La blessure d’abandon

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La blessure d’abandon, partagée par une majorité de personnes, ce qui n’est pas étonnant, car, comme toutes les blessures, elle naît d’un manque !

Quand on est enfant, on va ressentir ce manque or, la blessure d’abandon naît d’un manque d’amour inconditionnel !

C’est bien ce qui fait d’elle la blessure la plus répandue, celle que l’on rencontre le plus souvent, elle est des plus actives parce qu’il est rare, très rare, voire impossible, d’avoir été aimé de manière inconditionnelle, par ses deux parents !

Ne pas être aimé de manière inconditionnelle ne veut pas dire ne pas être aimé, ou que nos parents nous ont mal aimés ; cela veut dire que moi, en tant que petit être humain, j’ai pu ressentir ou plutôt percevoir, car, il s’agit vraiment de perception, que je n’étais pas aimé de manière inconditionnelle. C’est-à-dire qu’il s’agit de la manière dont j’ai ressenti la situation en tant qu’enfant, que je l’aie traduite de cette manière, mais, ce n’est pas forcément la réalité. Toutefois, c’est ma réalité, et c’est ce qui compte parce que l’on ne peut pas nier le ressenti d’un être.

Ce qui s’est passé, c’est que mes parents étaient peut-être très occupés, ils n’avaient que peu de temps pour moi ; peut-être que mes parents valorisaient surtout les moments où j’étais sage ou quand je me tenais bien, quand j’avais de bonnes notes ; tout ça me faisait ressentir qu’il y avait des moments où j’étais plus aimé que d’autres. Cela me mettait en insécurité parce que lorsqu’on est enfant, perdre l’amour de ses parents, c’est dramatique ! Se dire : « mes parents m’aiment moins ou ne m’aiment plus quand je suis comme si ou comme ça », va créer chez l’enfant une sorte de panique et le mettre en insécurité, et cela va créer une blessure, une émotion de tristesse.

L’émotion reliée à l’abandon, c’est la tristesse, donc l’émotion dominante chez les personnes souffrant d’une blessure d’abandon ; elle peut se traduire par de la mélancolie par exemple. Les personnes se sentent tristes parfois sans aucune raison, elles ressentent comme ça une petite mélancolie. C’est le signe d’une carence affective quand elles étaient petites ; cela peut être le divorce des parents, le départ d’un parent, l’absence d’un parent, l’abandon d’un parent. On peut se sentir abandonné parfois, quand par exemple papa a quitté maman or, je me sens, moi, abandonné alors que papa a juste quitté maman. Il peut y avoir le décès de l’un des deux parents, l’enfant se sent abandonné de cette personne-là, même si la personne, on est bien d’accord, n’a pas souhaité mourir, mais l’enfant, lui, le vit comme ça. C’est tout cela qui va créer cette espèce de carence affective. 

Des parents pas très démonstratifs également avec un enfant qui a, lui, besoin de créer du lien avec son papa ou sa maman, ou bien un parent plutôt mal à l’aise avec les marques d’affection.

Il y a aussi le cas de l’enfant non désiré, mais, quoi qu’il en soit, on retrouve au bout de tout ça, un manque de tendresse, de lien, manque de se sentir aimé de manière inconditionnelle.

Ce qui caractérise principalement ces personnes qui ont une blessure d’abandon importante, c’est la « dépendance ». Pourtant, ce sont des personnes qui vont avoir le sentiment d’être indépendantes, c’est bien ce qui est vicieux dans cette blessure d’abandon, c’est qu’elles peuvent se vivre comme des personnes indépendantes, ce qui n’est pas le cas, puisqu’elles ont des difficultés à faire les choses seules. 

Une personne ayant une blessure d’abandon, manger seule, faire des activités de loisirs, seule, n’est pas concevable, la solitude est quelque chose qui leur fait très peur, alors que cela peut être des personnes qui vivent seules, intentionnellement d’ailleurs ; elles n’ont pas envie de créer une famille par exemple, mais, en revanche, elles ont plein d’amis, font plein d’activités, elles sont toujours très occupées. Ces personnes vont attirer, en amour et même en amitié, des partenaires peu disponibles, distants, qui ne s’engagent pas, qui ne montrent pas leurs marques d’affection, alors que dans la blessure d’abandon, les personnes ont besoin qu’on leur tienne la main, qu’on leur fasse des cadeaux, qu’on leur dise en permanence qu’on les aime, et, comme on n’attire jamais le partenaire qui va répondre à nos besoins, parce que c’est à nous de nous en occuper, on va attirer des partenaires qui eux ont un besoin énorme de liberté et ne vont pas répondre positivement à nos besoins engendrés par la blessure d’abandon.

Cela peut être parfois le contraire, c’est-à-dire, avoir une blessure d’abandon et agir comme ce que l’on redoute chez l’autre : ne pas s’engager, être distant et ressentir cette peur de l’engagement qui peut être prégnante, et faire vivre et faire subir ce qui ne nous plaît pas, sans s’en rendre compte lorsqu’il s’agit de nous. On s’en rend compte quand ce sont les autres qui nous les imposent, alors que l’on fait vivre exactement les mêmes choses aux autres, mais d’une manière différente. C’est pourquoi l’on a du mal, très souvent, à être lucide, d’où l’intérêt de s’introspecter et d’arriver à faire un pas de côté pour s’observer vivre et agir.

La personne souffrant de blessure d’abandon pense qu’elle va finir seule, que personne ne l’aime. En couple, elle a toujours ce sentiment d’aimer plus que d’être aimé.

Ce sont les caractéristiques principales, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est un peu comme les signes du zodiaque, cela ne correspond pas de manière systématique, c’est pourquoi je donne plein de caractéristiques ; toutefois, si vous souffrez de cette blessure d’abandon, vous devriez vous reconnaître, quand même, dans cette blessure d’abandon.

Alors, pour en sortir, le défi de la personne qui vit cette blessure, va être de devenir indépendante, de se rendre compte qu’elle a tout le potentiel pour s’occuper d’elle-même. Ces personnes souffrant de blessure d’abandon sont souvent très attachantes, parce que comme elles ont besoin des autres, elles ont besoin de plaire, elles ont besoin de se conformer un peu à ce que l’on attend d’elles, elles sont souvent très gentilles, très douces, très serviables, ce sont des personnes facilement aimables et aimées, mais elles, elles ne le voient pas ! 

Ce sont véritablement des personnes attachantes, parce qu’elles se sentent dépendantes des autres, elles ont l’impression d’exister à plein de niveaux, y compris dans le regard des autres.

Son défi, c’est d’être indépendante, de réaliser qu’elle peut y arriver seule, qu’elle n’a pas besoin de l’aval des autres, qu’elle peut se réaliser elle-même, qu’elle n’est pas obligée de se conformer aux désirs des autres et de plaire tout le temps, qu’elle peut exister et être aimée comme elle est. 

Son défi le plus important, c’est de s’aimer elle-même, de façon inconditionnelle !