4 étapes pour gérer la crise de la quarantaine

Pour vous abonner à ma chaîne Youtube, cliquez ici


Alors, crise de la quarantaine, je suppose que si vous m’écoutez, c’est que vous êtes concerné par le sujet ou que cela concerne quelqu’un qui vous est proche et que vous souhaitez en savoir plus, peut-être que vous anticipez aussi, et cela tombe bien de toute façon. 

Qu’est-ce que la crise de la quarantaine ? Déjà, je n’aime pas trop ce mot de crise, cela me fait penser à la crise d’adolescence, ou autres crises alors qu’il s’agit d’une période transitoire ; en effet, les manifestations le prouvent ; personnellement, plutôt que crise, je dirais que c’est un passage d’un état à un autre. Pourquoi 40 ans ? Parce que c’est à peu près le milieu de la vie, ce qui est un petit peu moins vrai aujourd’hui où nous vivons un peu plus vieux ; à l’heure actuelle, il n’est pas rare d’aller très au-delà de 80 ans, mais on est tout de même un peu à mi-chemin, et c’est une étape où l’on fait souvent un bilan. Cela peut mettre en crise, quoi qu’il en soit, cela va bousculer certains aspects de notre vie : le couple, la famille, la profession aussi, voire même, une remise en question personnelle ; c’est un peu comme si on rebattait les cartes et que l’on observait ces 40 années écoulées et que l’on venait les remettre en cause. 

Cette une espèce de conscience du milieu de la vie et que les années productives sont derrière nous en quelque sorte, même si ce n’est pas vrai ; personnellement, je pense qu’au contraire, la quarantaine peut être un élan qui va nous conduire vers une transformation de beaucoup d’aspects de notre vie et qui peuvent être très positifs d’ailleurs, de toute façon, c’est une période de réflexion et de remise en question, de ses choix, de ses désirs, de ses ambitions et de ce que l’on veut pour la suite. C’est un peu comme une pause où l’on observe tout ça, où l’on vient remettre à jour chacun des domaines de son existence.

On a souvent à la quarantaine un sentiment de non-réalisation de soi, une sorte  d’urgence qui nous fait prendre conscience que si l’on ne le fait pas maintenant, on s’englue dans quelque chose qui ne nous convient peut-être pas. 

La quarantaine c’est la période où l’on se pose des questions sur, comme je le disais,  beaucoup de domaines de sa vie. Si dans le couple, ce n’était pas déjà très folichon les dernières années, cela va apparaitre de manière évidente avec parfois des remises en cause très importantes pouvant aller jusqu’à une séparation.

Professionnellement, c’est une période où les personnes font une reconversion. Les personnes qui pratiquent des bilans de compétences reçoivent énormément de gens qui ont la quarantaine et qui viennent se questionner sur la suite à donner à leur carrière professionnelle ; les enfants sont plus grands, normalement, car, ce n’est pas toujours vrai, pour moi ça ne l’était pas par exemple, mais on est moins dans les couches et la gestion d’un nourrisson ; les enfants sont plus grands, un peu plus autonomes et l’on commence à se questionner sur le sens que l’on veut donner à sa vie.

Je pense que véritablement il faut voir ce passage de la quarantaine comme une succession de questions très existentielles, auxquelles il faut donner leur place ; cela peut parfois mener à des dépressions, à de l’impulsivité, ce qui peut amener à des décisions un peu brutales qui peuvent mettre en péril un équilibre et générer des regrets ensuite. C’est à cela qu’il faut être vigilant !

La première étape de cette transition, ce serait de poser sur un papier les rêves que l’on avait et de voir où l’on en est par rapport à eux. C’est souvent ça qui génère cette situation de crise. C’est ce sentiment que l’on ne va plus vers ses rêves, qu’on les a abandonnés, que l’on s’est peut-être fourvoyé ; c’est peut-être le bon moment pour clarifier ce que l’on souhaite, ce que l’on désire et ses envies par rapport à ce que l’on vit aujourd’hui. 

Ne surtout pas tomber dans le travers qui nous fait croire que l’on n’a pas réalisé ses rêves et que c’est la faute de tout le monde : « c’est la faute de mon mari, qui n’est pas assez ceci, mes enfants m’empêchent de…je suis englué professionnellement »….On peut remettre en cause certaines choses et peut-être le regretter. Il est nécessaire durant cette période, si vous vous sentez concerné, de voir que l’on peut remettre en cause beaucoup de choses de son existence, sachez que c’est normal, mais qu’il ne faut pas céder trop vite à vos pulsions. La plupart de ces pulsions sont comme des fuites en avant, mais elles ne résoudront pas les causes de votre mal-être actuel, au contraire, cela peut même vous faire naître des regrets et des remords or, il serait dommage de prendre de mauvaises décisions. Ne cédez pas à l’impulsivité et essayez de relativiser un peu votre jugement parce que vous êtes dans une phase où tout n’est pas totalement clair et transparent !

