Comment se remettre d’un passé douloureux

Le passé est inscrit en nous, dans notre corps comme dans notre esprit. Les scènes marquantes de notre enfance laissent une empreinte, et forgent ainsi une part de notre personnalité et de nos habitudes.  

Bien sûr, nous aimons, lors de nos rêveries, nous laisser porter par tous les souvenirs agréables, qui sont autant de trésors que nous gardons précieusement. Mais lorsque le passé a été plus douloureux, il est parfois difficile de vivre avec. Certains traumatismes continuent de nous hanter, comme si quelque chose ne s’était pas refermé, comme si la page ne pouvait pas être tournée. Comment faire dans ce cas ? Si le passé est inscrit en nous, sommes-nous condamnés à souffrir d’événements qui se sont pourtant passés il y a des années ? Heureusement non. Nous ne sommes jamais condamnés à souffrir. Avec le bon regard, on peut, sans jamais l’oublier, réussir à surmonter son passé et à se reconstruire.

Comprendre les blessures émotionnelles

Les clefs de votre passé

Nous l’avions évoqué dans l’article concernant les blessures émotionnelles. Il existe une mémoire du corps qui enregistre les blessures émotionnelles lorsqu’elles sont mal refermées. Ces blessures nous poussent parfois à adopter des comportements néfastes pour nous et notre entourage. Il est donc essentiel d’apprendre à les soigner pour retrouver sa liberté.

Ces blessures émotionnelles sont selon l’écrivain Lise Bourbeau au nombre de 5 :

  1. La blessure d’abandon, qui peut entraîner une certaine dépendance affective.
  2. La blessure de rejet, qui fait parfois adopter une posture de fuites
  3. La blessure de trahison, à l’origine de certaines personnalités « contrôlantes ».
  4. La blessure d’humiliation, à la source de certaines déviances masochiste.
  5. Et enfin la blessure d’injustice, qui peut amener la personne à rigidifier ses affects et ses comportements.


Vous trouverez sur mes pages des explications détaillées pour chacune de ces blessures émotionnelles. Je vous invite à les lire pour découvrir les actions à mettre en œuvre pour se libérer de ces comportements néfastes.

La résilience : une bénédiction

Toute souffrance passée, aussi violente qu’elle ait pu être, peut être surmontée.
Vous le comprendrez bientôt en lisant les articles sur les blessures émotionnelles : toute souffrance passée, aussi violente qu’elle ait pu être, peut être surmontée. Nous ne sommes jamais condamnés à souffrir de notre passé. Trop pleins de souvenirs douloureux, comportements néfastes qui en résultent, nous pouvons tout vaincre.

Un mécanisme psychologique explique cela. Il s’agit de la résilience. La résilience, c’est cette capacité que nous avons tous à prendre acte de ce que l’on a vécu, et à en tirer les leçons pour ne plus souffrir. Présentée au grand public en France par Boris Cyrulnik, la notion de résilience a révolutionné notre façon d’appréhender les traumatismes.

Pour expliquer les capacités de résilience, Boris Cyrulnik a décidé d’étudier des personnes ayant souffert de lourds traumatismes (camps de concentration, orphelinats).

Cela lui a permis de repérer que les personnes qui réussissaient à surmonter ces dures épreuves passaient toutes par un cheminement similaire. Cela lui a également permis de comprendre que l’environnement et la personnalité de l’enfant jouaient un rôle crucial dans ses capacités de résilience. Un tempérament souple, une sécurité affective et un environnement soutenant permettent de se guérir des pires traumatismes.

Conjuguées avec les travaux actuels sur la plasticité cérébrale, les études sur la résilience montrent que rien n’est jamais joué. Avec les bons comportements et un environnement adapté, on peut tout surmonter.

Un environnement soutenant

Boris Cyrulnik a décidé d’étudier les personnes ayant surmonté des épreuves particulièrement difficiles. Mais cela ne signifie pas que certains ont une capacité de résilience que d’autres n’en ont pas ! Bien au contraire, cela a permis de comprendre que tout le monde peut être résilient.

Ce qui ressort en priorité des travaux de Boris Cyrulnik, c’est la grande importance que revêt l’environnement dans un processus de résilience. Savoir bien s’entourer, se sentir en sécurité et compris sont des éléments essentiels qui permettent de se reconstruire d’une manière solide.

La tristesse, et le poids du passé nous poussent souvent à nous enfermer dans notre bulle et à cultiver un besoin de solitude. En étudiant la tristesse, on réalise que ce besoin de solitude est avant tout imputable à un désir de compréhension des choses. En communiquant avec une personne de confiance, on peut mettre de l’ordre dans ses souvenirs, se sentir compris et entouré pour sortir de la souffrance.

Accepter son passé pour mieux le dépasser

La pire erreur à commettre face à un passé douloureux consiste à vouloir l’oublier et le fuir. Savoir s’entourer et communiquer sa souffrance n’a finalement pas d’autre but que d’accepter ce que l’on est, ce que l’on a vécu, et ce que l’on veut devenir après cela.

Avec un regard d’adulte bienveillant, on peut démêler toutes les émotions qui nous assaillent en rejouant le film de notre vie.
En s’aidant de l’autre, il faut oser revenir sur son vécu et sur ce qu’il a inscrit en nous. Avec un regard d’adulte bienveillant, on peut démêler toutes les émotions qui nous assaillent en rejouant le film de notre vie. On apprend ce faisant à l’accepter, pour rebondir sur la souffrance en la dépassant, et non plus en la fuyant.

Guérir l’enfant en nous

Nous avons tous un enfant intérieur qui vit en nous. Il se manifeste à travers nos émotions pour attirer notre attention. Cet enfant a deux facettes, il y a l’enfant joyeux, espiègle et plein d’énergie ; et l’enfant blessé, triste en colère ou terrassé par la peur. Nous pouvons guérir les blessures de cet enfant intérieur en nous reconnectant à lui pour lui donner tout l’amour et toute l’attention dont il a besoin. Pour cela je vous conseille de faire cette méditation guidée régulièrement et vous pourrez peu à peu vous libérer de vos blessures d’enfance et vous reconnecter à cet enfant intérieur.


Pour se remettre d’un passé douloureux, il faut avoir quelques vérités en tête :

Toute blessure peut se soigner.

On ne se remet jamais de son passé en le fuyant.

n peut affronter son passé et le dépasser en s’aidant des autres, et en cherchant le soutien dont on a manqué étant plus jeune.

Voir son passé non plus comme une souffrance insurmontable, mais comme le point de départ d’une vie pleine, cohérente et confiante, cela change tout. On comprend alors que l’on est ce que l’on est, que l’on ressent ce que l’on ressent, et qu’il n’y a qu’en acceptant tout cela que l’on peut se bâtir une nouvelle vie cohérente et confiante.

4 réponses
  1. Cau Jean Baptiste
    Cau Jean Baptiste dit :

    Ne passé plus votre temps à courir àpres des personnes qui n’ont pas d’intérêt pour vous…
    Prenez le plutôt pour vous…faites les choses que vous aimez seule ou avec les personne qui vous sont le plus proche et en qui vous avez toute confiance
    Apprenez à vous aimez vous
    Et vous verrez avec le temps cela ira de mieux en mieux

    Répondre
  2. Bauvois Cristine
    Bauvois Cristine dit :

    Bonjour..
    J’ai lu attentivement vos conseils..Alors je me permets de vous écrire… j’ai 64 ans. Enfant, j’étais  » enfant otage » jusque l’age de 18 ans pour défendre une mère qui me détestait..22 ans je me suis mariée et j’ai eu 2 enfants à 24 et 27 ans..j’ai été très souvent hospitalisée…dont une opération à coeur ouvert qui était une expérimentation….je me suis énormément occupée de ma mère au point d’en oublier mon mari et mes enfants, pensant toujours gagner un peu de son amour, mais en en vain…..
    J’ai divorcé en 1992, ayant appris que mon mari me trompait depuis 8 ans.. Mes enfants, bien manipulés par leur père, je ne les vois plus depuis 27 ans…quel souffrance au quotidien…
    J’ai rencontré un autre homme en 1995 j’ai vécu 3 ans avec lui sans histoire..nous nous sommes mariés et 2 jours après le mariage, il me frappait.
    J’ai le lendemain, demandé le divorce, ne voulant pas faire partie des femmes battues et 5 mois plus tard il m’attendait dans la maison avec une baionnette allemande et il m’a poignardée..intestins, estomac, foie et poumon perforés ect..
    5 jours plus tard des jeunes ont lu dans le journal « il tente de tuer sa femme et se donne la mort » (car il s’est suicidé)…les jeunes sont venus cambrioler ma maison et pour ne pas laisser de trace il ont ouvert le gaz et allumer une bougie…le pavillon a explosé…
    Toute la famille m’a tourné le dos et surtout aucune aide de ma mère..
    En 2007 je faisais les concours de chiens et j’ai rencontré un homme qui était juge sur le concours….J’ai tout quitté pour lui, le Nord de la France, mes amis ,meme mes animaux « chéris »; 5 semaines plus tard il me quittait….et son ex copine est venue me frapper a coups de poing dans ma maison, sous son regard et il n’a meme pas dit un mot.
    Aujourd’hui j’ai 64 ans et je souffre « énormément » car je rèalise que je suis passée à coté de ma vie à cause de ma mère….je suis seule et je refais sans cesse le chemin de ma vie ouvrant chaque jour de nouvelles blessures….je suis au bord du gouffre……
    Alors je vous demande..que puis je faire?..Comment faire?..
    Si j’avais une rèponse, je serais heureuse, si non MERCI de m’avoir lue.
    Cristine.

    Répondre
    • Cau Jean Baptiste
      Cau Jean Baptiste dit :

      Ne passé plus votre temps à courir àpres des personnes qui n’ont pas d’intérêt pour vous…
      Prenez le plutôt pour vous…faites les choses que vous aimez seule ou avec les personne qui vous sont le plus proche et en qui vous avez toute confiance
      Apprenez à vous aimez vous
      Et vous verrez avec le temps cela ira de mieux en mieux

      Répondre
    • Dag
      Dag dit :

      Je compatis vraiment à votre situation, gardez la foi vous êtes fortes, faites ce que vous aimez, sport, peinture changer de pays surtout pour un nouveau départ, et faites attention aux hommes se sont des loups.

      Répondre

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