En finir avec la culpabilité. Mes 6 étapes

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Nous allons voir, aujourd’hui, comment en finir avec la culpabilité au travers de 6 étapes essentielles.

La culpabilité est un mal qui ronge beaucoup d’entre nous, parfois depuis un bon nombre d’années, sans pouvoir en sortir. 

Alors, en premier lieu, qu’est-ce que la culpabilité et à quoi sert-elle ?

C’est bien évidemment un sentiment qui nous habite, qui est nécessaire et l’on va dire « normal » dans la mesure où il est humain. Chacun d’entre nous ressent ce sentiment à un moment ou à un autre ; même les enfants.

Ce sentiment est généré par « l’idée », je dis bien l’idée et non pas la réalité, que l’on a des conséquences que l’on a fait subir à quelqu’un lors d’un événement. C’est-à-dire que j’imagine que ce que j’ai dit ou fait à un moment donné, va entraîner chez l’autre, de la peine et le dévaster ou lui créer du tort, bref, cela va nuire à l’autre et surtout si c’est un être cher. Nous ne sommes pas là pour juger ce que vous avez fait, nous sommes là pour essayer de comprendre comment naît la culpabilité et voir que c’est ce que vous vous dites, mais que ce n’est pas forcément la réalité ; déjà sur les conséquences que vous imaginez envers l’autre et le tort ou le chagrin que vous avez pu lui faire.

Nous allons voir que la culpabilité a un intérêt, c’est celui de nous faire prendre conscience et de mesurer le poids de nos paroles et de nos actes, mais aussi de notre responsabilité.

Si j’écrase les pieds de quelqu’un et qu’il a mal, je ne suis pas responsable de la douleur qu’il ressent, en revanche, je suis responsable d’avoir marché sur son pied, ce qui lui a créé de la douleur. La nuance, c’est que ma responsabilité s’arrête là où commence celle des autres, et c’est ce que nous allons voir plus en détail dans ces 6 étapes.

Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que la culpabilité est normale et qu’heureusement qu’elle est là, c’est ce qui nous différencie des êtres sans remords, froids et sans sentiment, que c’est une perception, que c’est notre propre vision du bien et du mal, de la projection que nous faisons des conséquences qui vont avoir lieu dans la vie de quelqu’un d’autre, et que tout ça est le résultat d’une construction du cerveau par rapport à la société dans laquelle nous vivons, de l’éducation que nous avons reçue dans cette société par rapport au bien et au mal, de ce qu’il faut faire et ne pas faire, mais il s’agit également de notre propre lecture du bien et du mal, qui est bien sûr le fruit de notre éducation et de nos expériences.

Au travers de tout cela, nous sommes obligés de reconnaître que la culpabilité joue un rôle essentiel dans la vie en communauté d’une société, car elle nous permet de réparer, de nous excuser, de prendre la mesure de nos actes, de les analyser, de voir ce qui se joue dans nos actes et nos paroles et ainsi peut-être pouvoir agir différemment, c’est-à-dire à mesurer les conséquences de ses actes. Elle est donc nécessaire, car elle permet de se préoccuper des autres et non pas que de soi, et je vous le disais plus haut, de nous garder humain. Elle est comme un signal qui nous avertit que l’on est peut-être allé un peu trop loin. Parfois, c’est vrai, mais parfois, c’est faux, c’est dans notre construction mentale et par rapport à nos propres analyses et projections, de la situation.

-Première étape : Se sortir de la perfection et de l’illusion ! Cela veut dire que nous voyons tous le monde à travers un filtre qui est le nôtre, nous voyons le monde à notre façon, mais ce n’est pas le cas de tout le monde, chacun voit le monde à travers son filtre personnel. Chacun voit les choses de manière différente. Pour certains, dire les choses c’est être honnête, intègre, loyal et pas hypocrite ; si quelqu’un vous dit : « J’ai grossi, je suis horrible dans ce jean », et là, il y a deux options, soit vous lui dites : « Oh oui, ma pauvre fille tu es vraiment horrible », ce qui n’est pas très sympa, mais c’est la vérité et c’est ce que vous pensez, ou bien vous allez lui dire : « non, pas du tout », et là, vous allez aussi culpabiliser parce que vous n’avez pas été honnête, surtout si vous avez cette valeur en vous.

