Savoir dire non

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Aujourd’hui, je vais vous parler de l’affirmation de soi et de comment  dire non ! Il est vrai que pour certaines personnes, c’est très difficile d’arriver à dire non, et trop souvent on prend sur soi, on s’en veut d’ailleurs de ne pas oser le faire, mais, c’est plus fort que soi, on n’y arrive pas !

C’est pourquoi dans cette vidéo nous allons voir 4 clefs pour dire non !

-La première clef : c’est de ne pas s’oublier et de ne pas se faire passer après les autres, parce que lorsqu’on dit non, c’est à nous que nous disons oui ! On se dit oui à soi, oui au respect de ses besoins, oui à son envie profonde. On ne dit pas non pour embêter l’autre, on le fait parce que cela ne répond pas à notre besoin, à quelque chose que l’on a envie de faire et que tout simplement cela dépasse nos limites.

Il est donc important d’être clair avec soi-même, parce que, si l’on ne le fait pas, on va accumuler beaucoup de frustrations et en vouloir aux autres de nous solliciter sans cesse, mais aussi à soi-même, car, on va se blâmer de n’avoir pas osé dire non. Par exemple à quelqu’un qui nous demande de garder ses enfants, à la copine qui a toujours un service à demander, à notre patron qui nous en demande toujours plus, or, si l’on ne leur dit jamais non, pourquoi s’arrêteraient-ils ? Eux ne savent pas qu’ils vont trop loin puisque vous ne l’exprimez pas. À la limite, leur en vouloir ne sert à rien, même si vous, vous vous dites qu’ils devraient le savoir et comprendre que vous avez fait certaines choses pour leur montrer que c’était trop, sachez que tant que vous ne l’avez pas clairement exprimé, l’autre n’est pas censé le savoir.

-La deuxième clef : dire non concourt au respect que vous avez de vous-même. Si vous ne dites pas non, c’est que vous ne vous respectez pas, alors, comment voulez-vous que les autres vous respectent.

Trop souvent, les personnes qui n’osent pas dire non, et ce fut mon cas une partie de ma vie, se sentent gênées de dire non, pour plein de raisons, on a souvent peur en fait, peur que les gens se vexent, qu’ils ne nous aiment plus, peur de perdre leur reconnaissance, leur amitié, peu importe, et on est là, à ne pas oser se respecter soi-même et l’on va donner à l’autre beaucoup plus que ce que l’on est en mesure de lui donner. Cela empêche le respect que l’on a pour nous. Pour se faire respecter, il est très important de se respecter soi-même, et cela passe, justement par oser dire non à une demande !

Il ne s’agit pas de le faire méchamment ou par vengeance parce que l’on n’a pas envie de rendre service, il s’agit de dire non dans les moments où l’on est peut-être fatigué, pas envie ou peut-être autre chose à faire, il est juste là, question, de l’exprimer avec bienveillance : « je suis désolée, mais je ne peux pas ». C’est aussi simple que ça !

-La troisième clef : C’est d’arrêter d’avoir peur des conséquences, je l’ai un peu évoqué dans la clef précédente ; trop souvent, on se dit : « mon dieu, que va-t-il se passer si je le fais ? » Eh bien, il ne va rien se passer du tout, au contraire, il va se passer que vous allez vous respecter et qu’enfin, on va peut-être respecter vos besoins. 

