Renoncer à être un parent parfait

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Alors, est-ce que la perfection cela vous parle ? Est-ce que vous avez le sentiment de chercher d’être un perfectionniste, sans arrêt en quête de perfection ou vous voulez que vos enfants sont comme cela, que votre maison soit comme ci, que vous-même, vous vous comportiez d’une certaine manière.

Et, vous avez comme cela mis en place beaucoup d’efforts à vouloir être un parent parfait. Vous consultez tous les articles, tous les livres, tous les blogs de parentalité pour aller chercher des ressources pour être un meilleur parent.

Alors, chercher à s’améliorer, je trouve que c’est formidable. Mais faire peser sur soi un désir de perfection est une hérésie qui va vous faire perdre énormément de temps surtout va nourrir beaucoup de colère contre vous-même parce que vous ne serez jamais content de vous. Pourquoi ? Parce que vous ne serez jamais parfait.

Les parents parfaits, cela n’existe pas, les êtres humains parfaits non plus. Nous sommes des êtres humains et par définition parfaitement imparfaits et il faut l’accepter. Donc, le but n’est pas de chercher la perfection, mais de chercher à vous améliorer. Pourquoi ? Parce que la perfection, cela crée de la culpabilité. On ne s’estime jamais assez bien, jamais assez comme il faudrait, ou on n’en fait jamais assez.

Et surtout, on se met dans un espèce de course à la perfection où on s’évalue par rapport à d’autres qu’on estime y arriver mieux que nous, faire mieux que nous, être mieux que nous, etc. Donc, on se met la barre tellement haute qu’on s’épuise énormément à vouloir atteindre des niveaux qu’on n’atteindra probablement jamais.

Autant la culpabilité, c’est une bonne chose parce que la culpabilité, cela nous permet de nous rendre compte de nos fonctionnements et de pouvoir les transformer. Voilà. Si j’ai crié sur mon enfant et que je me suis montré injuste, d’avoir de la culpabilité à ce moment-là, cela m’aide à me dire : écoute, ce n’était pas bien ce que tu as fait. Qu’est-ce que tu peux faire pour t’améliorer ?

En revanche la culpabilisation, celle qui va vous maintenir dans le passé, celle qui va vous nourrir de la colère et du ressentiment contre vous-même, celle-ci elle est à proscrire, elle est à bannir parce qu’elle va vous empêcher justement d’atteindre ce que vous voulez, c’est-à-dire de devenir un meilleur parent pour vos enfants.

Alors qu’est-ce qu’il faut faire pour arrêter de se culpabiliser, pour sortir de cette quête de la perfection ? C’est déjà accepté la personne que vous êtes. Vous accordez de la bienveillance à vous. C’est un des secrets fondamentaux quand on veut être bienveillant envers les autres ou bien comme dit le vieil adage : charité bien ordonnée, cela commence par soi-même. Donc, donnez-vous de la bienveillance.

Souvent, quand on est dans une quête de perfection, on est dur avec soi-même. On ne voit de soi que ce qui ne va pas. On ne voit que ses défauts. On ne voit que ce qu’on n’a pas réussi. Et on ne voit pas tout ce qui va bien, tout ce qu’on a fait de formidable. On le mésestime en plus. On le minimise et on ne s’y attarde surtout pas.

Moi, je vous demande de faire autre chose, d’arrêter de voir ce que vous avez fait de pas bien et de voir tout ce que vous faites de bien, ne serait-ce que d’avoir le désir profond de changer pour vos enfants. C’est déjà formidable. Ce n’est pas tous les parents qui se remettent en cause. Donc, déjà rien que pour cela, vous pouvez vous féliciter.

La seconde chose à faire, c’est de se pardonner. Alors peut-être qu’un jour la gifle est parti tout seul, peut-être que c’est encore le cas, peut-être que vous criez trop sur vos enfants, peut-être que vous criez trop sur le papa devant eux, ou sur la maman devant eux, peut-être que vous utilisez encore trop le chantage, les punitions et plein d’autres sanctions éducatives, peut-être que vous le faites encore aujourd’hui, mais cela ne veut pas dire que vous le ferez toute votre vie.