Chacun va interpréter ce que cela va avoir comme conséquences, mais surtout par rapport à l’autre. Ce que vous ressentez ne peut pas être contesté ; si l’on reprend l’exemple que je viens de donner, si vous n’osez pas dire que cela la boudine un peu et que ce n’est pas très beau, alors, bien évidemment il y a manière de dire les choses sans être brutale, et que vous culpabilisiez en imaginant qu’elle va se dire ceci ou cela, si c’est votre ressenti à vous, on ne peut pas revenir en arrière, même si vous vous sentez mal à l’aise. Là où cela devient problématique, c’est lorsque vous projetez ce que l’autre va ressentir. Vous avez dit une vacherie à quelqu’un et vous vous dites que cela va le plomber pour tout le reste de sa vie (déjà, c’est s’octroyer beaucoup de pouvoir), vous n’avez pas été honnête avec une personne et vous pensez qu’elle va vous croire hypocrite, vous avez fait quelque chose à quelqu’un et vous vous dites que cela va lui faire du mal, qu’il va être tellement malheureux, qu’il va mal le prendre, que cela va ternir votre relation et lui créer beaucoup de souffrances ; vous voulez quitter quelqu’un, mais vous n’osez pas par culpabilité en vous disant que cela va lui faire tellement de mal, ou bien mes enfants vont être tellement malheureux si je divorce, alors que vous n’en savez strictement rien ! La vérité c’est que vous n’en savez rien ! Ne perdez jamais de vue que ce qui vous appartient, cela vous concerne, c’est votre ressenti, mais ce que vont vivre les autres, vous ne le savez pas ! Peut-être que cela va les aider. 

Rien n’est jamais ou tout blanc ou tout noir. Il y a des gens à qui l’on a dit des choses horribles et qui les ont aidés, cela les a boostés ! Je me souviens que mon père m’avait dit : « Tu n’arriveras jamais à rien ma pauvre fille, si tu pars de la maison, sans notre soutien, tu vas finir SDF, dans la rue », eh bien, le fait qu’il m’ait dit ça, même si cela m’a touché sur le moment, je n’ai pas sauté de joie vous vous en doutez, surtout que j’étais jeune, j’avais 19 ans et d’ailleurs, des années plus tard je m’en souviens encore, cela a été un moteur extraordinaire dans ma vie. Cela m’a permis de me dire : « Eh bien, tu vois, mon coco, je vais te montrer de quoi je suis capable ! » Alors, oui, j’aurais pu ne pas réagir comme ça, et nous allons le voir dans une autre de ces étapes, je me resservirai de cet exemple pour vous expliquer la différence que cela a engendrée et pourquoi j’ai réagi de cette manière et pas autrement.

Nous nous fabriquons tellement de films, mais ils n’appartiennent qu’à nous !

-Deuxième étape : Sortir de la notion manichéenne du bien et du mal ! C’est bien souvent une décision de société, de culture, d’éducation, voire une décision personnelle. Lorsqu’on change de pays et de culture, on peut constater qu’ailleurs les notions de bien et de mal ne sont pas les mêmes, et pas placées au même endroit. Il y a des endroits dans le monde où la polygamie est reconnue et acceptée. D’autres endroits où c’est l’inverse, parce que cela fait du mal à l’autre, etc…plein de comportements ne sont pas tolérés à certains endroits de la planète, et d’autres où c’est accepté et reconnu. La notion de bien et de mal est donc très relative.

Il y a toujours une raison à nos comportements, c’est ce qu’il y a à creuser et que nous allons aborder dans les autres étapes.

-Troisième étape : Prendre la responsabilité de nos actes ! Nous allons revenir à notre exemple de mon papa qui me dit que sans eux je ne vais pas y arriver, que je vais tout rater, etc…

En fait, mon père était libre de dire ça, sans doute parce qu’il avait des craintes pour moi, il préférait sûrement que je reste à la maison bien sagement et que je ne m’émancipe pas. Il y avait très certainement une conséquence positive dans le fait qu’il me dise ça, mais on le comprend après avoir fait un travail de développement personnel, et c’est important de se questionner parce que, une fois encore, on interprète : « Il me dit ça parce qu’il n’est pas gentil, parce qu’il ne m’a jamais soutenue », etc…alors qu’il y a peut-être une autre version, c’est-à-dire qu’il avait peut-être peur, sûrement inquiet et il a projeté ses craintes sur moi.

