Mon enfant s’accroche à moi tout le temps
Aujourd’hui, nous allons parler d’un enfant qui refuse de se séparer de vous, qui est très accroché à vous, et c’est aussi pour répondre à la question d’un parent.
Je voudrais, toutefois, faire avant une petite parenthèse pour vous remercier, parce que vous êtes de plus en plus nombreux à me suivre, la communauté grossit bien, vous êtes de plus en plus nombreux à me laisser des commentaires et à m’apporter votre soutien, alors, sachez que je vous en suis très reconnaissante.
Faire ces vidéos, cela me prend beaucoup de temps, ce n’est pas simple, elles sont gratuites, accessibles parce que j’ai très à cœur à ce que la parentalité et les outils de cette parentalité soient accessibles au plus grand nombre, seulement, voilà, nous sommes plusieurs à travailler sur ces vidéos ; il y a Luisa qui monte ces vidéos, il y a Anna qui les retranscrit afin que vous puissiez les regarder même dans les transports et sans le son, il y a Marion qui réalise le résumé de ces vidéos, Nadine qui les met en ligne et moi qui les tourne ; comme vous le voyez, nous sommes nombreux, cela coûte un peu d’argent aussi et j’ai donc vraiment envie de vous demander de me soutenir un peu plus, car, si vous souhaitez que je continue, il va falloir aussi que je remonte dans le fil de Youtube pour que ces vidéos soient vues par un plus grand nombre. Pour cela, je vais vous demander de mettre un pouce à chaque vidéo, ou un petit commentaire, il parait que cela aide pour l’algorithme ; alors, merci d’avance, même si vous n’avez pas le temps d’écrire, mettez merci ou un petit émoticône, cela suffira largement, et un pouce à chaque fois avant de quitter la page, et abonnez-vous, car, cela aussi ça aide, avec les pouces et les commentaires, c’est encore mieux !
Je reviens à mon sujet d’aujourd’hui et j’arrête de m’égarer.
Avez-vous déjà entendu parler de l’angoisse de la séparation ? Souvent, on croit que cela concerne les enfants entre 8 et 9 mois, eh bien non ! Il peut arriver dans la vie d’un enfant, un peu plus tard, à 18 mois, 2 ans, voire même à 5 ans, d’avoir des angoisses de séparation. Ce n’est pas grave, elles sont passagères et elles vont d’autant moins durer, que vous serez outillé pour savoir comment y réagir.
Souvent, cela nous agace un peu d’avoir cet enfant qui va à la crèche depuis déjà 2 ans et qui tout à coup refuse de rester seul, qui s’accroche à nous sans arrêt, et l’on ne comprend pas. On prend souvent ça, quand ils sont plus grands, pour des caprices. Sachez que votre enfant ne fait pas de caprice du tout, en fait, il vit une angoisse et, cette angoisse, c’est sa manière pour lui de la matérialiser. C’est comme lorsque, du jour au lendemain, ils se mettent à avoir peur des monstres, cela arrive sans crier gare !
Dans cette vidéo, je vais vous donner 7 conseils pour gérer cette angoisse de la séparation afin que cela se calme et s’apaise et que vous soyez bien outillé pour y réagir.
-Première clef : ne surtout pas chercher à raisonner votre enfant, ce n’est pas de ça dont il a besoin : « tu vas voir, chez les grands-parents c’est super », « aujourd’hui la nounou elle va faire des crêpes », « ah, ta maitresse, c’est formidable, vous allez apprendre plein de choses et tu vas voir tes copains à l’école », etc….Non, oubliez tout ça ! Si vous, vous êtes angoissée et que votre compagnon vous dit : « ne t’inquiète pas, ça va aller », cela ne va pas changer grand-chose à votre angoisse. Ça, c’est la première clef.
-Deuxième clef : votre enfant a besoin que vous le compreniez. Il a vraiment besoin de votre soutien à ce moment-là et pas que vous lui disiez qu’il fait un caprice ou que vous ne comprenez pas, qu’avant ça se passait bien et que maintenant, cela ne va plus ; ne le jugez pas, essayez juste de la comprendre. Juste lui dire : « oui, je comprends que tu as envie de rester avec moi, que c’est difficile. Simplement lui dire que c’est ok pour vous, qu’il ressente une émotion.
