La flemme

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La flemme, ce sentiment qui vous empêche de faire ce qui est important. Vous aimeriez faire certaines choses, vous savez que c’est important de les faire, mais cette flemme vous tire vers le bas et vous empêche d’avancer. Elle vous fait procrastiner. Comment en finir avec la flemme ?

Il faut bien distinguer la flemme de l’ennui. L’ennui lui, est plutôt bénéfique. S’ennuyer de temps en temps est vraiment constructif. Pourquoi ? Ca vous permet de prendre du recul par rapport à certaines choses, de pouvoir vous concentrer sur ce que vous aimeriez faire. D’être sans rien faire aussi ça libère la créativité. Un peu d’ennui ne fait jamais de mal à personne. Et souvent dans nos vies à 1000 à l’heure, on manque de ces moments où l’on s’ennuie. Et si on en manque pas, posez-vous peut-être la question qu’est-ce que j’aimerais apprendre, qu’est-ce que j’aimerais découvrir, qu’est-ce que j’aimerais expérimenter.

Mais ce n’est pas le sujet. Donc pour la distinguer de l’ennui, contrairement à lui, la flemme c’est quand on sait que ces choses là que l’on ne fait pas parce qu’on a la flemme nous aideraient à changer, transformer notre vie positivement ou à faire avancer des projets. Et quand c’est le cas et bien c’est là où on peut dire qu’on a la flemme parce que l’on sait au fond de soi que ces choses que l’on procrastine et que l’on ne fait pas sont importantes pour nous et qu’elles changeraient vraiment qu’elles amélioreraient positivement notre vie mais on n’arrive pas à s’y mettre. Comment c’est  possible, surtout quand on sait que la finalité va être positive, et comment sortir de la flemme?

Une flemme passagère peut être bénéfique

Une flemme passagère n’est pas mauvaise. Il y a des personnes qui, dès qu’elles sentent qu’elles n’ont pas trop le courage de faire quelque chose, ne s’écoutent pas, s’obligent à faire les choses et c’est encore pire. Donc une flemme passagère, c’est juste votre corps peut-être qui vous dit vas te reposer, vas marcher un peu dans la forêt, prends un petit peu soin de toi, sors un peu la tête du guidon.Sachez qu’une flemme passagère n’est pas une mauvaise chose. Peut-être que vous avez trop tiré sur la corde et que votre corps a juste besoin vous vous recentriez sur des choses plus importantes. On ne va pas parler de cette flemme là non plus. Et on va en arriver directement à ce qui vous intéresse. Souvent on confond avoir la flemme et être motivé. En principe la motivation n’a rien à voir avec la flemme. Vous pouvez avoir la volonté farouche de manger plus équilibré, d’aller faire du sport; de faire avancer des dossiers, de vous consacrer à un projet, d’apprendre quelque chose, de trier enfin tous ces papiers qui traînent, de faire votre comptabilité, de ranger une armoire, .. Peu importe votre projet. Vous avez la volonté de le faire. Donc ça ne vient jamais de la volonté, mais d’un manque de motivation. C’est véritablement la motivation qui va faire que vous allez vous mettre en action ou pas. Et donc c’est en se concentrant, non pas sur la volonté mais sur la motivation pour la faire grandir, et c’est avec ça qu’on va pouvoir avancer malgré sa flemme et s’en libérer.