Quoi qu’il en soit et que vous devez intégrer, c’est que moi, et vous de ce fait, sommes responsables de ce que nous faisons, et que notre responsabilité commence là où s’arrête celle de l’autre ; cela veut dire que, ayant connaissance de tout ça, de toutes les craintes de mon père, eh bien, j’avais le choix ! Celui de me dire : « Il a raison, je ne suis qu’une pauvre fille, cela va mal se passer, je suis nulle, je ne vais jamais y arriver », etc…et de broder autour de ça une histoire négative, ce qui ne m’aurait pas aidée, bien au contraire, car je me rends alors victimes des propos qu’il a déposés sur moi, ou bien, je prends ma responsabilité et mon pouvoir afin de rebondir et en faire quelque chose. C’est ce qui s’est passé et cela a été un moteur ; grâce à cela, est née une colère chez moi, et celle-ci a été un moteur : « Vous allez voir, je vais vous montrer que je suis capable, que je vais y arriver, que je ne serai pas dans la rue, que je vais réussir ! », etc…peut-être que s’il ne m’avait pas dit ça, je me serais reposée sur mes lauriers, que j’aurais peut-être été moins combative, je n’aurais pas eu ce focus de lui prouver de quoi j’étais capable, et ce fut un moteur très important dans ma vie.

Si vous essayez de réfléchir à des paroles que vous avez entendues, peut-être que vous pourrez repérer qu’en effet, il y a des choses qui ont pu vous anéantir, mais, une fois encore, ce n’est pas de la responsabilité de l’autre dont il s’agit, si vous avez été anéanti.

J’ai accompagné, il n’y a pas très longtemps, une personne dont le mari s’est suicidé. Cette personne était remplie de culpabilité parce qu’avant le suicide, elle voulait divorcer, et elle lui avait annoncé. 

Alors, il est possible que cet événement ait créé une descente aux enfers, personnellement, je pense que cette personne n’allait déjà pas bien depuis de nombreuses années, nous avons d’ailleurs travaillé là-dessus, elle n’était pas heureuse dans son couple et elle a eu à un moment la lucidité de dire : « Il faut que l’on se sépare ». Elle vivait donc avec l’idée qu’à cause d’elle, son mari s’était suicidé. En réalité, le mari ne s’est pas suicidé à cause d’elle, il s’est suicidé à l’idée de ce que ce divorce allait provoquer dans sa vie à lui. Elle ne lui a pas tendu la perche pour se suicider, elle a juste pris une décision, elle a fait un choix, et lui, il a décidé que c’était une perspective horrible, qu’il ne pourrait pas la surmonter, et il est passé à l’acte, et fait ce choix. Ce n’est pas de sa responsabilité à elle, il était peut-être suicidaire, de par son histoire, depuis très longtemps et cela a été le déclencheur. Mais elle n’en est pas responsable.

Lorsque l’on comprend ça, on sort de la culpabilité, ce que fait l’autre ne vous appartient pas !

-Quatrième étape : Agir sur ce qui dépend de nous ! Il s’agit de pouvoir et celui-ci est chez moi, il n’est pas chez l’autre. Se culpabiliser, c’est se maintenir dans un rôle de victime ! « Je ne peux rien faire, ce que j’ai fait est horrible, je n’aurais jamais dû faire ça ! » On tourne en boucle en se maltraitant et en se chargeant de choses horribles, en s’inventant cette histoire, et en s’accrochant à une croyance.

À partir du moment où j’ai fait quelque chose, je me questionne. Pourquoi ai-je fait ça ? Quel en est l’intérêt ? De quoi avais-je besoin ? Que s’est-il passé pour que j’en arrive là ? Qu’est-ce que j’ai fait payer à l’autre à travers ça ? Après m’être questionné, je peux prendre la responsabilité de ce que je fais afin de rebondir, trouver des actions à mettre en place, soit, pour que cela ne se reproduise plus, par exemple si j’ai mis une gifle à mon enfant, je me dois de me questionner sur le pourquoi j’en suis arrivé jusque-là. Que s’est-il passé ? Comme je ne veux plus que cela arrive, que dois-je faire pour réparer, plutôt que tourner en boucle avec ce que j’ai fait, parce que, tant que je suis dans la culpabilité, je ne suis pas dans l’action, je suis dans la victimisation. La culpabilité est alors à l’opposé de la responsabilité, or, se responsabiliser, c’est reprendre le pouvoir pour mettre en place des actions concrètes qui vont nous permettre de ne pas nous retrouver dans ce sentiment de culpabilité !

-Cinquième étape : Sortir de l’illusion qu’il faut être parfait ! C’est-à-dire quelqu’un qui fait les choses bien, d’humeur toujours égale, qui ne s’emporte pas et dit toujours les choses gentiment au bon moment et comme il faut, etc…non, oubliez tout ça ! 

