Estime de soi

De nombreuses expériences que vous traversez peuvent souvent être influencées par une estime de soi faible, ce qui peut entraver votre confiance en vous, votre épanouissement, votre audace, ainsi que votre bien-être physique et mental. Aujourd’hui, nous allons examiner comment je peux vous accompagner dans le développement de ce thème. Mon objectif est de vous fournir une définition complète afin que vous puissiez pleinement appréhender son sens.

Qu’est-ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi prend en réalité son origine dans le terme « estimation ». En d’autres termes, il s’agit de l’évaluation que vous effectuez sur vous-même, ce processus attribuant une valeur intrinsèque à votre être. Pour illustrer cette idée, prenons l’exemple concret de la vente d’une maison ou d’un appartement. Dans ce contexte, vous faites appel à un agent immobilier pour estimer la valeur de la propriété. Ce professionnel examine minutieusement la propriété, identifie ses points forts et ses faiblesses, et évalue divers aspects comme la taille de la cuisine, l'emplacement de la porte d’entrée, la présence ou l’absence de placards, et ainsi de suite. Après cette évaluation, en prenant en considération des critères tels que la surface, l’état général, le quartier et les éléments précédemment mentionnés, l’agent immobilier fixe un prix, conférant ainsi une valeur au bien immobilier.

De manière analogue, vous endossez le rôle d’expert pour vous-même. Vous appliquez une série de critères pour vous évaluer, attribuant des évaluations ou des jugements à divers aspects de votre personnalité. À partir de cette évaluation, qui inclut des éléments positifs et négatifs, émerge une perception de votre propre valeur. Cependant, il est crucial de noter que cette valeur auto-attribuée ne reflète pas fidèlement votre valeur réelle en tant qu’individu, contrairement à ce que l’on pourrait supposer.

Comment vous évaluez-vous ?

L’estime de soi se résume à l’évaluation que nous faisons de notre propre personne, et cette évaluation se manifeste concrètement dans nos actions. Il s’agit de comment nous nous évaluons, comment nous pouvons déterminer si cette évaluation est positive ou non. Pour simplifier, c’est l’évaluation que vous effectuez entre l’individu que vous percevez être et celui que vous aspirez à devenir. Plus l’écart entre ces deux aspects est important, plus votre estime de soi est fragile, et plus vous êtes enclin à vous critiquer sévèrement. Parfois, vous vous jugez avec une sévérité excessive, alors qu’il serait possible de chercher des moyens pour progresser. Dans cette perspective, nous allons également explorer les raisons derrière cette tendance à l’autojugement sévère et à la faible estime de soi, afin de mieux comprendre pourquoi nous en arrivons là et pourquoi nos évaluations sont souvent teintées de négativité plutôt que de positivité.

Pourquoi vous jugez-vous si négativement ?

Toute cette dynamique trouve son origine dans l’enfance et la manière dont les adultes chargés de notre éducation nous ont traités. En outre, notre auto-évaluation précoce par rapport aux autres a également joué un rôle majeur. L’éducation joue également un rôle prépondérant dans ce processus. Dès nos premières années à l’école, nous sommes poussés à nous comparer. Les enseignants attribuent des évaluations et font des observations, tout comme nos parents le font – et nous-mêmes également. Qu’il s’agisse de notes, de lettres ou de symboles sur un tableau, le principe reste inchangé : certains reçoivent plus de symboles ou de meilleures évaluations que d’autres. Ces comparaisons et jugements résultants contribuent à forger notre perception de nous-mêmes. Les enfants commencent à se juger en fonction des autres : « Je suis moins rapide qu’un autre », « Mes traits ne sont pas aussi précis », « Ma lecture n’est pas aussi fluide », « Mes résultats ne sont pas bons », etc. Cette auto-évaluation s’étend même au domaine sportif, où les enfants comparent constamment leurs compétences et s’autocritiquent.

En fait, une étude a mis en lumière que 80 % des commentaires que nous entendons à notre sujet sont empreints de négativité. Cela signifie que pour chaque commentaire positif, nous en recevons huit négatifs. Si l’on extrapole cela sur toute une vie, voire sur l’adolescence, on prend conscience de l’ampleur des jugements récurrents auxquels nous sommes soumis. Comment pouvons-nous cultiver une estime de soi positive alors que ces commentaires négatifs résonnent si intensément dans notre esprit ?

De plus, s’ajoute à cela la critique interne que nous nous infligeons. Toutes ces influences convergent pour façonner une faible estime de soi. Cette estime de soi est constituée de plusieurs éléments, dont la confiance en soi. Pour la cultiver, il est essentiel de surveiller notre dialogue intérieur, nos jugements envers nous-mêmes et notre manière de nous traiter. De plus, cela englobe notre perception de nous-mêmes, comment nous nous voyons, comment nous nous percevons et comment nous nous jugeons par rapport à ces perceptions.

Les fondations de l’estime de soi : comprendre, accepter et agir

Ensuite, il est primordial de prendre en considération ma confiance en moi et le degré de satisfaction que j’éprouve par rapport à ce que je pourrais entreprendre. Tous ces éléments contribuent à établir un niveau d’estime de soi qui peut varier. Il est important de noter d’ailleurs que les individus ayant une très bonne estime d’eux-mêmes acceptent leur corps et eux-mêmes tels qu’ils sont. Cela ne signifie pas qu’ils aiment toutes les facettes d’eux-mêmes, mais plutôt qu’ils s’acceptent dans leur globalité. Cela découle du fait qu’ils reconnaissent qu’ils ne sont pas parfaits, mais qu’ils ne sont pas non plus inférieurs aux autres. En somme, une bonne image de soi se fonde sur cette compréhension.

