Comment éviter les échecs ?
Comment éviter les échecs ? Je pense qu’au lieu de chercher à éviter un échec, la meilleure chose que l’on puisse faire, c’est plutôt de changer son regard sur ce mot « échec » et de remplacer le mot « échec » par le mot « apprentissage ».
En fait éviter un échec, ou comment ne pas en avoir, c’est tout simplement impossible. C’est comme si un enfant voulait marcher sans jamais tomber. C’est comme si l’on voulait apprendre à faire du vélo sans jamais faire de chute, ou du ski, ou de la natation, ou je ne sais quel autre sport.
En tout cas dans tous les apprentissages que l’on fait, qu’il soit sportif ou intellectuel, on subit des échecs parce que cela fait partie de l’apprentissage. C’est une étape obligatoire. Ce qui est négatif dans tout cela, c’est l’idée qu’on se fait de l’échec, c’est quand on a une vision négative de l’échec. Dans cette vidéo, je vais essayer de débloquer point par point tous les freins et tous les blocages que l’on a par rapport à ce mot.
La première chose : c’est parce qu’on voit un échec comme un échec, donc comme quelque chose de négatif, que l’on a du mal à passer au-delà ou à passer outre et à pouvoir continuer à avancer dans son projet sans se préoccuper de ce qui vient de se passer. Donc encore une fois, il faut remplacer le mot « échec » par le mot « apprentissage ».
La deuxième chose très importante, c’est de dissocier l’échec de notre propre valeur parce qu’en fait, ce qu’il y a derrière les échecs, c’est souvent le jugement qu’on va porter sur soi et pas du tout sur les faits. On va se dire : « moi, je suis nul » ; « les autres y arrivent mieux que moi » ; « je n’y arriverai jamais » ; « c’est trop difficile ». Ou alors on va chercher des justifications : « si j’avais plus d’argent, plus de temps… »
On va trouver tout un tas de choses pour venir comparer l’échec avec sa propre valeur, comme si cela avait dépendu de nous. En fait, on se trompe. Est-ce qu’un enfant qui tombe et qui trébuche se dit : « Et bien, je n’y arriverai jamais, il vaut mieux que j’arrête tout de suite. » Non, il ne se dit pas cela. Il comprend.
Enfin, il ne comprend même pas, mais c’est juste une étape à son succès. On est d’accord : si l’enfant tombe, il apprend quelque chose. À chaque fois qu’il tombe, il fait un essai. Et cet essai, on appelle cela « un échec ». Mais en réalité, ce n’est pas un échec, c’est juste qu’il n’a pas réussi. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Il a appris quelque chose. Il a appris que pour tenir son équilibre, il fallait qu’il se tienne plus droit, il fallait qu’il mette bien les pieds à plat sur le sol. Il enregistre des informations.
Quelles que soient les choses que l’on entreprend dans sa vie, à chaque fois qu’il se passe quelque chose qu’on nomme « un échec », en réalité cela veut dire que nous faisons un apprentissage, nous avons quelque chose à dépasser, une difficulté à franchir. Et c’est parce qu’on lie l’échec à sa propre valeur que forcément, on est déçu.
La troisième chose, c’est se méfier des histoires que l’on se raconte. Alors les histoires que l’on se raconte, c’est : « je n’y arriverai jamais » ; « je suis trop nul » ; « les autres y arrivent mieux que moi », etc. Toutes ces choses que l’on se dit, elles nous empêchent d’avancer et d’aller au-delà de l’échec. Elles nous empêchent de le surpasser. Elles nous font croire qu’en fait il y a quelque chose en nous qui ne va pas.
Donc encore une fois, elles nous détournent de la solution et du fait qu’on a plutôt quelque chose à comprendre. Et quand on fait cela, on se positionne comme une victime. Une victime par définition, elle ne peut que subir. Donc, si je subis, c’est que je ne peux rien faire : « j’ai échoué » ; « c’est de ma faute » ; « c’est trop tard. » Et donc, je ne réussirai jamais. Mais, ce n’est pas cela que cela veut dire. En réalité, on peut se raconter une autre histoire. Une histoire qui dit : « OK, qu’est-ce que j’ai à comprendre de cette situation et comment je peux faire pour la dépasser ? »
La quatrième chose dont il faut absolument prendre conscience, c’est que très souvent quand on observe la réussite chez les autres, on ne voit que le résultat final. On ne voit J. K. Rowling, (c’est l’auteure de la série Harry Potter) qu’une fois qu’elle a réussi, forcément. Quand elle est dans la rue avec sa petite fille, qu’elle galère et qu’elle n’a pas à manger, là personne ne s’intéresse à elle. Elle n’est pas connue et on ne voit pas tous les écueils qu’elle a pu rencontrer sur son chemin.
Steve Jobs, le fondateur de la société Apple, pareil. On se souvient de Steve Jobs quand il crée Apple, quand cela marche bien pour lui et on oublie tous les échecs qu’il a dû affronter avant de parvenir à cette réussite. Cela, c’est vrai pour tous. Il n’y a pas de réussite qui arrive comme cela, où les gens n’ont jamais échoué à quoi que ce soit.
Ce qui fait la différence entre quelqu’un qui échoue et qui s’arrête là, et quelqu’un qui échoue et qui continue, vient de la perception qu’il va avoir de cet échec. Dans un cas, on se dit : « OK, comment je peux faire pour rebondir ? » Et dans l’autre, on se dit : « Je n’y arriverai jamais, il vaut mieux que je m’arrête là. » C’est tout, c’est la seule différence.
En réalité pour conclure, le pire ce n’est pas d’avoir des échecs, ce n’est vraiment pas cela. Le pire qui puisse vous arriver, c’est justement de ne pas rebondir après un échec, de rester dans l’échec, de rester bloqué par rapport à cela et de ne pas chercher de solutions pour le transcender.
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