Prendre la responsabilité de sa vie
Nous vivons dans une époque bénie. Nous jouissons d’une liberté sans doute plus grande qu’elle ne l’a jamais été. Cette liberté est une chance immense, que nous devrions apprendre à cultiver dès le plus jeune âge… Mais malgré ces circonstances favorables, les personnes véritablement libres se font rares.
L’immense majorité se laisse emporter au gré des idées reçues, de la peur du qu’en-dira-t-on, des regrets du passé et de la peur de l’avenir… Au gré de tout un tas de circonstances extérieures qui les empêche de devenir responsables de leur vie.
Lorsque l’on regarde les choses avec attention, on constate que le seul frein qui peut empêcher de prendre la responsabilité de sa vie se trouve en soi-même. Devenir libre, cela s’apprend, et le premier pas à faire se trouve dans la connaissance de soi.
Une liberté qui n’a pas de prix
Cela paraît tellement banal que nous l’oublions souvent, et pourtant… Regardons les choses objectivement, et prenons la mesure de notre chance : dans notre pays, nous avons le droit de vote. Nous avons la liberté d’entreprendre, et d’exercer la profession que nous désirons. Nous avons la liberté d’exprimer nos opinions. Nous avons la liberté de nous déplacer, de penser, et de nous unir avec les personnes de notre choix. Nous avons la liberté de croire à ce que nous voulons…
Prendre conscience de notre immense liberté permet de remettre la responsabilité au centre de l’attention. Cet état de fait nous semble si évident que nous avons tendance à en minimiser la portée. Pourtant, les possibilités sont objectivement immenses ! Les principaux freins à notre prise de responsabilité se trouvent en nous-mêmes.
Une liberté qui fait peur
Vous le savez bien si vous avez cliqué sur cette page. Le principal obstacle qui nous empêche de prendre la responsabilité de notre vie se trouve en nous-mêmes. Se l’avouer, c’est déjà avoir fait la moitié du chemin ! C’est avoir enfin le courage d’observer sa peur de la liberté.
Car oui, cela est difficile à avouer, mais c’est pourtant le cas : la liberté fait peur.
Nous l’avions vu lorsque nous parlions de cultiver la joie de vivre, les pessimistes sont légion. Sous couvert de réalisme, ils tendent à minimiser les possibilités, et trouvent toujours des responsables extérieurs qui réduisent leur liberté. Les pessimistes en sont convaincus : devenir véritablement responsable de sa vie n’est pas possible, car il y a toujours quelque chose pour nous en empêcher.
Il est vrai que l’on doit, si l’on veut prendre le contrôle de sa vie, faire face à l’adversité et aux circonstances extérieures. Rien ne tombe jamais tout cuit pour personne… La vie est ainsi faite.
Reconnaître la peur
Comment faire alors, face à cette peur de la liberté ? Une fois de plus, nous en revenons au même point crucial : accepter ce que l’on ressent. Ne plus tenter de le fuir pour changer ce que nous sommes, mais au contraire l'embrasser de tout notre être, afin de mieux nous comprendre, et de rechercher l’harmonie.
Lorsque l’on a pris le chemin de la liberté, cela devient évident : les pessimistes convaincus que la liberté n’est que relative, et qu’il est impossible d’être responsable de sa vie sont simplement coupés de leurs ressentis et de leur élan vital. Ils refusent de voir que ce n’est que la peur qui parle à travers eux. « J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre ». Cette citation de Nelson Mandela pointe parfaitement du doigt le fond du problème. Prendre la responsabilité de sa vie, ce n’est pas rejeter la peur. C’est au contraire la reconnaître pour pouvoir la surmonter !
Avoir peur face à sa liberté est légitime. Accepter d’être responsable de sa vie, c’est en même temps accepter de se tromper parfois, de faire les mauvais choix, d’être la principale source de son évolution… Et cela est extrêmement intimidant ! Cette peur montre d’ailleurs à quel point la chose est importante, à quel point l’enjeu est crucial !
De la peur à la joie de vivre
Comme nous l’avons vu dans l’article « surmonter ses peurs », une énergie formidable peut se dégager de la peur lorsque l’on apprend à la connaître et à l’apprivoiser. Comme toute émotion, la peur est avant tout une réaction du corps. Elle nous permet de mettre toutes les chances de notre côté pour affronter chaque situation de la manière la plus efficace et la plus complète possible.
Ce n’est qu’en acceptant cette peur que l’on peut faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas, entre les obstacles à surmonter pour devenir maître de sa propre vie et les obstacles qui ne sont que le fruit de notre imagination, entre les circonstances réelles et la simple fuite face à ses responsabilités.
Être responsable, ce n’est pas ignorer la peur. Être responsable, c’est au contraire l’accepter, et entendre tout ce qu’elle à a nous dire. On cesse alors de blâmer les circonstances et de chercher des responsables en dehors de soi.
…Tout ce que vous êtes, tout ce que vous désirez, tout ce que vous devez faire se trouvent déjà en vous. Il n’y a qu’à l’accepter entièrement pour enfin prendre la responsabilité de votre vie.
Merci, Noémie !!!
Frédéric Lenoir aussi l’évoque dans son « Petit traité de vie intérieure » :
Avec la question de la liberté, se pose la question du choix. Nous vivons en effet dans des sociétés qui nous offrent quantité de possibles. Or, paradoxalement, cette grande liberté de choix peut être perverse et oppressante : l’incapacité de choisir aliène la liberté et l’excès de choix écrase l’individu. Les contraintes du passé n’étaient peut-être pas épanouissantes, mais elles avaient l’avantage d’être rassurantes.
C’est manifestement un piège bien présent dans notre société…
Tout à fait Noisette, merci pour ce partage fort pertinent !