Les Émotions : comment mieux les gérer en 3 Clefs

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« Dis-moi ce que tu ressens, je te dirai de quoi tu as besoin » ! 

Les émotions, c’est quelque chose que l’on connait mal, et pour plusieurs raisons, dans cette vidéo je vais venir éclairer ce sujet qui est souvent méconnu pour des raisons que nous allons évoquer dans cette vidéo, et vous allez voir qu’il est vraiment fondamental et très important de s’occuper de la gestion de ses émotions parce que c’est ce qui va nous procurer beaucoup de bien-être et une meilleure connaissance de nous-mêmes.

S’occuper de ses émotions, c’est comme sortir régulièrement les poubelles ! Ce n’est pas une jolie image, mais, il ne vous viendrait pas à l’idée d’accumuler vos poubelles à la maison, de les laisser là, au bout d’un moment, elles vont puer, et je ne viendrais pas chez vous ! Vous-mêmes, vous n’arriverez plus à rester dans votre maison.

Les émotions, elles, elles sentent moins mauvais, mais il y a des manifestations quand on a mal géré celles-ci ; on va se mettre en colère, on va avoir des angoisses, on va être triste ou mélancolique, avec ou sans raison d’ailleurs, parce que l’on aura accumulé trop de choses et comme on ne se sera pas occupé de les extérioriser, de les laisser sortir, se s’y intéresser, cela va générer beaucoup de douleurs, voire de la souffrance, cela peut engendrer une mauvaise communication avec les autres, bref, les problèmes liés aux émotions sont nombreux, je ne vais pas les énumérer tous ici, toutefois je vais essayer de vous apporter un éclaircissement et des clefs de compréhension afin de savoir ce qu’il faut faire pour avoir une meilleure gestion émotionnelle. Ce qu’il faut savoir déjà, c’est que les émotions, il y en a 4 principales et à partir d’elles, il y en a plein d’autres que j’appellerais plutôt des sentiments, qui découlent de ces émotions.

En premier on trouve : 

-La Joie

-La Tristesse

-La Peur

-La Colère

Ces 4 émotions de base ont une utilité et souvent, nous pensons qu’il y en a des bonnes et d’autres non ; par exemple, la joie, on se dit que c’est génial et que l’on aimerait ressentir de la joie tout le temps. Par contre, être triste en colère et avoir peur, on s’en passerait bien. Pour autant, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises émotions, il y a plutôt des émotions plus agréables que d’autres à ressentir, pourtant, toutes ont la même utilité, elles viennent nous indiquer nos besoins, elles sont des messagères ; c’est comme si elles tapaient à la porte pour venir délivrer un message ; c’est pourquoi cela peut avoir de la virulence une émotion, cela vient, revient, cela ne part pas parce que tant que vous n’avez pas accusé réception de son message, elle revient en force. Qu’indiquent-elles ces émotions, quel message transmettent-elles ? Eh bien, elles sont des indicateurs puissants sur la bonne gestion de nos besoins, je dirais même, la bonne satisfaction de nos besoins. Par exemple, lorsque nous sommes joyeux, c’est que nos besoins sont satisfaits, c’est que tout va bien ; en revanche, quand on a peur, quand on est triste ou en colère, cela vient indiquer qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Ce que l’on fait souvent, c’est que nous mettons un couvercle sur nos émotions, on ne veut pas les ressentir, on ne veut pas les voir, ni s’en occuper, et elles prennent de l’ampleur, elles deviennent de plus en plus fortes et elles nous cassent les pieds comme si elles tambourinaient un peu partout, au bout d’un moment, on en peut plus et souvent on a de mauvaises réactions par rapport à ça, ou pire, on peut glisser dans la dépression si la tristesse est trop forte, la peur peut se transformer en angoisse ou en phobies, et les colères se transformer en violence. Il n’y a que la joie qui ne peut être pire que ce qu’elle est puisqu’être joyeux, c’est avoir ses besoins satisfaits !

