Quand c’est plus fort que vous

J’ai eu l’idée de vous faire cette vidéo aujourd’hui en direct de Prague où je me trouve devant une statue qui a inspiré le thème de cette vidéo. C’est la statue de Franz Kafka, l’écrivain, qui se trouve à cheval sur les épaules d’un homme sans tête, pour représenter le dédoublement de la personnalité.

Et c’est quelque chose qui vous arrive, qui m’arrive, qui arrive à quasiment tous les êtres humains, c’est de se sentir comme si quelque chose agissait à notre place, comme si ce n’était pas nous, comme si c’était plus fort que nous. On a des expressions qui le disent : «C’est plus fort que moi .» «J’étais hors de moi.» «Je n’étais pas moi-même. » «Mes mots ont dépassé ma pensée.»

Qu’est-ce qui se passe en fait ? Nous avons tous des blessures, des blessures émotionnelles qui se réactivent au contact d’un geste, d’un mot, d’une situation. Dans ces cas-là, c’est comme si l’événement qui est en face de nous venait appuyer sur un bouton qui faisait que tout à coup, nous perdions pied ; comme si nous n’étions plus nous-mêmes, comme si quelque chose prenait le pas sur ce que nous nous aurions osé dire, faire, penser, croire.

Et l’on va soit se mettre en colère, soit cultiver une angoisse très forte, soit avoir de la tristesse. Il va y avoir une émotion qui va dépasser tout cela et on va se retrouver tout à coup comme « n’étant pas nous-mêmes. »

Cette situation, elle est normale. Elle est juste le fruit de ces blessures du passé qui tout à coup se réactivent. Ce n’est pas la faute de l’autre, ce n’est pas parce que votre partenaire est comme cela que vous vous mettez dans cet état-là. Si ce n’était pas votre partenaire, si ce n’étaient pas vos enfants, si ce n’était pas votre patron, ce serait quelqu’un d’autre qui viendrait réactiver ces blessures du passé.

Effectivement tout à coup, vous vous retrouvez comme en situation de ne plus être vous-même, de ne plus agir en votre âme et conscience. Tout cela, ce n’est pas grave. Il s’agit juste de commencer à en prendre conscience. À partir du moment où vous commencez à prendre conscience de vos automatismes et de la manière dont vous réagissez ou surréagissez aux situations, vous commencez à prendre le pouvoir sur ces choses-là.