-Troisième clef : votre enfant, en plus de votre empathie, a besoin que vous nommiez ce qui se passe en lui. En fait, pour vous, c’est peut-être clair, mais pas pour lui ; il est complètement envahi par cette angoisse et il ne sait pas l’expliquer ; dites-lui : « tu sais, je sais que c’est difficile pour toi de savoir qu’on ne va pas se voir jusqu’à ce soir, je pense que tu aurais envie de rester encore un peu plus longtemps avec moi, que c’est compliqué de savoir que l’on va rester séparés pendant plusieurs heures », etc…etc….Plus vous allez mettre des mots sur ce qu’il ressent, plus cela va l’aider lui, à juguler cette émotion.
-Quatrième clef : anticipez la séparation parce que parfois, vous ne pourrez pas faire autrement que de le mettre à l’école, par exemple, parce que vous travaillez. Si vous pouvez le faire, faites cela progressivement comme on le fait dans les crèches avec une phase d’adaptation ; vous pouvez lui dire : « écoute, en ce moment, comme c’est compliqué, voilà ce que je te propose : demain, tu n’iras pas à l’école, après demain, tu n’iras que le matin, ensuite tu iras toute la journée et puis, ce sera le weekend, ça ira mieux, et, comme ça, tu vas te réhabituer ». Si vous ne pouvez pas faire autrement, anticipez ; même si demain il sait qu’il va à la crèche, c’est quand même de lui dire : « demain matin, on va se lever à telle heure, voilà ce qu’il va se passer, peut-être que tu ne vas pas avoir envie que l’on se sépare, mais, ne t’inquiète pas, cela va aller »….
-Cinquième clef : rassurez-le en lui disant : « tu sais que même quand on ne se voit pas, on s’aime quand même ! Même quand je ne te vois pas pendant un long moment, je pense à toi ; si l’on pense l’un à l’autre, c’est un peu comme si on était ensemble ! »
-Sixième clef : c’est de trouver un objet de substitution ; quelque chose qui va lui rappeler que vous êtes avec lui. S’il est grand, vous n’allez pas pouvoir emmener un doudou ou quelque chose comme ça à l’école, mais, vous pouvez fabriquer un petit bracelet ; vous savez ces petits bracelets en tissu que l’on fabrique, ou que l’on trouve tout prêts dans certains magasins. Ça, c’est une astuce qu’un parent m’avait donnée, pour justement gérer la rentrée des classes. Cela marche aussi un petit bracelet comme ça, vous allez lui mettre au poignet, si vous pouvez vous en faire un à vous aussi, vous pourrez lui dire : « tu vois, nos deux bracelets, à chaque fois que dans la journée tu penseras à moi, il suffira de regarder ton petit bracelet. Vous pouvez aussi parfumer ses vêtements avec votre propre parfum, moi je faisais ça pour mes enfants, et si dans la journée, ils ont un petit manque de maman, une petite angoisse, ils peuvent tirer leur col et mettre leur nez dedans ; là, ce n’est pas un doudou, on a le droit d’emmener sa chemise ou son pull à l’école.
-Septième et dernière clef : déculpabilisez-vous ! Parce que, trop souvent, quand un enfant pleure et veut rester avec nous, on se culpabilise en tant que parents, ça nous fait mal de le voir pleurer ! Ça nous fait mal de voir qu’il voudrait encore rester dans nos bras ! En fait, dites-vous que c’est normal et qu’un enfant, ça doit aussi grandir et connaître des frustrations ! On ne pourra pas balayer toujours devant la porte de nos enfants, il est important qu’ils sachent gérer leurs émotions et qu’ils apprennent aussi que dans la vie, parfois, il faut se séparer.
Déculpabilisez-vous ! Si vous le déposez à l’école, ce n’est sûrement pas pour son malheur ! Si vous le mettez à la crèche, ce n’est pas non plus pour son malheur, si vous l’envoyez chez ses grands-parents non plus ! C’est parce que vous ne pouvez pas faire autrement, soit parce que vous travaillez, mais aussi parce que l’école est un endroit super pour grandir et évoluer.
Déculpabilisez-vous, vous n’êtes pas responsable de ce qu’il ressent, c’est passager et vous n’y êtes pour rien !
J’espère que ces 7 clefs vous aideront à gérer les séparations de vos enfants.
Rappelez-vous, un petit pouce, un petit commentaire, et moi, je vous retrouve très bientôt dans une prochaine vidéo.
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