Les personnes qui jouissent d’une estime de soi élevée osent entreprendre des actions sans craindre le jugement ou le regard des autres, ni même l’échec. Elles prennent des initiatives en toute confiance, et si elles font face à un échec, elles en tirent des enseignements, rebondissent et passent à autre chose. De plus, elles se traitent avec bienveillance et amour, évitant de se blâmer à chaque mauvais comportement. Cela ne signifie pas qu’elles sont fières de leurs erreurs, mais elles comprennent qu’à ces moments-là, elles ont agi de manière inappropriée. Au lieu de s’auto-critiquer sévèrement, elles rectifient leurs erreurs et évitent de se faire du tort avec des jugements sévères.

Ces aspects se répartissent en trois dimensions : comment vous vous percevez, comment vous vous jugez et comment vous vous parlez. Je vous invite à faire une brève pause dans la vidéo pour vous interroger véritablement sur ces points. Comment voyez-vous votre propre image et comment vous percevez-vous ? Réfléchissez à vos pensées et à vos paroles internes lorsque vous vous regardez le matin ou lorsque vous faites face à un échec. Sont-elles empreintes de positivité ou de négativité ? De plus, lorsque vous affirmez « Je suis… », que dites-vous ensuite ? Faites une liste et observez si les aspects négatifs l'emportent sur les positifs. Cela vous aidera à identifier les jugements de valeur qui, bien que semblant insignifiants, ont un impact significatif sur votre estime de soi.

Capacité à s’affirmer face aux autres

C’est également lié à votre capacité d’oser et de vous affirmer malgré le regard des autres. En effet, ce regard extérieur peut agir comme un indicateur de votre estime personnelle. Êtes-vous en mesure de vous affirmer et de dire non quand cela est nécessaire, sans intention de contrarier quiconque ? Êtes-vous capable d’exprimer vos véritables pensées ? Pouvez-vous vous montrer authentique devant les autres, sans prétendre ou jouer un rôle pour impressionner ou défendre votre ego ? Certaines personnes ont tendance à agir de manière arrogante et à rejeter les opinions d’autrui, tandis que d’autres adoptent des comportements qui correspondent à des revanches. Toutefois, se montrer authentique ou jouer un rôle sont des choix qui reflètent notre interaction avec les autres.

Une personne dotée d’une solide estime d’elle-même n’est pas préoccupée par le jugement des autres. Elle agit en fonction de ses propres besoins et valeurs, plutôt qu’en réaction aux attentes extérieures. Cela ne signifie pas qu’il faut être égoïste et dire non à tout, mais plutôt que l’expression de ses besoins est une affirmation de soi. Si les autres jugent ou perçoivent différemment, c’est leur perception et cela ne devrait pas nous affecter. Cela demande du temps et des efforts, mais c’est une évolution constante.

Pour développer une bonne estime de soi, il est essentiel de mieux se connaître. Souvent, nous ignorons les éléments qui ont altéré notre image de nous-mêmes. Parfois, nous attribuons notre faible estime à notre passé difficile, mais cela ne garantit pas une faible estime de soi. En réalité, il est possible d’améliorer son estime de soi au fil du temps. Il existe de nombreuses méthodes, telles que la lecture de livres et la visualisation de vidéos comme celle-ci. Cependant, se faire accompagner par un professionnel peut également être bénéfique. Souvent, les gens dépensent considérablement pour des biens matériels, mais hésitent à investir dans leur bien-être émotionnel. L’accompagnement thérapeutique offre une perspective extérieure qui aide à comprendre vos schémas et à prendre du recul. Comme le dit l’inscription sur le fronton de Delphes : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers. » Cette maxime résume la clé pour développer une estime de soi solide.

Penser que quelqu’un d’autre est coupable

Enfin, la chose à comprendre, c’est que souvent, lorsque l’on a une mauvaise estime de soi, on rejette la faute sur les autres ou sur soi-même. La faute aux autres, voici quelques exemples : si j’avais eu des parents plus sympathiques, si mon mari était plus aimant, si mes enfants arrêtaient de m'embêter, si ma vie avait été différente, si j’avais reçu plus d’aide, si on ne m’avait pas licencié… Et ainsi de suite. C’est comme si cela ne nous appartenait pas, ou alors, on se blâme soi-même en se disant : « Si j’étais plus sympathique, si j’étais plus courageuse… »

Pourtant, il est faux de penser que nous ne pouvons pas changer. En réalité, cela dépend de nous. Nous avons le pouvoir de décider dès demain d’arrêter de croire en nos faiblesses, que nous avons tous. Nous pouvons commencer à travailler sur nos forces, à développer le meilleur en nous. Nous avons tous cette capacité, et nous pouvons également améliorer nos points faibles. Si nous restons passifs, assis sur notre canapé en nous disant que c’est ainsi que nous sommes, que tout le monde le dit et que nous-mêmes le pensons, alors nous resterons immobiles.

Il est temps d’agir comme la personne que nous aspirons à être. Il est temps de commencer à changer les choses petit à petit. Osons le faire, non seulement pour nous sentir mieux, mais aussi parce que c’est notre droit. Chacun mérite de s’aimer soi-même, de reconnaître sa valeur et de travailler en ce sens. Vous êtes suffisant tel que vous êtes. Vous n’avez pas besoin de devenir quelqu’un d’autre, vous avez juste besoin de vous aimer davantage, de vous reconnaître et de travailler en ce sens.