Comment aider mon enfant à s’endormir seul ?
Aujourd’hui, nous allons parler du sommeil, celui des enfants, et pour cela, je vais vous donner 6 clefs pour aider votre enfant à s’endormir tout seul.
Première chose que je voudrais dire avant de vous donner ma première clef, c’est que souvent si les enfants ne dorment pas, c’est que les parents sont tendus. Vous redoutez tellement le moment de mettre votre enfant au lit qu’il le ressent ! Dites-vous bien que votre enfant sent votre stress, votre envie de vous débarrasser de lui, il sent votre envie d’enfin souffler ; tout ça, c’est légitime, vous avez passé toute la journée, du matin au soir à vous occuper de votre maison, de votre enfant ou de votre travail, bref, vous n’avez pas eu un petit moment de répit et c’est vrai que le coucher des enfants, pour les parents, c’est un petit sas dans lequel on va, enfin, se retrouver face à soi-même ou face à son couple, où l’on va sortir de ce rôle de parent !
L’enfant peut le ressentir, alors, restez zen, mais surtout, soyez convaincu et ça, c’est important quand on met un enfant au lit, on ne doit pas avoir de doutes ! On est déterminé, on sait qu’on le met au lit pour son bien. Vous ne le mettez pas au lit pour vous débarrasser de lui, même si vous avez envie de ce moment de calme dont on vient de parler, vous le mettez au lit parce que c’est l’heure de dormir, parce que vous savez que le sommeil dans l’enfance c’est ultra important, que c’est la nuit que le cerveau se régénère, que les apprentissages se consolident et, un enfant, qui est un petit Homme en construction, a besoin de plus d’heures de sommeil qu’un adulte, il est donc important qu’il se couche à des heures raisonnables !
Voyons maintenant que ce préambule est fait, mes 6 clefs.
-La première clef : Instaurez des routines. Cela semble débile comme ça, mais cela ne l’est pas du tout ! Peut-être que vous l’avez déjà entendu et que vous vous êtes dit que c’était bon, que vous n’alliez pas faire ça, etc…eh bien, vous avez tort ; parce que, l’enfant adore les choses qui sont rythmées, ça le rassure, ça le sécurise et si vous voulez qu’un enfant s’endorme paisiblement, il va falloir installer une routine, et lorsqu’on a mis celle-ci en place, on s’y tient dans la mesure du possible ; on ne la bouge pas sans arrêt, sinon, ce n’est plus une routine.
Qu’est-ce que c’est qu’une routine ? C’est faire les choses dans l’ordre ; par exemple, on rentre de l’école, on fait son goûter, alors, peut-être allez-vous vous dire : « Noémie, elle nous parle du coucher et elle en est au goûter » ! Oui, la routine commence, dès le matin j’ai envie de dire, mais, comme vous récupérez vos enfants à l’école, on va dire que la routine démarre là puisqu’il est à peu près 17 h quand vous rentrez à la maison, plus pour les enfants plus grands, plus pour les parents qui travaillent et dont les enfants vont en centre de loisirs, ou garde à l’école, peu importe, la routine commence dès que vous êtes avec votre enfant.
Je vais vous donner un exemple de routine : on rentre de l’école, on fait ses devoirs, mais on fait aussi d’autres choses avant ; on enlève ses chaussures, on range son manteau, ses chaussures, on se lave les mains, on passe à table pour faire son goûter, peut-être que l’on aide à préparer la table du goûter, ensuite, on se relave les mains, on se débarbouille un peu, s’il y a des devoirs, c’est peut-être le temps de faire les devoirs, ou un temps de calme ; la routine n’est pas figée, elle doit s’adapter à vos valeurs, à ce que vous avez envie de mettre en place avec vos enfants, mais là, je vais vous donner la routine que moi j’avais avec mes filles. Ensuite, il y avait un petit temps de jeux, ensuite, les devoirs, puis, si l’on avait le temps, on prenait un nouveau temps de jeux. Ensuite, on fait sa toilette, sa douche ou son bain, on met son pyjama, on vient diner puis on va se brosser les dents, on lit une histoire, on fait 3 bisous, un câlin et l’on éteint la lumière et l’on sort de la chambre. Vous pouvez en plus matérialiser cette routine par « un tableau des routines » que vous pouvez faire vous-même bien qu’il en existe des tous prêts ; pour cela, vous découpez la journée, il vous suffit d’imprimer des images qui représentent le bain, l’histoire à lire, le moment du coucher et autres. Vous le montrez à votre enfant et vous lui expliquez ; vous pouvez même l’engager en lui disant : « maintenant que l’on a fini le goûter, on fait quoi ? » Les enfants adorent qu’on leur pose des questions, d’ailleurs, ils s’en posent beaucoup moins que si on leur dit : « maintenant, tu vas te laver les dents ». Ça, c’est la première chose, instaurez des routines, ne minimisez pas le pouvoir d’une routine, parce que c’est vraiment quelque chose qui va faire que votre enfant va se plier à des règles et à des rituels plus facilement.
