de votre enfant. Ne plus vous concentrer sur ce qu’il a fait, mais sur ce qu’il a ressenti et je vous assure que ça change tout.

Les encourager à cacher leurs émotions

On ne se rend pas toujours compte de ce qu’on fait pour encourager nos enfants à cacher leurs émotions. Ce sont des petites phrases qui semblent anodines et qu’on entend dans la bouche de quasi tous les parents: “non mais c’est rien du tout”, “t’inquiète pas ça va passer”, “non mais les monstres ça n’existe pas sinon on verrait à la télé, ça serait dans les journaux”, “tu es grand maintenant, on pleure pas pour un truc comme ça”. Toutes ces phrases partent d’un bon sentiment. On est tellement mal à l’aise avec les émotions de nos enfants qu’on ne veut pas les voir. Elles nous dérangent. Quand ils sont en colère et qu’ils crient, on est complètement dépassé. Au lieu de ce dire cet enfant est frustré, il a besoin que je l’aide à relativiser ce qui se passe, de le prendre dans les bras, ce qu’on veut c’est que ça s’arrête parce que il faut bien être honnête, ça nous casse les oreilles. Quand ils sont tristes on est mal à l’aise avec leur larmes, on a envie que ça s’apaise et donc on leur dit “mais non c’est rien du tout” ou alors pire, on leur donne un petit bonbon, on les console, on les prend dans les bras. Mais d’abord il faut comprendre, accepter que c’est normal de pleurer quand notre copine nous a dit qu’elle serait plus notre copine même si nous on sait que demain tout ça ne sera qu’un mauvais souvenir. Votre enfant vit dans le présent. Pour lui tout est insurmontable d’une certaine manière parce que tout est figé dans le présent. Par ailleurs son cerveau immature fait que la partie émotionnelle, qui elle est développée, va prendre le dessus sur la partie rationnelle qui est en construction et va mettre plusieurs années avant de pouvoir être optimale. Prenez toujours en compte le contexte et l’histoire qui a conduit votre enfant à en arriver là. En faisant ça vous allez vraiment changer votre regard sur ce qui se passe, et donc votre attitude. Et ça va changer la relation avec votre enfant. 

Ne cherchez pas des résultats immédiats

Ne cherchez pas des résultats immédiats plutôt que de miser sur le long terme. Et ça, ce sont les punitions. En lui montrant votre mécontentement, en le brimant, en le punissant, en lui montrant et en pointant du doigt constamment tout ce qu’il fait de mal, effectivement au fur et à mesure l’enfant peut arrêter ces comportements, en avoir honte, se sentir. Mal mais quels dégâts pour l’estime qu’il a de lui-même. Je ne dis pas qu’il ne faut pas de conséquences négatives à ces comportements, j’ai déjà fait des vidéos sur les punitions, comment les remplacer par des conséquences négatives. Miser sur le long terme car l’éducation bienveillante ou l’éducation responsable va prendre plus de temps, c’est plus long, mais les résultats sont meilleurs, pour la relation et aussi pour la construction de l’enfant.