Crise de colère enfant . Comment l’éviter ?

Pour vous abonner à ma chaîne Youtube, cliquez ici


Alors les crises de colère, peut-on les anticiper et peut-on les éviter? La réponse est oui. Il y a quelques trucs. Encore une fois, tous les conseils que je vous donne dans mes vidéos, dans mes articles, ne vont pas forcément marcher. Je vous donne souvent plusieurs choses parce qu’un cela ne va pas marcher en claquant des doigts. Cela ne va peut-être pas marcher du premier coup. Cela ne va peut-être pas marcher avec votre enfant. Ce qui marche pour les uns ne marche pas pour les autres. Nous sommes tous des êtres uniques. Il y a des choses qui vont marcher parfois et qui ne marcheront pas la fois suivante. C’est pour cela que je vous donne plusieurs astuces. C’est à vous d’être à l’aise, confortable et de trouver ce qui va le plus fonctionner pour votre enfant. 

La meilleure chose à faire pour éviter les crises, c’est de les anticiper. Il y a des moments où vous savez que cela va être une crise. Votre enfant par exemple, cela fait déjà trois jours qu’il refuse de mettre ses chaussures. Donc, ce que vous pouvez faire, avant de partir à l’école, avant que la crise arrive, c’est de lui proposer le choix en lui disant : « tu veux mettre tes chaussures ou ton manteau en premier ? »

Donc, vous allez faire diversion dans son esprit. Il a oublié les chaussures qu’il ne voulait pas mettre. « Tes chaussures ou ton manteau ? » il va répondre par exemple « mes chaussures ». Cela va marcher. Tant mieux, il a mis ses chaussures. Ensuite, il mettra son manteau et tout le monde sera content. 

Si cela  ne marche pas, ce que vous pouvez faire aussi, toujours par anticipation, c’est dire à votre enfant : « On ne met pas les chaussures ce matin. » Alors là, vous rentrez un petit peu dans son jeu parce qu’il va dire : « ah si, on met les chaussures ! » Parce que là si tout à coup c’est vous qui voulez qu’il ne fasse pas un truc qui vous agace d’habitude, là ce n’est plus très drôle pour lui. Donc, il se peut que si vous rentrez dans son jeu, il mette ses chaussures. 

Vous pouvez aussi dire : « Moi, je ne veux pas mettre mes chaussures ce matin. Non, non, non, non !» Et vous l’imitez et vous grossissez le trait. Plus vous allez jouer avec votre enfant, plus cela va le faire rire et plus vous allez arriver à rentrer dans son univers et donc à faire diversion. En le mettant en plus en situation, d’essayer de vous faire entendre raison. Donc, votre enfant va se rendre compte de la difficulté que vous-même vous avez quand lui refuse et cela va profondément l’aider. Cela, c’est quelque chose que vous pouvez faire en jeu à un moment où ce n’est pas le moment où on doit mettre les chaussures pour partir à l’école.

Moi, j’ai beaucoup fait cela avec mes enfants. Quand elles étaient petites et qu’elles s’opposaient très fort à beaucoup de choses. En plus, j’en avais deux en simultané, puisqu’elles n’ont que 11 mois d’écart, donc, je peux vous dire qu’il y a des moments où ça a été bien dur. J’avais trouvé cette technique : quand on était bien détendues après l’école, on était dans la salle de jeu, je jouais à être le bébé. Je jouais à être leur enfant. Les enfants adorent qu’on joue à être leur enfant. Sauf que je n’étais pas l’enfant parfait qu’elles attendaient. Je reproduisais des choses qui moi me posaient problème dans la journée, par exemple : je ne veux pas mettre mes chaussures, je ne veux pas aller me laver, je me roule par terre. Bref, je faisais exactement la même chose. 

