Devoirs, 5 erreurs à ne pas faire

Le moment des devoirs est bien souvent source de conflits, pour les parents comme pour les enfants, et de tensions dans les familles. 

En tant que parent, alors que l’on vient tout juste de terminer sa journée de travail, il faut se pencher sur les devoirs de notre enfant qui, lui aussi, est fatigué par sa journée d’école et ne pense qu’à une chose, aller jouer et se comporter comme un enfant !

Certains parents ramènent du travail à la maison, si ce n’est pas votre cas, tant mieux, vous pouvez alors avoir un peu d’empathie pour votre enfant qui lui, ramène du travail à la maison, alors qu’il n’a qu’une envie c’est de jouer, de se détendre, de bouger, de courir dehors ! Il se retrouve de nouveau assis sur une chaise, et il ne le souhaite pas.

Si c’est le cas, sachez qu’il y a 5 erreurs à ne surtout pas commettre pour sortir de cette spiral et donner un peu de légèreté à ce moment de tension que parents et enfants redoutent, mais aussi donner à votre enfant l’envie de travailler.

Vous pouvez retrouver sur mon site internet des vidéos sur le sujet ainsi que des articles pour ceux qui préfèrent lire.

-Première erreur : Être exclusivement centré sur les résultats ! C’est très souvent le problème des parents, n’avoir en tête que les résultats et les notes de nos enfants. On questionne sur les résultats du contrôle qu’il a eu dans la journée ou sur celui à venir, on lui demande s’il a bien révisé, etc…

Alors, restez zen, détendez-vous ! Oubliez un peu les résultats au profit des efforts que fait votre enfant, il est préférable de l’encourager, faites-lui confiance, compatissez. S’il se donne du mal, qu’il fournit un effort, félicitez-le en en rajoutant éventuellement, ce sera de toute façon préférable à se focaliser sur les résultats.

Sachez déjà que d’un professeur à l’autre, les jugements et les évaluations varient et que les notes sont très aléatoires.

Ne vous focalisez pas trop sur les notes parce que votre enfant peut lui aussi être dans ce système de valeur et faire un parallèle entre sa valeur, justement, et ses résultats, ce qui risque de ne pas lui être très bénéfique pour sa confiance en lui, son estime personnelle et l’image qu’il aura de lui. C’est très fragile l’estime de soi !

-La deuxième erreur : Lui mettre la pression ! Cela n’aura aucun impact pour le faire avancer, au contraire. La pression d’ailleurs, n’a jamais fait avancer personne, même les ânes s’y refusent ! La carotte, peut-être, mais la pression, je ne pense pas.

Pouvez-vous, vous imaginer, vous, avec un chef dans votre dos qui surveillerait tout ce que vous faites ? Peut-être allez-vous penser que si vous ne mettez pas la pression à votre enfant, il ne fera rien. En êtes-vous si sûr ?

Moi, je vous assure qu’il y a des moyens de mettre ses enfants au travail, autrement qu’en leur mettant la pression. Bien sûr qu’il va céder à votre exigence, car, à force de pression, voire, de punitions, du style : « si tu ne termines pas ton travail, tu ne regarderas pas ton émission préférée, tu ne joueras pas sur ton téléphone ou tu n’iras pas chez ton copain, etc… » il est bien évident qu’il va se « débarrasser » de ce travail, mais, le lendemain, ou le surlendemain, on remet ça ! Pourquoi ? Parce que la pression n’amène pas l’épanouissement, elle ne fait pas appel à la coopération ni à la compréhension au moment des devoirs, il se sentira forcé, mais sans comprendre l’intérêt qu’il peut trouver à ce travail.

Relâchez la pression que ce soit sur les résultats ou sur les règles concernant les devoirs.

-La Troisième erreur : lui imposer un travail soutenu ! Un enfant à des difficultés à rester concentré très longtemps, 20 minutes pas plus à 10 ans, à 6 ans, c’est 10 minutes. Ne perdez donc jamais cela de vue et faites des pauses dynamiques, par exemple ; mettre de la musique et l’on chante, si vous avez un jardin, laissez-le se défouler dans le jardin, faites quelque chose qui va libérer les tensions et son énergie. Cela peut être bon pour vous également d’ailleurs.