Voyons une à une à quoi servent ces émotions :

-La colère : elle indique un obstacle ou une frustration. Son intérêt, c’est qu’elle vient protéger notre intégrité ; par exemple, quand on ressent de l’injustice, c’est une manière de dire que ce n’est pas juste, que l’on ressent de la colère parce que l’on est menacé dans notre intégrité. Si c’est toujours vous, par exemple, qui faites le repas ou le ménage à la maison, cela vous met en colère parce que vous trouvez que c’est injuste et que les autres pourraient participer. La colère vous permet de sentir qu’il y a votre besoin, de respect peut-être, d’écoute ou de reconnaissance, qui n’est pas comblé et de pouvoir l’exprimer aux autres. Ce qui peut être négatif dans la colère, c’est la façon dont on va l’exprimer ; si c’est sans agressivité, c’est juste de dire à quelqu’un : « écoute, j’en ai assez que ce soit toujours moi qui vide le lave- vaisselle, j’aimerais que tu t’en occupes toi aussi » !

La tristesse : indique une perte ou un manque. Si vous avez perdu quelqu’un, il est assez facile à comprendre que cela vous rend triste, mais un manque également, si vous ne vous sentez pas aimé, par exemple, si vous vous sentez seul, si vous ne vous sentez pas assez écouté, cela peut générer de la tristesse ; encore une fois, derrière, il y a un besoin d’écoute, d’amour, un besoin de quelque chose en tout cas, et son utilité, c’est de vous faire prendre conscience de ce que qui est cher et important pour vous. 

-La peur : elle est évidente, elle indique un danger ou une menace. Elle est donc très, très, utile ; attention, il faut juste distinguer, c’est un peu comme la colère, parfois elle a une déviance, il faut juste distinguer les peurs rationnelles des peurs irrationnelles ; si, par exemple, vous avez peur de vous faire virer et que rien ne l’indique, si vous avez peur d’une araignée, elle ne va pas vous sauter dessus ; je ne dis pas qu’il faut minimiser ces phobies, mais faire la différence entre les peurs rationnelles et irrationnelles. En fait, la peur, elle vient vous alerter pour qu’il y ait une mise en sécurité. Qu’elle soit psychique ou réelle. Si vous êtes face à quelqu’un de dangereux, la peur va vous faire prendre vos jambes à votre cou ! Ou bien elle va vous faire attaquer cette chose qui vous agresse pour vous mettre en sécurité. Par contre, si vous avez peur d’être viré de votre boulot, parce qu’il y a un plan social, la peur va venir vous dire de faire attention parce que vous ne vous sentez pas en sécurité et vous questionner sur le fait que vous ne vous sentiez pas en sécurité elle vous questionne sur : « pourquoi as-tu peur d’être viré ? Après tout, qu’est-ce que cela peut faire d’avoir peur d’être viré, est-ce qu’il n’y a pas des ressources, des choses que tu peux faire « ? Vous le voyez, il est important qu’elle nous alerte, cela nous permet d’agir ! 

-La joie : quant à elle, je ne vais pas m’étendre dessus, cela indique, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, une satisfaction de nos besoins ! À chaque fois que l’on ressent de la joie, parce que, par exemple, on est devant un coucher de soleil, cela veut dire qu’on est rempli à l’intérieur, rempli de gratitude, de reconnaissance, de plein de choses dont nos réservoirs ont besoin et que l’on peut savourer la vie sans avoir toutes ces émotions parasites qui nous empêchent de nous sentir joyeux.

Pourquoi n’y a-t-il pas de bonnes et mauvaises émotions ? Parce qu’il faut un référentiel dans la vie ! Si l’on était tout le temps joyeux, comment le saurait-on ? On n’appellerait plus ça de la joie parce ce ne serait plus ponctuel, ce serait notre état normal, et, le fait de fluctuer au travers différentes émotions, c’est ce qui fait que nous sommes humains ! C’est aussi ce qui nous distingue des animaux et qui fait que nous passons à l’action quand des émotions plus désagréables se font sentir, pour justement évoluer, trouver plus de sécurité, de confort, de bonheur et de bien-être.