Ainsi votre enfant va jouer le papa ou la maman avec vous. Vous allez faire le petit bébé. Il suffit, quand il va vouloir vous habiller, de dire : « non, je ne veux pas. » Et vous allez voir qu’il va être profondément désemparé. Moi, je le voyais dans le visage de mes enfants et je suis sure que cela résonnait parce qu’après cela marchait mieux. Quand j’avais fini de faire cela, je disais : « Tu vois ce n’était pas drôle, qu’est-ce que tu en pensais de mon attitude ? » parce que souvent ils pleurent après. Alors vous allez dire : « c’est une mère épouvantable. » Tant pis, j’en assume la responsabilité parce que je n’ai rien fait de malveillant. J’ai juste joué le jeu et c’est vrai que souvent, cela les mettait en profonde situation d’être désemparés parce que non, je ne mettais pas mon manteau. Donc, le jeu devenait contraint. Et mes enfants, elles étaient très gentilles et douces avec moi en plus : « Mais si regarde, je vais t’aider ». Moi, je disais : « mais non, je ne mettrai pas mon manteau !» Je mettais mes mains derrière le dos, etc., et elles ne s’énervaient jamais d’ailleurs. Je n’en ai jamais vu une me crier dessus. Donc, elles ne s’énervaient pas, mais du coup, elles étaient tellement désemparées que souvent je voyais l’émotion de tristesse arriver. Alors bien évidemment là, j’arrêtais le jeu tout de suite. J’accueillais cela et je disais : « mais qu’est-ce que tu ressens ? »

Elle me racontait : « je me sens triste, etc. » Et je lui disais : « tu vois quand cela m’arrive à moi, je ressens exactement comme toi. » Donc, j’incitais mon enfant à avoir de l’empathie pour moi aussi, quand moi cela m’arrivait. Cela faisait prendre conscience à mon enfant de la difficulté que je pouvais ressentir dans mon propre rôle de maman. Je vous assure que c’est quelque chose qui marche très bien, vraiment. Surtout essayez, venez me raconter dans les commentaires vos expériences parce qu’en tout cas pour moi, cela a vraiment marché et je peux vous dire que quand j’avais des difficultés comme cela, dès le lendemain mes enfants, elles n’avaient de cesse que de vouloir coopérer parce que je pense qu’elles avaient gardé l’idée de : « mais cela fait mal en fait d’avoir un enfant qui ne nous écoute pas, qui ne veut rien faire de ce qu’on veut, etc. » Cela nous fait tellement mal qu’on ne veut pas. 

Parce qu’un enfant ne veut jamais nous faire de la peine, ne veut jamais nous faire du mal, ne nous cherche pas, il ne cherche pas tout cela. Au contraire, ils voudraient ne nous donner que de l’amour, ils n’ont de cesse eux aussi que de nous voir heureux, contrairement à ce qu’on pourrait croire. 

Même quand ils s’opposent, c’est juste qu’ils ne savent pas faire autrement, ils ne le font pas pour nous nuire ou pour nous contrarier, jamais. Donc quand ils s’aperçoivent des conséquences, c’est vrai que cela les fait culpabiliser. Alors, on peut se dire : « tu es une mauvaise mère, tu fais culpabiliser tes enfants. » Mais la culpabilité, c’est très sain. Heureusement qu’on en ressent. Ce qui n’est pas bien, c’est la culpabilisation. Cela, c’est très différent. 

La culpabilité, c’est ce qui nous permet, même nous adultes, de nous rendre compte qu’on n’a pas fait quelque chose de correct, donc de pouvoir rectifier le tir. Après, il ne s’agit pas de culpabiliser les enfants. Je n’ai pas dit à mes enfants : « ah vous voyez, moi aussi à cause de vous, je suis très triste. » Non ! C’est juste, tu vois, ce que tu ressens, moi aussi je le ressens parfois quand je te demande de faire telle chose et que tu me résistes. Quand on doit partir, qu’on va être en retard et que tu n’en as pas envie, etc.

Donnez des exemples de leur quotidien et tout d’un coup l’enfant vous le mettez en empathie avec vous et cela lui permet de mieux mesurer les conséquences de ses actes. Cela, c’est la meilleure façon d’apprendre, d’apprendre et d’avoir envie de coopérer avec ses parents, c’est de prendre conscience des conséquences de ses attitudes et pas d’agir parce qu’on va être puni ou parce qu’il faut obéir, mais parce qu’on a ressenti dans son cœur que cela pouvait blesser. 

 

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *