Les 4 étapes pour décrocher du sucre
Je suis aujourd’hui avec Élodie Beaucent, coach en nutrition, qui va nous donner ses quatre étapes pour décrocher du sucre.
Avec Élodie aujourd’hui, on va vous parler du grignotage et surtout des pulsions que vous avez pour le sucre. C’est très souvent que vous me posez cette question : « Je ne peux pas me contrôler, je sais bien que ce n’est pas bon pour moi, que ce serait mieux de manger un smoothie, mais je me jette sur le sucre , que faire ?». Ou : « quand les enfants reviennent de l’école, je ne peux pas m’en empêcher, je fais le goûter avec eux ».
Élodie qui est coach en nutrition, qui est la spécialiste de bien manger et de manger sainement et d’être bien dans son assiette, va vous donner aujourd’hui ses quatre étapes. Alors, suivez bien ses conseils pour décrocher du sucre et ne plus avoir de mauvaises raisons de vous jeter dessus.
Élodie : C’est un sujet que j’adore parce que moi-même, j’étais très addict au sucre avant. Et quand j’ai mis en place ces quatre étapes dont je vais vous parler aujourd’hui, cela m’a permis de diminuer drastiquement mes consommations de grignotage et de sucre en général et cela a aidé aussi des centaines de personnes à vraiment sortir de l’addiction.
C’est très simple. Pour commencer à décrocher des grignotages et du sucre, il faut commencer par s’éloigner de la source. Je vous donne un exemple très simple : vous rentrez du travail, vous avez eu une journée fatigante, vous avez envie de vous détendre et peut-être à un moment, vous ne vous sentez pas très bien. Vous allez dans votre cuisine et vous avez sous le nez une plaquette de chocolat. Cela va être très difficile de ne pas manger ce chocolat s’il est sous votre nez, bien sûr. On ne peut pas reprendre le contrôle quand on a la tentation juste là sous les yeux, c’est impossible. Donc la première chose à faire, c’est déjà de sortir de la pièce. J’ai même certaines clientes qui sortent carrément de chez elles, elles vont marcher pour calmer ce sentiment-là. Donc première chose à faire : s’éloigner, soit sortir de la pièce, soit sortir de chez vous, mais s’éloigner de la tentation.
Deuxième étape très importante : respirer. Pourquoi ? Parce que dans ce moment-là, on est sous tension. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand on grignote, il y a un peu le petit animal intérieur qui veut sauter sur le chocolat, sur le petit gâteau. Donc, ce petit animal-là, il a besoin de souffler… Quand on respire, déjà, on le calme tout de suite. C’est comme une baudruche qui gonfle, et puis, cela diminue, on se recentre. Donc trois grandes inspirations en gonflant votre ventre tranquillement.
Et troisième étape : boire un verre d’eau. Pourquoi ? Parce que quand on a une pulsion, la première émotion, c’est souvent la sensation de faim alors qu’on n’a pas forcément faim, mais on a cette espèce d’urgence, cette espèce d’appel. Donc à ce moment-là, il faut calmer cela. Quand on boit un verre d’eau, on a un effet de satiété virtuel qui s’installe parce qu’on remplit tout simplement son estomac. On a donc déjà une sensation de remplissage sur le moment.
Une fois ces trois étapes « physiques » à faire, c’est-à-dire sortir de la pièce, respirer et ensuite boire un verre d’eau, cela va être le moment de vous poser la fameuse question qui est tellement importante : « Qu’est-ce que je ressens ? » Cette question-là est essentielle. Il s’agit de mettre une émotion ou un sentiment derrière. Il y a des émotions qui nous font manger. Et c’est très probablement les grandes émotions qui font manger ; c’est-à-dire : la colère, la tristesse, les sentiments de solitude, les sentiments d’abandon, les sentiments d’ennui.
Quand vous êtes dans ce type d’émotion-là, il est fort probable, si vous avez des tendances au grignotage, qu’elle vous fasse manger. Et c’est important de la reconnaître, cette émotion, parce qu’en fait, elle est là pour quelque chose et elle est là pour être aussi apaisée, pour être aussi transformée. Et si vous mangez votre tablette de chocolat, est-ce que vous allez vous sentir moins en colère ?
Noémie : Non, cela se saurait.
Élodie : Et qu’est-ce qui va se passer ? Vous allez avoir un shoot à l’intérieur de votre cerveau avec les endorphines et le système de récompenses qui va se mettre en route. Donc, vous avez une émotion, un sentiment de bien-être qui va être très fugace, qui va durer quelques minutes, maximum une heure. Et après, vous allez à nouveau vous sentir en colère parce que ce n’est pas pour autant que le problème sera résolu.
Noémie : Un peu comme quand on fume.
Élodie : Exactement ! Et en plus vous aurez la dose de culpabilité, de vous dire : « j’ai mangé tout ce chocolat. Je ne me sens pas bien. Je me sens vaseuse, cela ne va pas ».
Donc, votre émotion a besoin d’être écoutée, votre sentiment a besoin d’être écouté à ce moment-là. Et l’étape bonus que je vous donne juste après que vous ayez eu votre réponse à « Qu’est-ce que je ressens ? » c’est : « Quelle autre chose je pourrais faire, à part manger, pour apaiser ce sentiment ? »
Je vous donne l’exemple d’une personne que j’ai suivie, qui était addict aux réglisses. Elle mangeait jusqu’à 25 réglisses, vous savez, des petits rouleaux noirs, par jour. Elle avait tout essayé. Elle avait été voir les meilleurs nutritionnistes de Paris, elle ne s’en sortait pas. Ce que je lui ai proposé de faire, c’est déjà d’éliminer les réglisses de chez elle. Comme je vous disais tout à l’heure, éliminer physiquement la vision.