Maintenant que je vous ai dit tout ça, comment fait-on quand on a toutes ces émotions désagréables qui nous envahissent et parfois même, nous pourrissent la vie ? Soyons clair, si l’on crie tous les jours sur ses enfants, son mari ou sa femme parce qu’il y a trop de colère en nous, si l’on est sujet à plein d’angoisses qui nous empêchent de nous réaliser ou d’aller vers les autres et de parler en public, si l’on est tout le temps triste et mélancolique parce que l’on se sent seul ou pas aimé, cela créé des choses au quotidien qui ne sont pas agréables ni pour soi ni pour les autres. 

Il faut savoir qu’une émotion, cela s’accueille ! On ne nous l’a pas appris quand nous étions petits, mais on peut le faire et je vais vous donner toutes les étapes pour accueillir votre colère, votre tristesse, ou votre peur, à chaque fois qu’elles se présentent.

La clef, c’est d’être vraiment attentif à son corps, de l’écouter et de sortir de ces schémas où l’on passe à autre chose et où l’on essaie de se distraire, car, vous le savez, c’est ça que l’on fait quand on ressent des émotions, on prend un verre, on fume une cigarette, on sort, on se jette dans le travail, on cherche des compensations, mais les compensations, cela ne fait pas taire les émotions à l’intérieur de nous. Au contraire, ça les renforce et elles vont revenir avec encore plus de virulence. Alors, autant s’en occuper tout de suite ! Si vous faites ça tout le temps, je vous l’ai dit au début, c’est un peu comme sortir nos poubelles régulièrement, ça vous évitera des écueils.

-La première question à se poser c’est : qu’est-ce que je ressens dans mon corps et à quel endroit ? Est-ce dans la gorge, est-ce mon estomac qui est noué, est-ce dans mon ventre ? Peu importe, observez ce qui se passe dans votre corps et, mentalement dites-vous : « je sens que j’ai les mains moites, je sens mon cœur qui bat plus vite, j’ai la gorge nouée, je me sens tendu » et ainsi de suite. Observez votre corps.

-Deuxième étape : nommez cette émotion ; quelle est-elle ? C’est de la tristesse, de la colère ou de la peur ? Nommez ce qui se passe. Vous pouvez dire d’autres mots, du dégoût par exemple, de l’accablement, peu importe, nommez ce qui se passe. Vous pouvez le faire mentalement. Une fois que vous avez trouvé, posez-vous la question de ce qui a provoqué cette émotion ? Que s’est-il passé ? Vous êtes rentrée du boulot, c’est un exemple que je donne souvent, il faudrait que j’en change un peu, vous êtes rentrée du boulot donc, vous voyez la vaisselle qui traine dans le lave-vaisselle et vous vous dites : « ils se moquent de moi, ils ne m’aident jamais, j’avais pourtant dit qu’il fallait, ils attendent que je rentre pour que je le fasse, c’est toujours la même chose, je suis la boniche… » Soyez consciente de toutes ces phrases que vous vous êtes dites parce que c’est elles qui ont provoqué l’émotion et pas vraiment la situation.

-Étape suivante : une fois que vous avez trouvé ça, vous vous posez avec un papier et un crayon pour faire l’exercice, demandez-vous : « de quoi avais-je  besoin en réalité à ce moment-là ?  J’avais besoin d’être reconnue, j’avais besoin qu’on m’écoute ! De quoi avais-je besoin, qu’est-ce qui fait que cette situation m’agace autant, ou me crée de la peur ou de la tristesse ?

-Dernière question à vous poser : et à chercher même si ça vous prend du temps : comment pourriez-vous combler ce besoin par vous-même ? 

Je vous laisse avec cet exercice, j’espère qu’il va vous permettre d’avoir une meilleure gestion de vos émotions, si vous le faites, vous allez voir que c’est fantastique, mais, c’est comme tout dans la vie, il ne faut pas le faire une seule fois, mais plusieurs fois par jour, jusqu’à ce que cela devienne une habitude, un automatisme.