Je ne suis pas parfaite, vous n’êtes pas parfaits, le monde n’est pas parfait, la vie elle-même est imparfaite, il y a des enfants qui meurent, qui ont des maladies graves, d’autres sont violés, d’autres encore sont utilisés comme des esclaves, rien n’est parfait en ce monde, la perfection n’est pas de ce monde ! 

Nous n’avons pas sans cesse des comportements adéquats parce que nous ne sommes que des êtres humains ! Il est donc urgent d’accepter ce que l’on est et ne pas chercher à être dans une illusion de perfection. Si l’on agit « mal », ce sont bien souvent nos émotions qui nous y poussent, nous n’agissons jamais pour rien, soit, c’est par fatigue, soit par accumulation de situations qui se sont produites dans le passé et qui ne se sont pas réglées, et au moment où la personne est face à nous, on va décharger en disant une vacherie, mais c’est parce que l’on a accumulé. Une fois encore, il est important de reprendre son pouvoir et de voir que l’on a trop gardé les choses ce qui a pour résultat que l’on sort des vacheries aux autres. 

Si je parlais et exprimais au moment ce que je ressens avec bienveillance, cela m’éviterait de dire des choses blessantes aux autres. Il y a toujours quelque chose à faire pour comprendre pourquoi j’en arrive là, et surtout ne pas se dire qu’un jour, on sera parfait, car cela n’arrivera jamais ! Ne cherchez pas la perfection, elle vous empêche de vous voir tel que vous êtes, cherchez juste à vous améliorer et à devenir meilleur. C’est la seule option qui s’offre à vous !

Les erreurs sont indispensables pour s’améliorer ! Il est urgent de prendre conscience que les échecs, les erreurs, sont là pour nous faire grandir et sont des tremplins au succès.

Vous qui me lisez, je ne sais pas ce que vous faites dans la vie, peut-être êtes-vous musicien, commercial, boulanger, plombier, coiffeuse ou salarié d’une entreprise, maman au foyer, etc…peu importe ce que vous faites dans la vie, mais vous savez faire des tas de choses parce que vous les avez apprises. Si vous regardez ce que vous faites le mieux dans votre vie, vous pourrez constater que cela a demandé du temps et des échecs parfois pour en arriver là où vous en êtes. Existe-t-il un boulanger qui n’a jamais raté sa fournée ? Pensez-vous que le meilleur boulanger du monde se repose sur ses lauriers en se disant que son pain est le meilleur, les clients sont là, et qu’il n’est pas nécessaire de l’améliorer ? Il y en a qui le font, mais celui qui va obtenir des prix, des médailles pour son travail, n’est pas celui qui va se reposer sur ses lauriers, il va essayer d’autres choses, innover, et au passage commettre des erreurs bien sûr, c’est ce qui le fera accéder à un statut encore plus élevé de meilleur boulanger lorsqu’il réussira. Heureusement qu’il ne se dit pas : « si cela ne marche pas, j’arrête », non ! 

Si vous avez planté une boîte, vous avez le choix de vous dire : « Bah non, je ne suis pas un entrepreneur, je n’y arriverai jamais, les affaires ne sont pas pour moi, je ne suis pas un bon gestionnaire », au lieu de ça, ne serait-il pas préférable de vous demander ce que vous avez appris de cet échec, qui n’en ai pas un d’ailleurs puisqu’il va vous aider à grandir ; que dois-je faire maintenant que je ne referai jamais ? Quels sont les outils que je dois mettre en place pour ne plus faire les mêmes erreurs ? » 

Là réside le secret pour sortir de la culpabilité ! On reprend la responsabilité et son pouvoir !

-Sixième étape : Se pardonner ! C’est la plus fondamentale, celle qui va transformer votre vie à jamais, pas seulement concernant la culpabilité, mais dans tous les domaines de votre vie d’être humain !

