Comment gérer la méchanceté?

Comment faire face à la méchanceté de quelqu’un lorsqu’on est opprimé par une personne qui nous maltraite ou nous malmène ? Quelle attitude adopter dans de telles situations ? Comment prendre du recul ?

Aujourd’hui, nous aborderons le sujet de la méchanceté, bien que je ne sois pas fan de ce terme. Malheureusement, il arrive à chacun d’entre nous de devoir faire face, parfois, à des personnes qui nous malmènent, nous maltraitent ou nous traitent mal, allant jusqu’à la maltraitance. Dans de telles circonstances, nous ne savons pas toujours comment réagir et nous éprouvons souvent beaucoup de ressentiment envers ceux qui nous ont infligé de tels actes.

Ce n’est pas de votre faute

En préambule, il est important de comprendre que si vous vous retrouvez face à une personne qui s’en prend à vous, la première règle à retenir est que cela n’est en aucun cas de votre faute. Peu importe comment vous analysez la situation, il est inutile de vous maltraiter vous-même en réaction aux actes de quelqu’un d’autre. Il est crucial de comprendre que cette personne est en proie à ses propres démons intérieurs. Elle traverse une période difficile, et vous êtes simplement arrivé sur son chemin au mauvais moment et au mauvais endroit. Cela n’a rien à voir avec vous, et il est essentiel de prendre conscience de cela.

La méchanceté dont vous êtes victime provient de l’insécurité ou du mal-être de cette personne. Elle peut avoir ses propres raisons de vous en vouloir, que vous soyez conscient de vos actions envers elle ou non. Cependant, cela ne justifie en aucun cas son attitude. Il serait bien plus approprié d’adopter une attitude ouverte au dialogue. Souvent, cette personne méchante voit en vous quelque chose qu’elle souhaite détruire, et cela concerne généralement des aspects qui existent en elle-même, n’ayant absolument rien à voir avec vous ou votre identité.

Vous croyez que ce qui est dit est vrai

Il est important de noter en second lieu que si vous êtes autant touché, cela signifie qu’il y a une part en vous qui croit en la vérité des paroles de l’autre personne. Une partie de vous s’implique et cherche des raisons rationnelles derrière le comportement de l’autre. Peu importe le degré de maltraitance, nous constatons par exemple, et vous l’avez sans doute déjà remarqué, que des femmes maltraitées se culpabilisent lorsqu’elles sont victimes de violences. Je parle ici de situations de maltraitance grave, et non simplement d’une remarque blessante sans raison. Elles se disent : « Oui, mais si j’avais mieux rangé la maison, si j’étais rentrée à l’heure, si je ne l’avais pas contrariée, et si elle avait retrouvé la télécommande au même endroit, elle ne m’en aurait pas voulu et la dispute n’aurait pas éclaté. » La vérité est que rien ne justifie la violence, rien ne justifie la maltraitance, quel que soit son degré. Rien ne justifie le manque de respect. On peut être en colère contre quelqu’un, lui en vouloir, ne pas être d’accord et exprimer ses sentiments avec bienveillance, sans l’attaquer ni lui infliger des choses horribles, notamment des abus verbaux. Tout cela n’a pas sa place. Cependant, si au fond de vous, vous êtes convaincu que vous êtes responsable et donc coupable, c’est la raison pour laquelle cela vous touche autant, car une partie de vous se juge responsable et donc condamnable.

Absolument rien ne justifie la violence

Il est essentiel de se rappeler d’un point fondamental : rien, absolument rien, ne justifie jamais la violence, et il est primordial de ne pas l’accepter. Lorsque je parle de violence, je fais référence aux mots blessants, aux jugements, aux dénigrements et à tout comportement similaire. Vous ne devez pas accepter la violence et vous ne devez pas croire que cela provient de vous. En réalité, chaque individu est responsable de son propre espace. Cela signifie que vous êtes responsable de vos paroles, mais pas de la manière dont l’autre les interprète, perçoit ou entend. Vous n’êtes pas responsable des réactions de l’autre personne, que ce soit par des gestes ou des paroles, à moins qu’il n’y ait une intention malveillante derrière. L’autre personne est responsable de ses actions et de la manière dont elle réagit à ce qu’elle reçoit. Tout comme il est de votre devoir de définir vos limites lorsque les choses dépassent les bornes, il incombe aux autres personnes de faire de même. Chacun est libre de se laisser maltraiter ou non, et de prendre la responsabilité de ses propres actions et de ses propres émotions.