C’est une période où l’on a besoin de renouveau, c’est le maître mot, vous allez vous reconnaître, j’en suis sûre ; on a besoin de renouveau et parfois, on en a besoin dans son couple, et plutôt que chercher le renouveau dans son couple, on va se dire que l’on va rencontrer quelqu’un d’autre pour avoir du renouveau.

On va chercher du renouveau professionnellement, mais au lieu de chercher comment je peux faire évoluer ma carrière, là où elle en est aujourd’hui au sein de mon entreprise, on va avoir envie de se jeter vers un autre projet, mais encore une fois, de manière impulsive.

À cette étape de sa vie où l’on est dans un mal-être existentiel, on manque parfois de discernement et c’est là-dessus que je voulais vous alerter ; j’espère l’avoir fait suffisamment afin que vous ne cédiez pas à vos pulsions, parce que c’est une étape et comme toutes les étapes, c’est comme les turbulences dans un avion, vous êtes actuellement dans ces turbulences, mais elles vont s’apaiser. Vous savez ces boules de neige en verre  que l’on agite, au début on ne voit rien, mais si vous laissez  retomber les flocons, vous aurez une vision plus claire d’ici quelque temps ; surtout si vous vous questionnez, si au lieu de rejeter la faute à l’extérieur vous veniez questionner vos propres choix et voir si vous ne vous en voulez pas à vous-même plutôt qu’aux autres et voir comment vous pourriez améliorer cette situation ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que les solutions ne viendront que de vous et jamais des autres. Il ne sert à rien de les accabler ou d’aller chercher des conseils parce que la solution, vous la portez en vous ; vous savez ce qui est bon pour vous et quels sont les désirs que vous avez envie de réaliser.

C’est une phase d’introspection, il va falloir la faire, cela ne va pas être toujours agréable parce que cela va parfois vous conduire vers des voies de garage, toutefois, il faut la faire, car, même si cela aboutit à une impasse, à force de vous questionner et de vous poser les bonnes questions, vous constaterez que peu à peu cela va s’éclaircir.

La deuxième chose à savoir et c’est très important, c’est que fuir n’est pas une solution ! Surtout, si vous avez envie de tout envoyer promener, asseyez-vous, attendez que ça passe et encore une fois, respirez et prenez le temps de la réflexion, ne cédez pas à vos émotions, sachez les maitriser.

Peut-être aussi et ça, c’est mon troisième conseil, qu’il va falloir faire des deuils ! C’est la troisième étape de ce passage ; il va falloir renoncer à certaines choses et ça, le renoncement, c’est difficile ! C’est comme si on abandonnait un rêve, mais, l’abandonnez-vous vraiment ou, est-ce juste de la sagesse ? À vous de doser et de trouver l’équilibre de tout ça. J’ai vu beaucoup de gens qui regrettaient profondément d’avoir cédé à leurs pulsions, alors, encore une fois, prenez le temps !

Et enfin, la quatrième étape : essayez de voir le positif ! Très souvent, quand on est submergé par nos émotions, que la vie que l’on a ne nous satisfait pas, on a tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain et à se dire que rien ne va ; vous allez être dans cette phase, un peu dépressive où l’on peut facilement glisser d’ailleurs, c’est pourquoi il faut commencer à voir le côté positif ; quels sont les points forts de votre vie, de quoi êtes-vous fier, satisfait ? Parce que l’on remet en cause plein de domaines, dans le couple notamment. J’ai vu beaucoup de femmes remettre en cause leur couple, des hommes aussi d’ailleurs, et aller vers des relations extra-conjugales, partir avec l’amant ou l’amante, pour reconstruire autre chose, et le regretter amèrement par la suite !

Quels sont les côtés positifs de votre partenaire qui font que vous avez tenu aussi longtemps avec lui ou avec elle ? Quels sont les points que vous avez aimés chez lui, ses qualités ? Valorisez-les. Votre vie de famille n’est pas conforme à vos attentes ? Mais qu’est-ce qui est positif dans cette vie de famille ? Il y a toujours du positif. Dans votre vie professionnelle, ce n’est peut-être pas le top, mais voyez là aussi les côtés positifs. Une fois que vous les avez dégagés, demandez-vous comment vous pourriez améliorer les choses ? Partant de là où vous pouvez agir bien entendu, puisqu’on ne peut pas changer les autres, mais on peut agir par rapport à soi. Qu’aimeriez-vous vraiment changer ? Il est question  de vraiment interroger vos désirs profonds et ne pas céder à cette période de turbulences qui vous fait perdre du discernement, et une fois encore, mon dernier conseil, je le dis et le redis : « ne cédez surtout pas à l’impulsivité » !