Mais bien sûr, elle continuait à en acheter à l’extérieur, en l’occurrence à la boulangerie en bas de son travail où elle mangeait des réglisses. Elle allait en acheter et même, il avait un contrat Haribo spécial pour elle parce qu’elle consommait jusqu’à 25 réglisses par jour. Et elle allait chercher son gros sachet de réglisses tous les jours.
Quand on a commencé le coaching ensemble, je lui ai dit : « écoute, on va y aller par étape. D’abord, on va faire les premières étapes qui sont : s’éloigner, respirer et boire. » Donc, elle ne rentrait pas tout de suite dans la boulangerie, elle prenait ce petit temps devant la vitrine. Elle avait sa petite bouteille d’eau avec elle et elle buvait son eau, elle respirait.
Cela ne l’empêchait pas de rentrer dans la boulangerie et elle en mangeait quand-même autant. Mais elle commençait à reprendre le contrôle, dans le sens où elle mettait un peu de distance entre son petit monstre intérieur qui sautait sur les réglisses et ce qui se passait réellement. Elle reprenait au fur et à mesure un peu les rênes.
Ensuite, j’ai introduit cette étape de : « Qu’est-ce que je ressens ? » Au début, elle n’a pas eu de réponse. Je tiens à dire que ce n’est pas une baguette magique, cette méthode. Vous allez avoir besoin de pratiquer encore et encore pour que vous ayez des réponses plus claires. Et à peu près au bout de trois semaines, en se posant cette question, elle a eu soudain une réponse qui était : « Je suis épuisée. »
Elle a eu un sentiment très fort d’épuisement d’un coup qui lui est arrivé en plein dans le visage. Du coup, c’était tellement fort qu’elle s’est juste dit après : « qu’est-ce que je peux faire, là tout de suite, pour apaiser cela, apaiser ce sentiment ? » Et la première réponse qui lui est venue, c’est : « J’ai envie de prendre un bain. » Cela lui est tombé dessus vraiment complètement comme cela.
Elle est rentrée chez elle en pilote automatique. Elle a fait couler son bain. Elle a pleuré. Elle m’a appelé, elle pleurait et elle m’a dit : « Élodie, je n’ai pas pris de bain depuis dix ans et je comprends aujourd’hui à quel point je suis épuisée, à quel point je me suis oubliée et à quel point je ne prends plus soin de moi. »
Du jour au lendemain – j’en ai des frissons quand je le raconte – elle a arrêté les réglisses. C’est complètement sorti de sa vie parce qu’en fait, elle a résolu le besoin profond. Elle était en fait épuisée, cette femme. Elle travaillait énormément. Elle avait un poste à responsabilités. Elle s’oubliait à travers son travail et elle ne prenait même plus le temps d’écouter en elle ses envies, ses besoins.
Ensuite, elle m’a appelée. On est resté en contact. Elle a eu d’autres envies qui ont émergé, voir des copines, faire des voyages. Elle a réalisé pleine de belles choses ensuite parce que c’est une femme active qui était pleine d’initiatives, mais toujours des initiatives au service des autres, au service de son travail et pas au service d’elle-même.
Noémie : Le besoin de repos, c’est un besoin vital qui, si on ne le comble pas, va créer des manques et les douleurs. Et c’est vrai que quand on trouve justement quelle est l’origine de son comportement, il était évident pour elle que manger du réglisse, cela n’allait pas régler l’épuisement. Et en fait, c’est ce que vous faites vous aussi, c’est que vous vous jetez sur quelque chose, mais vous ne répondez pas effectivement au manque, au besoin sous-jacent.
Du coup quand vous le trouvez, cela vous paraît évident que : « oui, c’est sûr que si je mange de réglisses cela ne va pas me reposer ». D’ailleurs cela devait même la fatiguer parce que le sucre fatigue, donc cela venait alimenter encore plus de fatigue, donc plus de réglisse. C’est comme cela qu’on rentre dans une espèce de cercle vicieux. Comme tu l’as dit, elle a peut-être mis du temps, mais après, elle a pu détecter parce qu’elle a appris à écouter son corps, d’autres besoins, d’autres envies et les mettre en pratique.
Élodie : Et le cadeau à la clef, il est énorme. Vous voyez, cela va même plus loin qu’arrêter de manger des bonbons, cela va vers se retrouver soi, reprendre confiance en soi et reconnecter avec soi. Donc voilà ! C’est le beau cadeau qu’il y a derrière les quatre étapes que je vous invite à pratiquer. Et vous pourrez nous dire dans les commentaires ce que cela a donné et quel magnifiques résultats vous avez pu avoir à force de pratiquer et d’avoir les réponses qui viennent en vous.
Noémie : Merci Élodie. Je suis ravie. Merci beaucoup pour ces quatre étapes formidables. J’espère que vous avez pris des notes, que vous avez bien écouté tous les conseils et surtout vous allez venir nous raconter vos résultats formidables sous cette vidéo. Vous allez retrouver tous les liens pour retrouver Élodie sous cette vidéo. Élodie, où peut-on te retrouver ?
Élodie : Sur ma chaîne YouTube et également sur mon blog dont vous trouverez les adresses en dessous de la vidéo.
Noémie : En attendant, vous pouvez vous abonner à ma chaîne. N’oubliez pas de cliquer sur le bouton qui apparaît juste en haut de la vidéo. Si vous êtes déjà abonné, vous pouvez sélectionner la cloche afin d’être assuré de bien recevoir mes prochaines publications. Je vous suggère deux autres vidéos pour aller plus loin et avoir d’autres conseils. Et moi, je vous retrouve très bientôt dans une prochaine vidéo.
Élodie : À bientôt !
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