Blessure d’abandon: pourquoi elle sabote toutes vos relations ?

Pour vous abonner à ma chaîne Youtube, cliquez ici


Vous est-il déjà arrivé d’avoir peur, de manière presque incontrôlable, à l’idée qu’une personne que vous aimez puisse s’éloigner de vous ? Vous sentez que vous en faites parfois trop dans vos relations, que vous donnez énormément, quitte à vous oublier, juste pour éviter d’être rejeté ? Ou, au contraire, avez-vous tendance à prendre de la distance dès que les choses deviennent trop impliquantes, comme si vous aviez peur d’aimer trop fort ?

Si vous vous reconnaissez dans ces situations, sachez bien que ce n’est pas juste une question de caractère. Ce n’est pas non plus une simple mauvaise habitude relationnelle. En réalité, il y a quelque chose de bien plus profond derrière tout ça, et ça s’appelle la blessure d’abandon.

Aujourd’hui, on va voir ensemble comment elle se forme, comment elle influence nos relations et surtout, comment s’en libérer. Parce que oui, il est possible de sortir de ces schémas et d’avoir des relations plus sereines, sans cette peur constante d’être laissé de côté, de ne pas être aimé.

Qu’est-ce que la blessure d’abandon ?

J’ai déjà fait des vidéos sur ce sujet, que vous pouvez retrouver sur ma chaîne. La blessure d’abandon, c’est cette peur viscérale d’être laissé de côté, de ne plus compter pour l’autre, d’être oublié. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que cette peur ne vient pas de nulle part. Elle prend racine dans l’enfance.

Quand on est petit, on dépend entièrement des adultes qui nous entourent et qui s’occupent de nous. Ce sont eux qui nous nourrissent, qui nous protègent, qui nous rassurent. Et quand on vit une séparation brutale ou qu’on ressent un manque affectif, notre cerveau enregistre cela comme un danger.

Cela peut être un parent souvent absent, des départs soudains, un divorce, un moment où l’on s’est senti seul sans comprendre pourquoi. Et même si aujourd’hui nous sommes adultes, même si nous avons grandi, cette blessure reste là, bien présente. Elle s’ancre profondément dans notre inconscient et influence toutes nos relations, sans même que l’on s’en rende compte.

Comment cette blessure impacte-t-elle nos relations ?

Quand on porte cette blessure, on peut réagir de plusieurs façons.

D’abord, il y a ceux qui développent une hyper-dépendance affective. Ce sont les personnes qui ont constamment besoin d’être rassurées, sécurisées, qui ont du mal à supporter l’éloignement, même temporaire. Elles peuvent se plier en quatre pour l’autre, accepter des choses qui ne leur conviennent pas toujours, juste par peur d’être abandonnées.

Ensuite, il y a ceux qui font tout pour éviter les relations profondes. Dès que quelqu’un devient trop proche, trop impliqué, ils prennent leurs distances, parfois sans s’en rendre compte. Ils ont tendance à saboter leurs relations, à trouver des excuses pour ne pas s’attacher, parce qu’inconsciemment, ils ont peur de souffrir à nouveau.

Il y a aussi ceux qui quittent de peur d’être quittés.

Et puis, il y a une autre réaction, plus subtile mais tout aussi douloureuse : l’auto-sabotage et la peur du rejet. On a tellement peur d’être abandonné qu’on devient hyper-vigilant. On analyse tout : un message sans réponse, un changement d’attitude… Et souvent, on finit par créer nous-mêmes ce que l’on redoute le plus.

Alors, est-ce que vous vous reconnaissez dans l’un de ces schémas ? Si c’est le cas, c’est normal.

Comment fait-on pour s’en libérer ?

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions. Et heureusement !

Alors, comment on fait pour s’en libérer ? On ne va pas tout gérer dans cette vidéo, mais la première étape, c’est déjà de prendre conscience de cette blessure. De réaliser que ses peurs ne viennent pas de votre valeur, ni de votre capacité à être aimé, mais d’un schéma émotionnel ancré depuis longtemps.

Une fois qu’on a compris ça, on peut commencer à travailler dessus.

Alors, par quoi commencer ? Se faire accompagner, c’est la première méthode. Mais quelques clefs : il faut reprogrammer son cerveau émotionnel. Notre cerveau a une capacité incroyable : il peut évoluer, changer, apprendre de nouvelles façons de réagir. Et ça, c’est la bonne nouvelle !

Il y a un exercice pour ça. Eh bien, c’est le journal des preuves d’amour ! Chaque jour, prenez quelques minutes pour noter trois signes que vous êtes aimé, soutenu, entouré, etc. Ça peut être un message, un sourire, une attention même minime. Petit à petit, en fait, vous allez vous entraîner – et entraîner votre cerveau – à voir la présence au lieu de focaliser sur l’absence.

Deuxième clé : apprendre à s’auto-sécuriser.

Parce que oui, c’est important de créer des liens, mais c’est encore plus important d’être son propre soutien. Il y a un exercice puissant : la visualisation de l’enfant intérieur.

Fermez les yeux, imaginez-vous enfant, face à vous. Regardez ce petit être qui a besoin de soin et d’amour, et dites-lui : « Je suis là, je ne t’abandonnerai jamais. »

Ça peut paraître anodin, mais ce genre d’exercice aide à construire une relation bienveillante avec soi-même.

Et enfin, troisième clé : oser exprimer ses besoins.

Parce qu’une blessure d’abandon non guérie nous pousse souvent à nous taire, à éviter les conflits. En fait, on a tellement peur de perdre l’autre…

Apprendre à dire « J’ai besoin de sentir que tu tiens à moi », au lieu de « Tu ne fais jamais attention à moi », eh bien, ça change tout !

Exprimer ses besoins, ce n’est pas être dépendant, c’est être aligné avec soi-même.

La blessure d’abandon est quelque chose qui peut profondément marquer nos relations, mais ce n’est pas une fatalité. Vous l’aurez compris, j’espère ! Elle vient souvent de l’enfance, mais nous avons un pouvoir, en tant qu’adulte : celui de la comprendre, de la soigner et de créer des liens plus sains.

Vous méritez des relations où vous vous sentez en sécurité, où vous n’avez pas peur d’être laissé de côté. Et tout ça, ça commence par la relation que vous allez tisser avec vous-même.

Et oui, c’est ça, le vrai challenge ! Parce que tout ce que l’on attend des autres, tous ces schémas, se sont construits avec l’idée qu’on ne le mérite pas, etc.

Le problème avec la blessure d’abandon, c’est qu’on a toujours peur d’être quitté…

Dites-moi en commentaire : est-ce que vous vous reconnaissez, vous aussi, dans ces schémas ?