La résilience. Trouver en soi les ressources
La résilience, vous en avez peut-être entendu parler ? Il faut savoir que le concept de résilience en sciences signifie que lorsqu’on fait subir un traumatisme à un objet, il retrouve la même forme et les mêmes composantes.
Quand on la transpose en psychologie, cela veut dire que lorsqu’un individu, un être humain, subit des traumatismes, des douleurs, des malheurs, etc…c’est la capacité qu’à cet être humain à se reconstruire après des malheurs, des échecs, des traumatismes très importants.
Est-ce que la résilience est innée ? Personnellement, j’ai envie de vous dire que non ! C’est quelque chose qui va se travailler avec votre mental. Il est possible que certaines personnes aient une capacité de résilience plus importante que d’autres, comme certains savent dessiner sans avoir appris ou bien ont quelques notions et vont perfectionner ce talent avec des cours ou pas d’ailleurs, moi, je pense que certaines personnes ont peut-être un terrain favorable à la résilience.
Ce que je sais, c’est que l’on me dit souvent que je suis une résiliente puisqu’avec le parcours qu’a été mon enfance et le passé qui est le mien, je fus une enfant maltraitée, pour ceux qui ne le savent pas, adolescente suicidaire, adulte SDF avec toutes les casseroles et toutes les galères que cela suppose. Aujourd’hui, lorsqu’on observe ma vie, les gens qui voient le chemin que j’aie parcouru me disent souvent que je suis résiliente comme si j’étais née comme ça. Moi, je sais que non ! Ce n’est pas quelque chose qui m’est arrivé comme ça d’un coup, il y a des moments justement où je n’arrivais pas à faire ce travail de résilience. Je pense que dans la vie lorsqu’il nous arrive des malheurs, on est toujours face à deux choix.
Il faut toujours accueillir ce qui nous arrive quand cela nous arrive. Il est important d’être triste lorsqu’on est triste, d’évacuer sa colère quand on la ressent, d’avoir du ressentiment et de le vivre vraiment ce ressentiment. C’est important de se laisser le temps d’être accablé, dépassé par la vie, de se laisser le temps d’être malheureux !
Or, la différence entre la résilience et la personne qui va tomber dans une dépression et ne va pas s’en remettre se situe juste à la frontière du malheur en fait. Parce qu’à un moment, on a le choix et on le sait tout au fond de soi ! J’ai déjà vécu des moments dans ma vie où j’ai senti que j’avais ce choix : soit de me laisser aller à la déprime ou à la dépression, à me noyer moi-même dans mon propre malheur, soit à faire ce pas même s’il est difficile parce que c’est un effort psychologique ! Il est plus facile de continuer à se raconter notre histoire triste ; oui, c’est plus facile, c’est plus douloureux à vivre, mais c’est plus facile à mettre en œuvre parce qu’il n’y a rien à faire ! Juste à laisser venir ses pensées de plus en plus noires et de plus en plus sombres. Sauf que, pour être résilient, il faut vouloir faire du malheur un tremplin ! Il faut se raconter une histoire en fait. Je vais vous dire comment moi je suis devenue résiliente, en fait, je me suis raconté cette histoire : c’est que le malheur n’aura pas ma peau. Comme un défi à la vie, tu ne m’auras pas, je serai plus forte que toi et je vais y arriver !
C’est aussi une certaine forme de déni, certes, mais c’est à un moment, minimiser un petit peu la gravité de ce qu’il vous arrive. Effectivement, quand on commence à mettre le nez dans son malheur, oui, on n’avance plus. C’est trop difficile, on a des raisons d’éprouver de la compassion pour soi-même et de se dire : « ma pauvre fille, c’est trop dur, tu ne t’en remettras jamais ». Non ! Il faut s’imposer un autre discours en se disant : « OK, tu as vécu ça ». Pour ma part, je regardais les gens qui avaient vécu des choses pires que moi. Et je peux vous dire qu’il n’y a pas besoin de chercher bien loin pour en trouver. Il y a des gens qui vivent dans des pays en guerre, il y en a qui n’ont même pas de quoi manger, d’autres qui ont perdu toute leur famille ou ont vu leurs parents se faire assassiner sous leurs yeux, il y a des gens qui n’ont plus de bras, plus d’yeux, plus de mains, plus de jambes, plus d’oreilles, des gens condamnés à mort dans un lit et qui ne peuvent rien faire. Il y aura toujours des gens qui auront vécu quelque chose de pire que vous et même des centaines de choses plus dramatiques que ce que vous vivez ! Par respect pour leurs malheurs, je me disais tu ne vas pas te plaindre pour un si petit bobo. Mais attention, ça je ne l’ai pas toujours pratiqué dans les étapes dont je vous aie parlé tout à l’heure. C’est-à-dire d’accepter d’être malheureux au moment où vous l’êtes et c’est là où j’ai commis une erreur. Acceptez d’être malheureux, mais ne restez pas englué dans votre propre malheur, à un moment, rebondissez, racontez-vous une autre histoire dans laquelle vous allez vous en sortir, dans laquelle ce qui vient de vous arriver devient la meilleure chose que vous pouviez vivre pour arriver, véritablement, à être la personne que vous vouliez être. Pour moi, c’est le cas aujourd’hui ; si je regarde ma vie, je ne pourrais pas faire ces vidéos et accompagner tous les gens que j’accompagne si je n’avais pas vécu les mêmes souffrances, je ne pourrais pas faire ce métier, je n’en serais pas arrivée là, parce que c’est sur cette histoire que j’ai assis ma méthode et que je la transmets aujourd’hui. Voir ce positif, même quand il n’est pas là, c’est ce qui va vous permettre de le rendre réel !
Je résume ce qu’est la résilience : c’est refuser le malheur, refuser d’être une pauvre petite chose qui souffre, et avoir la capacité de reprendre le pouvoir sur sa vie et sur les événements.
-La deuxième chose, c’est de ne pas accorder trop d’importance et ne pas trop faire grossir son malheur en regardant ce qui va bien dans sa vie. Qu’est-ce qui me permet aujourd’hui de rebondir par rapport à d’autres personnes qui n’ont pas la chance d’avoir ce que j’ai.
-La troisième chose, c’est de se lancer des défis. Je vais y arriver, je vais réussir, je vais rebondir et ensuite chercher comment le faire.
Bien sûr, il ne suffit pas de se dire ça pour y arriver, il y aura des moments où vous aurez un moral moins élevé, mais à chaque fois, devenez votre meilleur coach parce que c’est vous le vrai coach, c’est vous, qui allez vous motiver, c’est vous qui allez arriver à transcender et je vous assure que toutes ressources sont déjà en vous.
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