Et si cela devait être mal perçu, réfléchissez un peu, et ça, c’est quelque chose que je me suis dit un jour : « finalement, si je dis non à cette personne qui est mon amie et qu’elle le prend mal, est-ce vraiment une amie ? Qu’est-ce qu’elle aime chez moi, est-ce le fait que je sois la bonne pâte qui rend toujours service ? »

Je me souviens que très jeune, je venais de claquer la porte, pour ceux qui connaissent mon histoire, pour les autres vous irez acheter mon livre éventuellement, ou fouiller sur mon site internet, quand je me suis retrouvée à la rue, avant de retrouver un appartement  6 à 7 mois après, mes copines à l’époque venaient se maquiller, s’apprêter, en plus, cela leur faisait un endroit parce que quand on est jeune, on n’a pas forcément les moyens de cumuler les sorties, la discothèque, c’était « la sortie », mes amies étaient encore étudiantes, on avait 19 ans, nous étions très jeunes, et moi, du fait de mon émancipation, je n’avais pas les moyens matériels de sortir en boîte, en plus, je cumulais les emplois, je gardais des enfants le weekend, je faisais plein de choses pour  assurer ma survie, et pour moi, aller en boîte de nuit, c’était une période où je ne pouvais pas, il m’a fallu tout acheter, vous savez ce que c’est, machine à laver, cuisinière, de la vaisselle, il m’avait fallu meubler mon appartement, je mettais de côté le moindre centime pour m’offrir un peu de confort personnel et ça ne me gênait pas, mais, du coup, les copines venaient chez moi avant de sortir en boîte, elles venaient toutes, elles amenaient leurs petites tenues pour se changer, et je les maquillais, je les recevais, je leur offrais un verre, je mettais deux ou trois trucs à grignoter, parfois, on se faisait une « spaghettis partie », puis elles partaient en boîte. Moi je ne disais rien, mais au fur et à mesure, j’eus un petit nœud au cœur, je me disais que quand même, une fois, elles auraient pu me dire de venir avec elles, qu’elles m’offraient ma place, ce n’était pas si cher que ça même si nous étions étudiantes, or, elles ne l’ont jamais fait alors que moi, j’étais dans l’attente de ça et de ce fait, je ne donnais rien. Parce que si l’on dit oui alors que c’est non au fond de soi, qu’on ne le sent pas et qu’on ne le fait pas de bon cœur, finalement, on dit « non ». C’est un non qui n’est pas exprimé et il se nourrit en nous, du ressentiment, c’est ce qu’il se passait pour moi, je leur en voulais, je me souviens que quand elles m’appelaient, au début je le faisais de bon cœur, il n’y avait pas de problème, au bout de la dixième fois, c’était de plus en plus douloureux. Elles m’appelaient en me disant : « Noémie, samedi on va en boîte, est-ce qu’on peut passer chez toi, tu nous maquilles tellement bien, est-ce que ça ne t’ennuie pas ? » Je rêvais de leur dire : « allez vous faire voir, vous ne vous rendez pas compte,  je travaille demain matin, vous ne vous en préoccupez même pas, en plus, vous devriez vous dire que vous pourriez m’emmener, vous ne cherchez même pas à savoir pourquoi je ne viens pas avec vous ! » J’avais beaucoup d’orgueil à l’époque pour dire que je n’avais pas les moyens, alors, je disais que je travaillais et en fait, je leur en voulais alors qu’elles ne savaient même pas la réalité des choses, ce n’était donc pas de leur faute, mais de la mienne.

Quand j’ai compris ça, j’ai pu exprimer avec bienveillance, des « non », qui n’étaient pas des non de vengeance  parce que je n’étais pas sympa, simplement dire : « demain je dois me lever tôt, je suis très contente pour vous que vous alliez en boîte tout le temps, mais moi, cela me fait de la peine que vous veniez, de vous maquiller, de vous voir partir vous amuser et de moi rester toute seule dans mon appartement ; je préfère rester tranquille à la maison et vous allez trouver une autre solution ».

-La quatrième clef : Apprenez donc à dire non parce que vous allez voir que c’est à vous que vous allez dire oui et que c’est ça la clef, l’ultime clef de cette vidéo, c’est que l’on se dit oui à soi ; à ses besoins, à ses envies, à ce qui est aligné avec ce que l’on est, et ça, c’est fondamental, car, c’est le premier pas vers l’amour de soi, l’estime de soi, et ça, ça vaut de l’or !