-Deuxième clef : Respecter les horaires. Si vous avez l’habitude de coucher votre enfant à 20 h, ce ne sera pas un jour à 20 h et un jour à 20 h 30, le lendemain à 20 h 15, car, il y a le wagon du sommeil qui passe, vous en avez peut-être entendu parler, souvenez-vous de Pimprenelle et Nicolas, personnellement, je ne m’en souviens pas trop, je devais être trop petite, mais, le marchand de sable va passer, et il passe à heure fixe, comme les trains, alors, respectez ça même si l’on n’est pas à 5 minutes près, on est toutefois à un quart d’heure près.
Si vous laissez passer le temps, votre enfant est fatigué et il n’arrive plus à prendre le chemin du sommeil, il s’agite, il se tourne et se retourne et il faut attendre le prochain cycle pour s’endormir ; souvent, ça l’énerve parce qu’il est fatigué et du coup, cela va retarder d’autant plus.
-Troisième clef : Posez-vous la question du temps que vous passez avec vos enfants, et là, je ne parle pas du temps de présence, c’est-à-dire le moment où vous êtes en train de cuisiner, de ranger la maison, de faire les devoirs, je parle de temps de jeux, de loisirs, de communication et de discussions.
Il y a beaucoup d’enfants qui ne veulent pas se coucher parce qu’ils ont le sentiment de ne pas avoir eu assez de papa ou de maman. D’ailleurs, mes filles, lorsque mon mari rentrait, je les couchais à 20 h, quand elles étaient petites, 20 h pile, comme je viens de vous le dire or, il arrivait que mon mari rentre au-delà de 20 h, et là, c’était systématique, quand elles l’entendaient rentrer, 20 h 15 ou 20 h 30, elles se relevaient et elles déboulaient dans l’entrée pour se jeter dans ses bras. En fait, quand je les couchais à 20 h et que mon mari était là, elles s’endormaient, mais quand mon mari n’était pas là, elles attendaient qu’il rentre, parce qu’elles n’avaient pas eu assez de temps de papa.
Soyez donc un peu souple là-dessus, surtout si après ils vont se recoucher sans faire trop d’histoires ; quoi qu’il en soit, essayez de vous demander si vos enfants ont eu assez de maman ou assez de papa.
Beaucoup de parents abandonnent l’histoire très vite dans la vie d’un enfant, on arrête très tôt, et honnêtement, je ne suis pas tellement pour ; on estime qu’ils sont grands, que cela nous fatigue de lire ; passer 5 ou 10 minutes ou ¼ d’heure tous les soirs avec son enfant de temps de qualité, c’est un moment d’échange, de complicité, et je vous encourage à entretenir ce genre de choses ; même dans une journée débordée, on peut toujours trouver 5 ou 10 minutes pour son petit.
-Quatrième clef : Ayez un rituel de coucher. Là, on n’est plus dans la routine, mais dans le rituel ; c’est-à-dire, que faites-vous au moment où l’on part dans le lit ? Comme je le disais tout à l’heure, cela peut s’intégrer à la routine, c’est-à-dire que l’on met l’enfant au lit, on a raconté une histoire juste avant, on fait un petit bisou, un petit câlin, mais surtout, ne faites rien d’excitant ! Pas de chatouilles, pas de bataille, on ne parle pas de choses qui fâchent, des notes par exemple, quelle note tu as eue ? Même si l’enfant vous en parle. Vous ne parlez pas de tout ça, parce que cela peut générer du stress et des difficultés d’endormissement.
-Cinquième clef : Évitez les justifications et les explications ! Si votre enfant se relève, s’il conteste, dites-lui que c’est comme ça et pas autrement ! Il n’y a pas à justifier le moment de se coucher, si l’on doit se coucher ou pas ! Beaucoup de parents passent énormément de temps à polémiquer et cela ne sert à rien ! Si votre enfant se relève, ne veut pas dormir, c’est non ! Tu vas te coucher ! Ne justifiez pas vos actes ; si vous les faites, c’est que vous avez une raison, vous avez sûrement déjà expliqué pourquoi il fallait se coucher plus tôt, si vous ne l’avez pas fait, effectivement, il est temps de le faire, mais, soyez ferme là-dessus parce que c’est important. Très souvent quand on argumente, c’est qu’on n’est pas à l’aise en fait, et l’enfant rentre dans la brèche et ne le laissez pas faire.
-Sixième clef : Soyez confiant ! Il y a trop de parents qui mettent leurs enfants au lit à reculons ; d’ailleurs, parfois dans certaines familles, c’est plus facile quand c’est papa qui couche ou inversement d’ailleurs. Pourquoi ? Parce qu’il y a l’un des deux parents qui est confiant dans la capacité de son enfant à s’endormir seul, et ne pas se réveiller, et dans sa capacité à lui de coucher son enfant sans conflit.
Soyez donc déterminé, car, souvent il y a beaucoup de problèmes d’endormissement qui ne viennent pas des enfants, mais des parents qui sont un peu frileux, qui sont tendus au moment du coucher or, l’enfant étant une éponge émotionnelle, je le dis, le redis, je ne l’ai pas assez dit, je suppose, l’enfant ressent vos vibrations de stress qu’il ne sait pas analyser et qui vont le stresser lui-même, et le stress est un facteur qui ne favorise pas, pas du tout, l’endormissement de vos enfants !
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