Couple. Quand c’est moi qui fait tout
Vous êtes en couple et votre partenaire se laisse aller, il attend que vous preniez les initiatives?
Si vous ne vous occupez pas de certaines choses, vous ne les feriez jamais, comme des projets ou de simples tâches du quotidien.
Votre partenaire n’en fait pas assez à votre goût mais surtout il ne prend pas assez les devant.
Et vous en avez assez de porter tout ça sur votre dos, vous aimeriez qu’il participe plus?
Eh bien nous allons voir ensemble comment faire un état des lieux de la situation pour vous montrer qu’il y a d’autres façons de voir les choses et comment vous pourrez en tirer un avantage et obtenir ce que vous peinez tant à avoir jusqu’à maintenant.
Première étape : La locomotive et le wagon
Dans un train, il y a la locomotive et il y a les petits wagons qu’on tire derrière.
Et dans un couple, soit on est la locomotive, soit on est le wagon.
Mais on ne peut être les deux.
Peut-être êtes-vous la locomotive dans votre couple si c’est vous qui prenez les initiatives bien trop souvent.
« Tiens ça serait chouette qu’on fasse le tour du monde » ou bien « tiens, ça serait bien qu’on sorte, qu’on fasse telle sortie ! », « et si on emmenait les enfants à tel endroit ? », ou encore « et si on faisait un enfant ? », « et si on se mariait ? ».
Et avec vos amis, c’est pareil : nous connaissons tous des locomotives. Celles qui anticipent tout, qui organisent des choses, qui ont toujours plein d’idées.
Un wagon ne deviendra jamais une locomotive, comme une locomotive aura du mal à être un wagon.
Si vous êtes la locomotive, c’est qu’il y a quelque part quelque chose qui vous va dans ce rôle et qu’on ne peut vous changer.
Mais parfois, à raccrocher les wagons tout le temps, la locomotive s’épuise et aimerait bien décrocher quelques wagons.
Ces wagons peuvent représenter votre partenaire, vos enfants si vous en avez, vos parents, vos frères, vos sœurs, vos amis, etc.
Vous pouvez tracter comme ça énormément de gens et ça peut rapidement devenir pesant et lourd.
On veut bien être une locomotive mais on aimerait bien que les wagons aussi pédalent un peu pour nous aider à aller plus vite et à avancer.
Pour que l’on puisse, nous aussi, nous reposer de temps en temps.
Mais n’oubliez pas ceci : une locomotive ne deviendra jamais un wagon à 100%, et un wagon ne deviendra jamais une locomotive à 100%.
À vous de réfléchir et de déterminer qui est la locomotive et qui est le wagon dans votre couple.
Deuxième étape : Faire des listes et déléguer !
Lorsque l’on est une locomotive et qu’on fait beaucoup de choses dans son couple, on aimerait que l’autre aussi participe et fasse les choses de lui-même.
Personne ne vient nous dire qu’il y a telle tâche ménagère ou quotidienne à faire, ou tel rendez-vous à prendre.
Nous, les locomotives, nous stockons les informations, puis nous les traduisons en tâche à faire.
Mais nos partenaires, eux, le font ailleurs ( au travail par exemple ) mais se reposent sur nous à la maison.
La première raison est qu’on les a mal habitués.
La deuxième, quand ce sont des hommes, est qu’ils n’ont pas du tout été élevés comme nous, par mimétisme.
Enfant, nous voyons que nos mères prenaient plein de choses en charge à la maison, alors nous le faisons, à notre tour, de manière instinctive.
En tant que mère, nous avons une responsabilité importante dans la manière dont nous élevons nos petits garçons !
Nous savons, par des études très sérieuses qui ont été réalisées, qu’un petit garçon est beaucoup plus assisté qu’une petite fille.
Encore aujourd’hui, on sait qu’on confie moins de responsabilités à un petit garçon car on a moins confiance en lui.
Donc on l’assiste davantage, jusqu’à trop en faire.
Il est donc important de responsabiliser les enfants quand ils sont petits, et si vous avez les deux sexes, de ne pas genrer la façon dont vous les éduquez !
Même si l’un a l’air plus responsable que l’autre, il ne faut pas pour autant moins donner de responsabilité à l’autre.
Il faut savoir qu’on n’a pas été éduqué de la même manière et qu’on n’a pas les mêmes réflexes : on ne peut donc pas en vouloir à l’autre d’avoir eu une éducation qui l’a inscrit là-dedans ; même si on aimerait que les choses changent.
Donc n’attendez pas que ça vienne de l’autre, et DÉLÉGUEZ !
3éme étape : acceptez votre partenaire tel qu’il est !
Comme je vous l’ai dit, un wagon ne deviendra jamais (ou difficilement) une locomotive et si vous ne l’acceptez pas, cela vous fera au bout du compte souffrir car vous passerez votre vie à vouloir qu’il change.
Or je vais vous donner un principe de base fondamentale.
Écrivez le noir sur blanc quelque part, répétez-le tous les jours comme un mantra : nous ne pouvons changer que ce qui dépend de nous et uniquement de nous !
Nous ne pourrons donc jamais changer les autres, les situations et les événements.
En revanche, on peut changer sa perception de la situation !
Cette situation qui m’agace : si je l’accepte, alors elle ne me fait plus rien.
La question à se poser dans ces situations serait donc plutôt : « comment je peux trouver du confort dans cette situation ? », plutôt que de vouloir changer l’autre, car vous n’y arriverez jamais.
Vous ne changerez jamais votre partenaire.
Lui seul peut changer parce qu’il le décide, mais vous, vous n’arriverez jamais à le faire changer et surtout pas en usant de reproches.
Quatrième étape : Regarder le côté positif de la situation !
Si votre partenaire se repose sur vous et vous laisse faire, vous pouvez en retirer quelque chose de positif.
Lors d’un coaching avec une personne qui se plaignait de ces problèmes-là, je lui ai demandé : quels étaient les aspects positifs?
Elle s’est rendu compte qu’effectivement, cette situation lui donne beaucoup de liberté.
C’est elle qui décide par exemple de l’alimentation, de l’éducation des enfants; qui donne l’élan si elle veut aller dans tel pays, c’est elle qui choisit sa décoration,…
Et quand c’est une vraie valeur pour vous, cela peut vraiment avoir son importance.
Donc voyez quels sont les aspects positifs et observez ce que votre partenaire fait déjà.
Des choses, il en fait mais vous ne les valorisez peut-être pas suffisamment parce que justement, vous en attendez davantage ou des choses différentes.
Posez-vous les questions suivantes :
- Qu’est-ce qu’il vous apporte, qu’est-ce que vous aimez chez lui?
- Qu’est-ce que ça représente, quelles sont ces valeurs?
- Quelles sont ses qualités, ses atouts?
Faire la liste de tout ça vous permettra de relativiser, de vous dire que vous êtes peut-être la locomotive dans votre couple mais qu’il y a tout de même des choses positives à en tirer.
Cinquième étape (la plus fondamentale) : Occupez-vous de vos propres besoins !
Lorsque l’on est fatigué de tout faire et qu’on voudrait déléguer, c’est aussi parce que nous nous imposons à nous-même quelque chose de trop lourd.
À vouloir mettre la barre trop haut, à vouloir tout faire et bien : on s'emmêle, on en fait trop et on s’épuise !
Donc occupez-vous de vos propres besoins, recentrez-vous sur vous-même.
Donnez-vous justement tout ce que vous attendez que les autres vous donnent, plutôt que d’attendre que ça vienne de l’extérieur.
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