Et si vous ne vous pardonnez pas les manques que vous avez eus, alors vous allez nourrir de la colère contre vous-même. Et cette colère, elle ne va pas disparaître. Elle va créer du ressentiment, du ressentiment contre vous-même. Donc, vous pouvez vous faire mal. C’est comme cela que des maladies naissent et des males psychosomatiques : tout le temps mal au dos, tout le temps mal à la tête, tout le temps mal quelque part, des petites maladies comme cela chronique embêtante et où vous allez la déverser encore plus sur les autres.

Donc de grâce, pardonnez-vous. À partir du moment où on commence à se pardonner, on commence à devenir véritablement bienveillant vis-à-vis de soi-même. On accepte le parent devenir que l’on est. On accepte de ne pas être parfait. On accepte qu’on ne le sera peut-être jamais. Mais surtout, on se donne de l’amour et on s’encourage. On devient son meilleur ami. On se dit que oui on va y arriver à devenir, à faire un tout petit pas de plus.

Bien évidemment, souvent, quand vous avez une ambition par exemple de devenir un parent qui ne crie jamais si vous criez beaucoup, vous voyez la plus haute marche de l’escalier. Vous voyez tout là-haut et vous ne voyez même pas où c’est tout là-haut, tellement c’est haut. Alors moi, j’ai envie de vous dire : regardez les marches les unes après les autres, un pas à la fois.

L’autre chose que je voudrais vous dire, c’est que pour votre enfant, vous êtes le meilleur parent qu’il pouvait avoir. Votre enfant lui, il n’en veut pas d’autres de parent. Qui que vous soyez, c’est vous son parent. C’est vous qu’il a choisi, je pense moi en plus, si on veut aller un peu plus loin. Mais quand bien même on ne croirait pas à cela, je pense que votre enfant, il est au bon endroit, au bon moment. Je ne crois pas au hasard. Donc, s’il est arrivé dans votre vie, c’est que vous étiez les parents, les meilleurs pour lui.

D’ailleurs votre enfant, si vous regardez bien, il ne vous juge pas durement. Il vous aime inconditionnellement. Quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, quelle que soit la tête que vous avez le matin ou quelle que soit votre humeur, il vous aime tel que vous êtes. Donc, il vous appartient aujourd’hui de vous aimer vous-même tel que vous êtes, d’arrêter dans une quête de quelque chose, de vous fixer bien évidemment un objectif pour pouvoir vous améliorer.

C’est sain de se dire : « j’aimerais réagir avec plus de bienveillance, j’aimerais faire telle et telle chose. » Mais ne pas se dire : « ma pauvre fille, tu n’y arriveras jamais. Puis tu vois, tu continues puis tu as encore échoué et tu n’y es pas encore arrivé. Tu n’arrives même pas à ne pas crier pendant plus de trois heures, etc. »

Parce que ce n’est pas comme cela que vous allez réussir. Et cela, je vous le garantis, c’est le chemin idéal pour vous énerver encore plus, pour avoir encore plus de tout ce que vous ne voulez pas. Donc de grâce, acceptez-vous tel que vous êtes. Je sais moi au fond de vous en tant que parent et pour être une maman comme vous, combien il est difficile d’élever des enfants. Combien cela peut nous envoyer au plus loin de nos retranchements ? Combien cela peut réveiller toutes nos vieilles blessures ?

Justement, nos enfants sont des révélateurs de blessures et nous devrions les bénir pour cela. Pourquoi ? Parce qu’en nous montrant ces blessures, ils nous aident à les guérir, à les voir pour les guérir en tout cas. Et, c’est tout le chemin que nous avons à faire, guérir nos blessures pour ne plus les transmettre, pour ne pas les reproduire et pour faire de nos enfants les bâtisseurs humanistes du monde de demain.

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