La blessure de rejet

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Sur le thème des blessures émotionnelles, nous allons aborder, aujourd’hui, tout ce qui concerne la blessure de rejet ; que ce soit, ses caractéristiques, les peurs, les émotions, les défis, la manière dont se sont construites les personnes au niveau mental, au sein de cette problématique.

Peut-être vous reconnaîtrez-vous dans cette blessure de rejet, mais en premier lieu, nous allons voir comment elle s’est manifestée auprès des personnes qui l’on ressentit durant leur enfance.

Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à aller voir ma vidéo concernant les blessures émotionnelles afin de bien comprendre à quoi cela correspond et de quoi je parle. Vous trouverez également les blessures d’abandon, car, je vous le rappelle, il y a en tout 5 blessures émotionnelles.

Une blessure naît d’un manque dans l’enfance, et concernant la blessure de rejet, elle correspond à un manque de valorisation, dans le sens : « je te reconnais, je te vois, tu es important » !

Ces enfants en manque de valorisation, ont dû ressentir, à un moment ou à un autre, de la part de leurs parents ou des personnes en charge de leur éducation, qu’ils ne comptaient pour personne, qu’ils n’existaient pas, qu’ils ne valaient rien ! 

Cette blessure de rejet me touche beaucoup, personnellement, car, les personnes qui en sont atteintes, ont vraiment ce sentiment de ne servir à rien, de n’exister pour personne, d’être inutile puisque personne n’a besoin d’elles ; elles n’ont aucune importance aux yeux des autres, et ça, c’est terrible à vivre ! 

Elles n’ont aucune conscience de leur valeur et qu’elles sont légitimes dans ce monde. Pour elles, qu’elles soient là ou pas, qu’elles existent ou pas, ne change rien pour leur entourage. 

C’est une blessure ô combien douloureuse ! 

Elle a pu naître de mille façons, nous ne les verrons pas toutes ici, mais, par exemple, elle peut survenir lorsqu’il y a une différence de traitement dans la fratrie.

-Si vos parents aiment davantage les autres enfants que vous, ou un autre enfant que vous, si vous ne vous sentez pas important aux yeux de vos parents, c’est comme si vous n’existiez pas pour eux. Ce que je tiens à préciser tout de même, c’est que ce n’est pas obligatoirement la réalité, et c’est la raison pour laquelle je vous invite à aller voir ce que je dis sur les blessures en général, toutefois, le ressenti de l’enfant, à cet instant-là, et en tenant compte de son cerveau et de sa vision d’enfant, le ressent comme un ostracisme, même si ce n’est pas la réalité.

-L’enfant peut avoir l’impression, également, de ne pas combler les attentes de ses parents. Ce qui se produit quelquefois lorsque les parents voulaient une fille et qu’ils ont eu un garçon, et inversement.

-Lorsque les parents sont très exigeants, avares de compliments, et qu’ils ne valorisent jamais leur enfant, qu’ils ne lui font pas sentir combien il est important dans leur vie, combien sa naissance les a réjouis. Ils lui feront sentir qu’il est un fardeau, bref, tous les ingrédients sont là pour créer une blessure de rejet.

Lise Bourbeau qui a écrit un livre qui s’appelle : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », a établi, elle, une corrélation entre nos blessures et notre physique. Je ne vais pas vous donner mon avis sur le sujet, j’ai trop de respect pour le travail des autres, mais, je ne suis pas convaincue, parce que l’on peut avoir plusieurs blessures, même s’il y en a une dominante, j’ai constaté que ce n’était pas forcément dans tous les domaines, j’ai donc pu me rendre compte qu’il y avait des choses qui ne collaient pas obligatoirement. Quoi qu’il en soit, concernant le rejet, elle nous dit que sont des personnes très minces, très fines, or, il est vrai que si l’on a l’impression de ne pas exister, on prend le moins de place possible, on se fait inexistant, même au niveau corporel.

La caractéristique principale des personnes souffrant de cette blessure, c’est la fuite ! Dès qu’elles se sentent en situation de rejet, elles fuient. Cela de plusieurs façons, que ce soit dans des paradis artificiels, addictions, mais socialement également, elles se coupent des autres dès qu’est réactivé cette blessure de rejet, qui n’est pas spécialement la réalité d’ailleurs, mais qu’elles ressentent, elles, comme un rejet.

Ce sont des êtres qui ont le sentiment d’être nuls, moins bien que les autres, ils sont incapables de voir leurs qualités, ils ne font le constat que de ce qui ne va pas chez eux, ils s’évaluent toujours en comparaison des autres, en pensant qu’ils sont sans valeur, insignifiants, qu’ils n’ont rien d’important à dire, et que de toute façon cela n’intéresserait  personne, ce qui revient à dire « qu’ils ne sont pas intéressants ». 

Ces personnes sont souvent très discrètes, très effacées, faisant peu de bruit, elles ne s’immiscent que très rarement dans les discussions quand il y a débat. Elles restent à leur place de peur d’être rejetées.

Quand on leur fait des remarques, du style : « j’ai adoré ton plat, mais tu aurais dû ajouter ça », elles vivent ça comme une critique et un rejet d’elles-mêmes.

De la même manière, quand leurs enfants n’ont pas une attitude adaptée, qu’ils sont critiqués, elles se sentent, elles rejetées. Si l’on dit à ces personnes qui ont une blessure de rejet : « votre enfant a tapé le mien », elles vont le prendre pour elles, se sentir fautives, comme si elles ne savaient rien faire, pas même élever leurs enfants, elles ont l’impression qu’elles ne valent rien, parce que leur enfant en a tapé un autre, alors que l’on sait pertinemment que les enfants agissent par pulsions et que tous les enfants sont capables de mettre une tarte à un autre, quelle que soit leur éducation !

L’émotion dominante de ces personnes, c’est la peur, peur du rejet, qui est une peur archaïque des plus importantes, elle nous renvoie aux hommes des cavernes où, si quelqu’un était rejeté par le groupe, ses chances de survie étaient inexistantes. 

Être rejeté, c’est se retrouver en dehors du clan ! Ce besoin d’appartenance est inhérent à l’existence, il est fondamental pour les humains, or, s’il y a blessure de rejet, cela est vécu avec beaucoup plus de souffrance.

Ces personnes-là ne demandent jamais rien, elles rendent des services, mais à l’inverse, elles ne demandent jamais d’aide, parce que si on leur disait non, elle le vivrait comme un rejet d’elles-mêmes, parce qu’elles sont nulles, alors que cela n’a rien à voir ! Elles ramènent tout refus ou impossibilité, à un rejet d’elles-mêmes.

Le plus grand défi pour ces personnes, sera de s’affranchirent du regard des autres, d’exister à travers leur propre regard et faire abstraction de celui des autres, de ce qu’ils pensent ou disent, de ne plus prendre pour elles, les remarques, critiques et jugements des autres, de se dire qu’ils ont des opinions, que ce ne sont pas les leurs, qu’elles n’ont rien à voir avec elles, avec ce qu’elles sont et qui elles sont !