Mais avant de parler des ressources, essayons d’abord de comprendre. Parce qu’on ne peut pas changer quelque chose qu’on ne voit pas, qu’on ne comprend pas. Souvent on se juge durement. On dit qu’on est trop fainéant, qu’on n’est pas assez motivé, qu’on n’a pas de volonté, on se juge et on se maltraite. Et ça ne sert à rien. Est-ce que, à force de vous dire “et ben ma pauvre fille, tu n’es qu’une feignasse, tu ne fais rien, tu n’arriveras jamais à rien, tu devrais faire ça et tu ne le fais pas”, pensez-vous que d’un coup, dans votre cerveau, va s’allumer une lumière qui va dire “ouais bah allez ça suffit maintenant, vas-y, tu vas le faire” ? Non. Vous n’allez pas y arriver. Et si c’est votre enfant qui a la flemme et que vous avez envie de le faire bouger en lui disant ça, ça ne marche pas non plus. Ce n’est pas comme ça qu’on va se retrousser les manches et se lever. Il faut vraiment de la motivation. Et la motivation, elle est assez simple à comprendre. Je vais vous donner un exemple qui va tout de suite vous faire comprendre que n’importe qui peut sortir d’une flemme. Si là, maintenant, quelqu’un arrive dans mon salon; me met un revolver sur la tempe et me dit “bon bah maintenant Noémie tu fais 50 pompes ou je te tue”. Est-ce que vous pensez que je vais trouver la motivation de faire 50 pompes ? Si demain on me disait “ton enfant va avoir des gros soucis ici tu ne te mets pas à faire du sport trois fois par semaine”, pensez-vous que je vais faire du sport trois fois par semaine. Evidemment ma motivation sera là quand ma flemme sera là. Et donc la motivation ayant pris le pas sur la flemme, il n’y aura plus de problèmes pour que je me lève le matin et que j’avance. Et d’ailleurs, si vous réfléchissez un petit peu en revenant dans votre histoire personnelle, il vous est sans doute arrivé à un moment de votre vie une galère qui a fait qu’il a fallu se retrousser les manches et aller de l’avant. Et là vous aviez une énergie et une motivation incroyables. Pourquoi ? Parce que vous étiez motivé pour atteindre un résultat quel qu’il soit. Si demain vous n’avez plus rien à manger, votre instinct de survie va faire que vous allez chercher par tout moyen de la nourriture. C’est comme ça qu’on est fabriqué. En tant qu’être humain, notre cerveau va toujours nous entraîner à être dans le moins d’effort possible. Et donc la flemme est un peu normale. Parce qu’on est fabriqué pour que notre cerveau nous dise: non mais ne te casse pas la tête, assois-toi dans le canapé, regarde des séries sur Netflix, mange des petits gâteaux; tout va bien, ne va pas te fatiguer, économise ton énergie”. Donc il faut une motivation suffisamment forte pour que notre cerveau, se sentant en danger, dise “ah non maintenant il y a survie, il faut y aller, lève-toi et avance”. Ca on peut l’activer effectivement. 

Je voudrais quand même revenir sur pourquoi on n’est pas motivé. 

Un manque d’estime de soi

Première chose : un manque d’estime de soi. C’est à dire que vous avez tellement peur d’échouer, de ne pas y arriver quand il s’agit de projets professionnels ou d’apprentissage, vous avez tellement peur de ça que du coup la flemme vient vous donner comme une excuse. Si je ne fais rien, je ne saurai jamais si je vais réussir. Et moi j’évite l’échec. C’est sûr que si on ne fait rien, on n’échoue pas. Enfin on échoue dans le désir de changer mais on n’échoue pas par rapport à une tâche qu’on n’a jamais entamée. Certains aussi ont peur du regard des autres :”mais qu’est-ce qu’ils vont penser si tout à coup j’abandonne mon emploi pour faire ça, si tout à coup je dis que pas je veux plus boire d’alcool parce que je fais un régime et qui va falloir assumer, que je prendrai pas de dessert, que je boirai pas d’alcool » etc. Il y a la peur du regard des autres. Il y a une peur encore plus troublante : c’est la peur de réussir. Parce que quand on va réussir, on sait que ça va changer le regard des autres également ou changer le regard des autres sur soi, changer les relations qu’on peut avoir. En tout cas c’est ce qu’on se dit et ce n’est pas toujours faux. Et donc on a tellement peur de ce changement et de ce qu’il va entraîner comme conséquence, qu’on préfère ne pas agir. 