Le problème de la culpabilité c’est qu’elle crée une accumulation à l’intérieur de vous, qui fait que vous vous en voulez. Il faut accepter d’être un apprenti en devenir. Tous les êtres humains le sont. La vie est un apprentissage, une école où l’on est là pour apprendre à devenir meilleur. Nous sommes des êtres imparfaits en relation avec d’autres êtres imparfaits eux aussi, et les choses ne vont pas être linéaires tout le temps, il faut donc se pardonner ce que l’on a fait, même si c’est grave ! Je sais que certaines personnes se disent que c’est impardonnable or, personnellement, je pense que rien n’est impardonnable à qui veut ouvrir son cœur à la rédemption et là, je ne parle pas de religion en utilisant ce vocable, la rédemption c’est de vouloir réellement changer, vouloir être meilleur. Nous avons tous le droit d’avoir commis des erreurs, certains en ont fait de plus graves que d’autres. Si vous avez tué quelqu’un, on va mettre encore la notion du bien et du mal, alors que pour moi, ce n’est ni bien ni mal, c’est qu’à un moment donné de votre vie vous vous êtes trouvé dans une situation où le crime a été l’option que vous avez choisie, est-ce la bonne ou pas la bonne option ? Il n’y a que vous qui le savez. C’est en tout cas celle que vous avez choisie à ce moment-là de votre vie ! Alors, je pense qu’il n’y a pas trop de criminels qui me lisent, mais je prends cet exemple extrême pour vous montrer que cela fonctionne même dans ces cas extrêmes. Souvent l’on se dit : « rien n’est pardonnable, ce n’est pas possible » ; j’ai fait plein de vidéo sur « peut-on tout pardonner », je vous invite à aller les visionner, parce qu’en fait, ce que l’on juge souvent dans les actes c’est ce que l’on a fait à l’instant T ; cet homme ou cette femme a commis un crime, mais ce que l’on oublie de voir, c’est tout le chemin qui l’a conduit ou conduite, à commettre ce crime. Quelle est son enfance, son parcours, la relation qu’avait cette personne avec la victime, pour qu’elle en arrive là, comment est-il possible de tuer un autre être humain ? Aucun enfant ne naît avec une Kalachnikov dans les mains ! Aucun enfant ne naît avec de la colère dans le cœur ! C’est l’éducation, le parcours de vie ; et moi, je ne suis pas sûre qu’avec la même vie que cette personne qui commet des crimes, qui fait des choses horribles, j’aurais réussi à faire autrement, et tant que je ne pourrai pas répondre à cette question, je pourrai juger l’acte, mais ne pas juger la personne. 

Si cette personne à un moment décide de choisir la rédemption, de s’ouvrir à l’amour, d’ouvrir son cœur, cela commence par le pardon, tant qu’elle ne s’est pas pardonné, alors là, je vous parle d’un criminel, mais ça marche pour vous qui dites des choses horribles à vos enfants ou à votre mari, qui avez quitté quelqu’un qui vous aimait et que vous avez le sentiment que cela a détruit sa vie, dites-vous bien une chose, c’est que vous n’êtes pas pour autant une mauvaise personne, vous avez fait un mauvais acte au mauvais moment pour l’autre, mais au bon moment pour vous, mais peut-être l’avez-vous fait sous le coup d’une émotion, parce que toutes les mauvaises actions se font sous le coup d’une émotion forte. 

Vous y avez trouvé un bénéfice ce jour-là, ça vous a fait du bien de le dire, de partir parce que cette relation ne vous rendait pas heureux ou heureuse. Il y avait un bénéfice secondaire pour vous. Si vous l’avez fait, c’est qu’il y avait une raison, mais vous n’allez pas rester avec ce fardeau, toute votre vie, sur vos épaules, parce que c’est comme ça que l’on ne change pas, que l’on n’arrive pas à devenir empathique, bienveillant et plus généreux avec les autres, car tant que l’on fermera notre cœur à notre propre pardon, on ne pourra pas l’ouvrir aux autres ! Pour changer et passer à autre chose, il faut se pardonner et s’accepter tel que l’on est ! Je vous le dis, vraiment, il faut s’aimer suffisamment pour aimer toutes les parts de soi, sans exception. C’est ça l’amour de soi et du bonheur en général, c’est quand on arrive à aimer ce que l’on déteste en soi. Quand on en arrive là, on vient mettre de la lumière en soi, et quand on met de la lumière sur une ombre, elle disparaît ! Ce n’est sûrement pas en renforçant votre culpabilité que cela va changer, mais c’est au contraire en mettant de l’amour et donc du pardon que cela pourra changer ! 

Le sujet d’aujourd’hui était très long, il me tenait à cœur parce que j’accompagne énormément de personnes en coaching et qu’à un moment dans leur histoire, dans le blocage qu’elles vivent à l’âge adulte, que ce soit un problème de poids, de relations amoureuses, de manque de confiance en soi, il y a un endroit où il y a de la culpabilité ; cela a créé comme un nœud émotionnel à l’intérieur du corps, qui, tant qu’il n’est pas libéré, va maintenir la personne bloquée dans son passé. Libérez-vous de votre culpabilité !!!