-La Quatrième erreur : Ne pas lui faire confiance ! Je vois beaucoup de parents qui me demandent comment faire pour que leur enfant ait confiance en lui ?

Comment peut-il avoir confiance en lui si vous, vous ne lui faites pas confiance ? Les enfants se construisent, grandissent et se reconnaissent dans le regard des autres, c’est valable pour nous aussi d’ailleurs, mais ça l’est d’autant plus pour eux, qui sont en pleine construction de leur être et leur estime de soi. 

Plus vous lui direz que vous ne pouvez pas lui faire confiance, que si vous n’êtes pas derrière lui le travail n’est pas fait, moins il aura confiance en lui. 

En revanche, si vous lui dites : « je ne comprends pas, cela ne te ressemble pas, nous nous étions mis d’accord, tu devais faire cet exercice, et tu ne l’as pas fait, que s’est-il passé, tu as oublié ? »

Même si vous savez qu’il s’en fiche, qu’il n’en a rien eu à faire, parce qu’il était en train de jouer, peut-être vous a-t-il menti en vous disant qu’il l’avait fait, ou bien l’a-t-il bâclé, dites-vous qu’il y a une raison derrière ce comportement, et cherchez-la. Si vous n’avez pas mis la pression et l’avez accueilli comme nous venons de le voir, il sera plus à même de vous dire la vraie raison pour laquelle il ne l’a pas fait, vous lui faites confiance et il vous fait confiance.

Auquel cas vous pouvez lui dire qu’il est important pour lui, d’effectuer ce travail, déjà pour ne pas se faire gronder à l’école, et parce que le professeur l’attend et vous pouvez voir ensuite avec lui comment faire pour que cela ne se reproduise pas. 

Faites-le participer, mettez-le à contribution dans la recherche de résultats, au lieu de lui imposer vos exigences.

-Cinquième erreur : Ne pas soutenir suffisamment son enfant ! J’en ai souvent parlé, notre problème, c’est que l’on juge nos enfants, on est persuadés qu’ils le font exprès pour nous embêter, etc…C’est vrai et ce n’est pas vrai. Je ne pense pas qu’il faille abandonner son enfant à lui-même, le laisser gérer son planning seul, ce serait contre-productif, toutefois, il est important de ne pas porter des jugements trop péremptoires. 

On a tout à y gagner à le soutenir ; lui dire que l’on voit bien qu’il traverse une période difficile en ce moment, qu’on le comprend parce que nous aussi, il y a des obligations dont on aimerait bien se passer ; moi, j’ai déjà dit à mes enfants : « quand il faut faire ma compta, j’en suis fatiguée d’avance, je suis comme toi, je n’ai pas du tout envie ! Et les courses, 2 fois par semaine, tu ne peux pas imaginer comme je déteste ça ! Mais, si je ne fais pas ma compta, je vais avoir des ennuis parce que mon comptable ne pourra pas recueillir toutes les pièces, je vais être en retard pour payer ma TVA, j’aurai des pénalités, etc…et, si je ne fais pas les courses, on ne mange pas, plus de goûter, plus de fruits, on va manger un peu tous les jours la même chose, ce n’est pas bon pour la santé, bref, à un moment, il faut y aller » !

« Toi, si tu ne fais pas tes devoirs, que va-t-il se passer, quelles vont en être les conséquences négatives pour toi » ? Et là, on se tait et l’on écoute, car, c’est juste une remarque pour lui faire prendre conscience de l’impact négatif. 

« En revanche, si tu le fais, comment vas-tu te sentir quand tu auras terminé » ? Je peux vous garantir que s’il fait son travail, il ne peut que se sentir bien, comme nous d’ailleurs lorsqu’on a terminé une tâche, que ce soit le ménage, ce qui n’est pas très excitant en soi comme occupation, ou faire du rangement et du tri dans les papiers, comment vous sentez-vous quand c’est terminé ? Quelle émotion ressentez-vous quand c’est terminé ? C’est de la fierté, de la satisfaction non ? Vous êtes contents de vous ! 

Plus votre enfant sera content de lui, plus il aura envie de se mettre au travail !