Un manque de responsabilité

Ce qui peut vous freiner aussi c’est un manque de responsabilisation. C’est à dire que vous vous dites que c’est de la faute des autres ou qu’il vous manque quelque chose. Donc vous restez dans l’expectative en vous disant “oui mais ça ne sert à rien si je le fais maintenant, il faudrait plutôt le faire après ça, ou faire telle chose, ou ceci, et ça vous maintient dans le fait qu’il vaut mieux ne rien faire parce que de toute façon ça ne sert à rien. Et vous n’êtes pas assez motivé. Ca va détruire votre motivation.

Alors vous l’avez compris maintenant. Pour sortir de la flemme, il faut retrouver la motivation et je vais vous donner quelques ressources pour y parvenir.

Retrouver la motivation

Premièrement, arrêtez de vous écouter Arrêtez d’écouter cette voix dans votre tête transformer ces croyances négatives qui vous maintiennent et vous tirent vers le bas par quelque chose de positif : je vais réussir, je vais y arriver, etc. Transformez  vos pensées en croyances constructives. Et ça c’est fondamental. Si vous vous répétez à chaque fois : je réussis, je perds 6 kilos, je fais du sport trois fois par semaine, … si vous faites ça, même si ça vous fait procrastiner quand même le premier jour ou le deuxième, au bout d’un moment, à force d’auto suggérer des choses à votre cerveau, ça peut vous mettre dans l’action. Donc ne négligez pas ça, n’ayez pas l’air de vous dire : “ah bah si c’était si simple, ça se saurait”. Et vous ne serez jamais ridicule. Vous pouvez répéter ça dans votre tête. Faites-le et voyez par vous même si ça marche ou pas, plutôt que de présupposer que ça ne fonctionnera pas.

Engagez-vous à faire un petit pas chaque jour. Engagez-vous tous les jours à faire une chose, même toute petite parce que plus vous êtes face à l’ampleur de la tâche et moins vous ferez. Évidemment vous aurez la flemme. Si demain il faut aller tout de suite faire une heure de sport et que quand vous rentrez vous êtes plein de courbatures, vous n’avez pas envie d’y retourner le lendemain ou le surlendemain. Engagez-vous par exemple à aller marcher un quart d’heure; faire 10 minutes de quelque chose ou même une minute de méditation par jour, un papier à trier, un coup de fil à donner par jour. Et faites-le en premier dans votre journée, engagez-vous. L’action amène l’action. Votre cerveau vous tire vers le bas et tant que vous restez là bah il vous laisse ici et il vous conforte dans l’idée que c’est super ce que vous faites. Plus vous allez faire des actions et plus ça va vous allez en faire. Vous allez dire je fais 5 minutes et en fait vous ferez peut-être une heure. Mais ne vous forcez pas. Ne vous dites pas ça ne sert à rien. Il vaut mieux faire une chose tous les jours, même toute petite. Au bout d’un an vous aurez fait des tas de choses. 

Rendez agréable ce qui ne l’est pas

Rendez agréables ces tâches qui sont rébarbatives. Par exemple, si vous devez repasser et que vous laissez le panier grossir grossir, pensez à ce que vous allez ressentir une fois que vous aurez terminé cette tâche.Projetez-vous dans la réalisation finale. Et puis vous trouvez des stratagèmes. Par exemple regarder une série pendant que vous pédalez sur un vélo à la maison, pendant que vous cuisinez des plats sains, pendant que vous repassez. Vous pouvez trouver quelque chose qui va vous aider à faire la tâche et à la trouver agréable. Parce que il y a ça aussi : si la tâche est rébarbative on n’a pas trop envie d’y aller.

La flemme ça peut être aussi des carences que vous pouvez avoir : allez faire une prise de sang, parce que peut-être que vous êtes fatigué, que vous manquez de certaines choses qui font que vous n’avez pas l’énergie nécessaire. Si votre voiture n’a pas de carburant lee n’avancera pas et elle aura beau être une voiture récente, être une voiture en bon état, elle n’avancera pas quand même parce qu’il lui manquera l’essentiel, c’est-à-dire du carburant.