Se détacher pour être heureux

Pour vous abonner à ma chaîne Youtube, cliquez ici


En direct du cimetière juif de Prague aujourd’hui qui vient d’inspirer cette vidéo, je voudrais vous parler d’impermanence. L’impermanence, qu’est-ce que c’est ? 

C’est simplement la prise de conscience du fait que tout sur cette terre est impermanent, que rien ne va durer, que notre propre vie va s’arrêter. Il y a un début et une fin. Mais si c’est vrai pour nous, c’est vrai pour tous. C’est vrai pour la montagne. C’est vrai pour un arbre. C’est vrai pour tout et c’est vrai aussi pour tout ce qu’on possède.

Malheureusement, quand on vit un peu trop souvent avec cette peur du manque, cette peur de ne pas avoir assez et cette non-acceptation du fait qu’on pourrait perdre ce que l’on a mis parfois des années à constituer ou à amasser. On a peur de perdre les gens qui nous sont proches. On a peur d’être trompé. On a peur de manquer d’argent. On a peur de perdre son emploi. Enfin les peurs, elles sont nombreuses chez un être humain.

Donc, on a tellement cette conscience de la peur et cette non-conscience de l’impermanence que quand cela arrive, cela peut nous mettre dans des situations de désespoir assez terrible. Nous pouvons aller jusqu’à un suicide, jusqu’à des dépressions très lourdes.

Donc la clé, c’est d’avoir cette conscience de l’impermanence, d’être conscient que rien ne dure, d’avoir cette conscience de l’instant présent qui fait que je profite pleinement de chaque instant, de chaque moment, de chaque chose, qui me sont donnés, non pas comme m’appartenant et étant les miennes, mais comme faisant partie d’un cadeau de la vie qui va durer ou pas, qui est destiné à être permanent ou pas. 

Donc, quand vous perdez quelque chose, tout à coup cela va être plus léger pour vous de l’accepter. On voit des pertes et des renoncements assez difficiles, par exemple, la jeunesse. Vous avez beaucoup de personnes qui sont très malheureuses ou malheureux, c’est valable aussi pour les hommes, quand on commence à vieillir et quand les signes du temps se précisent au niveau du visage, au niveau du corps.

Sauf qu’ayant conscience de cette impermanence, cela ne veut pas dire qu’il faut se laisser aller. Cela ne veut pas dire que c’est mal de cultiver son corps en bonne santé, en forme, en tonicité. Mais cela veut dire qu’il ne faut pas trop s’attacher à cela parce qu’on ne va pas pouvoir lutter très longtemps contre les signes du temps.

C’est vrai aussi pour ces mamans qui se complaisent dans ce rôle de mère et qui accepteront très difficilement que les enfants s’en aillent un jour, qu’ils fassent leur vie sans eux, qu’il puissent exister en dehors d’elles ou d’eux (pour les papas) justement parce qu’ils sont très attachés à ce rôle de parent et que c’est comme si, quand la situation disparaissait, ils n’existaient plus.

Voilà ! Donc, je vous invite à méditer là-dessus.