Faut-il crier sur son enfant pour obtenir sa coopération ?

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Quels sont les effets des cris sur nos enfants ? Est-ce que ça les aide à coopérer ? Est-ce qu’ils vous obéiront mieux ?  Est-ce qu’ils entendront mieux ce qu’on a à leur dire en criant ?

Alors, non seulement cela n’a pas du tout d’effets productifs, mais en plus, cela va créer des troubles chez l’enfant.

Il y a, à l’intérieur de notre cerveau quelque chose que l’on appelle l’amygdale, et quand celle-ci entend des cris, elle se met en attente, et elle envoie des hormones de stress à l’enfant. Le cerveau de l’enfant est envahi de stress, il est complètement perturbé ; d’ailleurs, certains enfants se mettent à rire et les parents ont l’impression que les enfants se moquent d’eux. En fait, ce sont des rires nerveux qui viennent compenser cette affluence de stress qui les habitent tout entier ; comme l’enfant ne sait pas quoi faire avec ça, soit, il crie lui aussi, soit, il pleure, soit, il peut même rire, ou il peut avoir des réactions violentes, en tout cas, une réaction qui est liée à son stress. 

Plus on va stresser l’enfant, plus on va faire de lui un enfant qui va avoir une mauvaise image de lui-même. En grandissant, à force d’entendre ses parents lui crier dessus, l’enfant va grandir avec deux sentiments : la honte et la peur ! Il va être terrorisé, parce que c’est terrifiant d’avoir des adultes qui nous hurlent dessus.

C’est déjà terrifiant pour nous adultes ; imaginez que quelqu’un vous hurle dessus, qui soit plus grand que vous et qui, en permanence, dès que vous ne faites pas les choses bien, vous crie dessus ? 

Votre enfant va vivre avec la peur au ventre de vous entendre crier encore. La conséquence, c’est qu’il va faire des choses encore plus débiles et vous allez penser qu’il le fait exprès, alors qu’en fait, il est juste stressé, et sous stress, il n’agit pas normalement.

Cette peur va aussi couper votre enfant de ses émotions, parce qu’il est tellement difficile de ressentir ce qu’il ressent, tellement douloureux d’être envahit par du stress que peu à peu, il va mettre en place un mécanisme de défense et se couper peu à peu de ses émotions et de lui-même. Or, ça, ce n’est pas une bonne nouvelle parce que se couper de ses émotions c’est, s’exposer plus tard à des troubles : de confiance en soi, d’aller vers des choses dangereuses, des conduites à risques ou autres.

Il est important que votre enfant reste au plus près de ses émotions et soit élevé dans un contexte où la bienveillance a toute sa place.

Peut-être criez-vous parce que vous ne savez pas comment faire autrement si c’est le cas, il existe des solutions et je vous invite à les chercher, que ce soit de se faire accompagner par un thérapeute ou suivre mon programme ; que ce soit moi, ou quelqu’un d’autre, faites quelque chose parce qu’il est possible de changer.

Si vous criez simplement parce que vous pensez que c’est efficace, alors, il faut arrêter tout de suite parce que l’on n’apprend rien sous stress.

Aujourd’hui, les neurosciences nous prouvent qu’un enfant apprend mieux quand il est entouré d’amour et de bienveillance et non pas de cris et de hurlements. Lorsqu’il y a cris et hurlements, l’enfant rentre à l’intérieur de lui-même, se coupe de lui, de ses émotions, et même du monde. Cela ne peut pas être bien pour lui et sa construction future.

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